Un film qui se veut déjanté, corrosif, à l'humour très marqué, mais qui finalement sonne assez creux, et dont je retiendrais surtout, pour ma part, l'ultra-violence omniprésente. Têtes explosées, poitrines dardées de coups de couteaux, mutilations, empaillement, personnage littéralement coupé en deux, tout y passe pour un film classé... tout public. Assez étonnant !
Finalement cette ultra-violence qui passait très bien dans Kick-Ass ne fonctionne plus vraiment dans Kingsman. C'est assez étrange mais si j'essaie d'analyser cela, je dirais que paradoxalement malgré les gros gags (qui fonctionnent assez bien), c'est un film qui se prend trop au sérieux. Et c'est dommage.
Dommage parce que le casting est parfait (Samuel Jackson est juste énorme dans son rôle de méchant zozotant, Colin Firth très bon et une belle révélation que Taron Egerton), et une multitudes d'idées sont excellentes. Les messages que le réalisateur a voulu distiller (en substance, l'importance d'être un gentlemen dans ce monde de brute, et la dénonciation des inégalités) sont bien pensés mais seulement effleurés pour laisser place à des clips de violence trash à la sauce ketchup.
Avec un peu plus de travail d'écriture, Kingsman aurait sans nul doute pu être un excellent film, mais là on reste avec un sentiment de haut le cœur à la fin du film.
Définitivement, un big mac au vin rouge, même millésimé, ça ne passe pas !