Critique de chaque segment :
A : Une femme entre dans la chambre de son mari malade, armée d'un couteau...
Techniquement bien fait, on reste toutefois sur sa faim. 3/5
B : Un couple raconte à un enfant une histoire d’horreur afin de l’obliger à dormir.
Du déjà vu cent fois. Inintéressant et ridicule. 1,5/5
C : Un homme entre dans un buisson et y découvre une dimension paranormale.
Intelligent mais horriblement mis en scène. N'est pas Lynch qui veut. 1,5/5
D : Un homme affronte un chien au cours d'un combat clandestin. Le tout filmé au ralenti. Très classe, une vrai claque visuelle digne d'un grand clip. Un des meilleurs segments du film. 4,5/5
E : Une araignée se venge de l'homme qui a voulu la tuer. Les effets spéciaux et la réalisation sont à désirer et la prise de son est affreuse. Un adulte est réellement à l'origine de ce segment ? 0,5/5
F : Une japonaise émet des réflexions sur les flatulences.
Un sketch à l'humour très particulier, complètement barré et propre à l'univers des publicités japonaises. On aime ou on aime pas ; la plupart n'aimera pas... 2/5
G : Le parcours d'un surfeur vu d'à travers ses yeux.
A-t-on besoin de 5000 dollars (somme dont a bénéficié chacun des réalisateurs du film) pour placer une Go Pro sur une planche de surf ? Un segment honteux qui n'a rien de plus à nous proposer qu'une réalisation vomitive. Aucun récit, pas la moindre source d'intérêt. 0,5/5
H : Un homme-chien succombe aux avances d'une dangereuse femme-renarde.
Jouissif ! Un vrai plaisir à regarder, du pure Tex Avery ! 4/5
I : Les dernière pensées d'une femme séquestrée et tué par un homme.
Plutôt bien foutu techniquement, mais ne raconte pas grand chose... On aurait bien voulu avoir quelques explications sur le pourquoi du comment au final. 1,5/5
J : Les grimaces d'un samouraï en pleine réalisation d'un Hara-Kiri.
Les gags visuels fonctionnent plutôt bien ; les effets spéciaux sont kitch mais c'est bien là qu'est leur charme... 3,5/5
K : Une femme s'énerver que la chasse d'eau de ses toilettes soit défectueuse...
Un dessin animé plaisant à regarder mais dont la routine des gags, pas très drôles et enfantins, fatigue. Le final gore est toutefois intéressant et très surprenant. 2,5/5
L : Un homme est victime de jeux sexuels macabres.
Cruel, original, intelligent, parfaitement réalisé... Enfin un court métrage qui, comme se le ventait le film, arrive à choquer ! 4/5
M : Une femme s'apprête à déboucher ses toilettes...
Totalement ridicule. Le fait que ce court métrage dépourvu de la moindre qualité puisse avoir sa place dans ce film m'a révolté. Une pure daube filmée par un enfant. 0,5/5
N : Un homme offre à sa femme un perroquet un peu trop bavard...
Un sketch très réussi, drôle et original, digne d'une excellente publicité. 3,5/5
O : Une femme a un orgasme...
Filmé élégamment, jouant sur les ombres et les filtres de couleurs, ce segment agréable à regarder se révèle assez bon. Il serait toutefois meilleur s'il racontait quelque chose.... 2,5/5
P : Une femme pauvre se prostitue afin de pouvoir acheter un cadeau d'anniversaire à sa fille.
L'histoire est assez belle mais la réalisation est très plate. La fin m'a grandement déçu, car elle n'est à mon sens pas justifiée et ne colle pas au reste du court métrage. 2/5
Q : Deux réalisateur cherchant une idée afin de réaliser leur segment de The ABCs of Death décident de filmer une véritable mort : celle d'un canard.
Une idée sympathique et originale qui rompt les codes des précédents segments avec humour, servent ainsi d'interlude au film. 3/5
R : Un homme est victime d’expériences mysterieuses sur son corps.
Ce segment ne nous fournie pas la moindre explication pour nous permettre de comprendre quoi que ce soit. Reste l'esthétique visuelle, d'un gore bienvenu, et l'ambiance générale mystérieuse à souhait qui à eux seuls suffisent à plaire. 2,5/5
S : Une jeune femme badass tente de semer la mort au volant de sa voiture, le tout à grande vitesse dans le désert mexicain.
Cela passe pour une parodie de Robert Rodriguez, certes, mais qui plus est pour une bonne parodie ! Les acteurs sont convenables, la réalisation est plutôt correcte et le tout s'avère jubilatoire. S'ajoute à cela un twist final diablement intelligent. 3,5/5
T : Les aventures d'un petit garçon en pâte à modeler qui a peur d'aller aux toilettes.
ATTENTION ! Ce segment est un CHEF D'OEUVRE ! D'une poésie et d'une beauté visuelle à couper le souffle, un travail digne de l'élite du film d'animation ! C'est simple, je ne trouve à ce court métrage pas le moindre défaut. On a juste envie de le revoir, encore et encore.
La perle de ce film à sketches. 5/5
U : Un vampire tente d'échapper aux mortels lancés à ses trousses, en vain...
Ce segment est filmé en caméra subjective, de sorte à ce que l'on soit ''les yeux du vampire''. L'idée est plutôt bonne, et le fait que l'on soit ici le ''monstre'' plutôt que la ''victime'' (bien que dans ce court métrage les rôles demeurent ambigus) est intelligent. 3/5
V : Une unité spéciale se bat contre un groupe de personnes ayant des pouvoirs mentaux sur-développés.
Fait avec beaucoup plus de moyens que les autres segments, les effets spéciaux s'avèrent excellent. L'histoire, bien que simpliste, est intéressante. 3,5/5
W : Des réalisateurs cherchent quelle histoire ils pourraient raconter en lien avec la lettre W.
Un court métrage totalement WTF et geek. Difficilement interpretable, on aime ou on aime pas. Pour ma part, étant adepte du WTF de ce genre là, j'ai trouvé les différents effets bizzaroïdes incrustés à l'écran plutôt sympathiques. 2/5
X : Une femme obèse désire un corps mince. Armée d'un couteau, elle décide de se mutiler.
Le français Xavier Gans signe l'un des meilleurs segments de film : le plus cruel, le plus choquant, et le gore, répondant ainsi aux attentes du spectateur qui s'attendait à voir un film extrême et qui pour le moment n'avait eut droit qu'à peu de frissons. De plus, de part son sujet, ce court métrage nous fait réellement réfléchir. Une réussite. Un vrai court métrage d'horreur. 4/5
Y : Un pervers pédophile observe un groupe de jeunes garçons jouer au Basketball.
L'ambiance est très particulière. De la musique électro, des couleurs rouges et vertes très kitch... Ce segment m'a laissé une drôle d'impression : il est à la fois attirant est repoussant, ce qui lui donne un certain coté intéressant.
On dirait le dénouement d'un conte.
L'acteur qui joue le pédophile est excellent. 2,5/5
Z : Un court métrage japonais on ne peut plus WTF. Difficile à résumer...
C'est étrange, mais j'ai adoré. Le segment est un gros délire, à l'humour vulgaire qui ne plaira pas à tout le monde. Le personnage principal, parodiant le Dr Fomamour de Kubrick, narre une sorte de publicité tournant autour de la nourriture et des pénis. Du grand n'importe quoi, assez jubilatoire. Un plaisir coupable... 3/5
Au final, The ABCs of Death est un recueil aux parties très inégales. Il faut tout de même avouer que la plupart d'entre elles sont simplement mauvaises, voire très mauvaises... Des 26 segments proposés, seuls 9 valent à mon sens le coup. Certaines des plus mauvaises sont même honteuses d'avoir leur place au sein du film : les pires ont été filmées à la va vite par des réalisateurs nulissimes se ventant d'être professionnels, et tiennent des pires courts métrages amateurs que l'on puisse dénicher sur YouTube...
Le film est tout de même à voir pour son principe de proposer autant de sketches. Mais il est à noter qu'il n'est généralement pas aussi ''extrême'' que certains pourront penser, et qu'il est vite oubliabe...
Ma note moyene pour l'ensemble du film : 2,67/5 arrondie à 2,5/5