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    Beirut Kamikaze
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Beirut Kamikaze" et de son tournage !

    Le cinéma, arme militante

    Le réalisateur Christophe Karabache a été élevé au Liban, à une époque particulièrement répressive et meurtrière dans le pays. Arrivé à Paris pour faire des études de cinéma à l'Université Paris III - Sorbonne Nouvelle, il a décidé d'utiliser ses œuvres comme outils militants, comme "des amas de chairs en perpétuelle subversion". En dix ans, le cinéaste a réalisé une vingtaine de vidéos mélangeant le documentaire et l'expérimental.

    Le sentiment d'urgence

    Le militantisme du réalisateur ne se résume pas à la politique, mais s'inscrit également dans le cinéma lui-même. Christophe Karabache se dit "anti-Haute Définition", jugée trop lisse et sans impuretés. Il explique : "Tous mes films sont tournés rapidement, de l'écriture du scénario (quand il existe) jusqu'au montage, cela va toujours très vite. (...) La plupart du temps je ne tourne qu'une seule prise, car c'est la captation de l'instant qui m'intéresse."

    La réalité libanaise à l'étranger

    Beirut Kamikaze a été sélectionné au Festival Quintessence 2011, organisé dans la ville d'Ouidah, au Bénin, dans la catégorie long-métrage, ainsi qu'au prestigieux Festival du Court-Métrage à Clermont-Ferrand.

    L'échec du cinéma expérimental

    Souvent associé au cinéma expérimental, Christophe Karabache refuse le label, préférant un cinéma plus libre : "Fin 2005, j'ai pris conscience de l'inefficacité du cinéma expérimental, car pour moi il était assez exotique, formaliste et petit-bourgeois. J'ai compris qu'il fallait rompre avec l'avant-garde et qu'il fallait changer de forme et de visée. L'avant-garde et le cinéma militant discursif dogmatisent, renferment et marginalisent, or j’aimerais m’adresser à un public plus large."

    Victime de la censure

    Christophe Karabache a déjà été arrêté à l'aéroport de Beyrouth et placé en garde à vue pendant une journée entière suite à son premier film en 16mm, qui dressait un portrait négatif des militaires. D'après le réalisateur, alors qu'au Liban les images érotiques et les parodies des hommes politiques sont tolérées, toute critique aux institutions nationales fait sujet d'une forte répression.

    Fassbinder

    Pour mieux expliquer sa démarche, le réalisateur franco-libanais fait allusion à l'allemand Rainer Werner Fassbinder, qui aurait affirmé n'avoir "ni une cause, ni une idéologie" à défendre : "En espérant susciter des réactions face au sujet filmé, (...) je tire sur tout le monde."

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