Les Derniers jours est le deuxième film des frères Pastor. En 2009, ils avaient tourné Infectés aux Etats-Unis avec Chris Pine, Piper Perabo et Lou Taylor Pucci. Pour leur nouveau long-métrage, ils ont décidé de retourner dans leur pays natal, l’Espagne.
Faire leur film en Espagne a contraint les frères Pastor à réduire leur budget. Alors que celui d’Infectés était de neuf millions de dollars, Les Derniers jours a coûté seulement cinq millions. Des économies qui n’ont pas dérangé les réalisateurs, convaincus que de nombreuses dépenses sur un tournage aux Etats-Unis ont ainsi pu être évitées. Ils n’ont d'ailleurs pas hésité à dire que le résultat final de leur nouveau long-métrage peut être comparé à un blockbuster américain...
Les frères Pastor ont eu l’idée des Derniers jours en 2007 alors qu’ils montaient leur précédent film Infectés : "Notre salle de montage était située au septième étage d’un immeuble de Manhattan, et de la fenêtre on pouvait voir, à la tombée du jour, s’allumer au fur et à mesure toutes les lumières de la ville. On avait l’impression que chaque immeuble était une île, isolée du reste de l’archipel urbain et les gens à l’intérieur ressemblaient à des naufragés. Cela a été la petite graine à l’origine de notre histoire : qu’arriverait-il si ces immeubles étaient vraiment des îlots entourés d’un océan inébranlable ? À partir de cet élément, s’installe un thriller apocalyptique où la fin du monde est amenée par une simple – mais non moins dévastatrice – forme d’agoraphobie poussée à l’extrême. Qu’adviendrait-il si l’humanité perdait sa capacité à vivre dans des lieux ouverts et restait prisonnière de ces immeubles ?"
Les Derniers jours permet à Marta Etura et Quim Gutiérrez de jouer une nouvelle fois ensemble. Ils avaient déjà partagé l'affiche du drame espagnol Azul en 2006.
C’est Fernando Velazquez qui a composé la musique des Derniers jours. Il a déjà signé la bande-originale de The Impossible, film ayant connu un grand succès critique et public en 2012. Le musicien a été nommé à la cérémonie des Goyas pour son travail.
En 2006, Alex Pastor s’est fait remarquer avec son court-métrage The Natural Route, récompensé au Festival de Sundance. Pour son premier long-métrage, il s’est associé à son frère David. Une expérience que les deux réalisateurs ont désiré renouveler pour Les Derniers jours. Sur un tournage, ils ne divisent pas leur travail en deux. Ayant écrit le scénario de leur film ensemble, ils sont totalement imprégnés de l’histoire qu’ils veulent raconter et ne cessent d’en discuter. C’est pourquoi au moment de passer derrière la caméra, il n’y a jamais de différent entre eux ni de problème sur la répartition des tâches.
Si Les Derniers jours semble avoir pour thème principal la fin du monde, Alex et David Pastor y font passer un message plein d’espoir : "[C'est] un film que nous considérons optimiste. Il évoque la destruction du monde (brutale, sauvage et douloureuse) mais également sa renaissance. Dans ce sens, nous pensons que ce n’est pas un film sur la fin du monde, mais sur la fin d’un monde, le nôtre. Or, notre monde n’est pas le seul possible et le film tend à souligner la possibilité d’envisager un nouveau commencement."
Si Alex et David Pastor ont commencé à réfléchir à l’histoire des Derniers jours avant le crash financier, la crise espagnole a eu un véritable impact sur l’écriture du scénario. Ils présentent ainsi à travers leur film apocalyptique une réflexion critique sur la société actuelle. Les deux réalisateurs expliquent que les thèmes du chômage et de l’insécurité du monde du travail font ainsi partie intégrante des Derniers Jours.
Voici un thème que semble particulièrement apprécier Alex et David Pastor. Dans leur premier film, Infectés, un virus mortel menaçait déjà la population. Dans Les Derniers jours, une épidémie ravage le monde à toute vitesse, empêchant les êtres humains de sortir de chez eux ou de leurs bureaux.
Les évènements des Derniers jours se déroulent à Barcelone. Si de nombreux films apocalyptiques sont sortis au cinéma ces dernières années, aucun ne se situait dans la ville espagnole. Mais ce n’est pas l’unique raison pour laquelle les réalisateurs ont choisi d’y tourner : "C’est notre ville et nous voulions ramener cette fin du monde à notre réalité la plus proche, une réalité si reconnaissable pour le spectateur qu’elle pourrait conférer aux images une puissance particulière lorsque la catastrophe les transforme."