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    Quartet
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Quartet" et de son tournage !

    La genèse du film

    Quartet est l'adaptation d'une pièce de théâtre écrite par Ronald Harwood (qui a rempilé en tant que scénariste du film), un ami de longue date de Tom Courtenay. Le dramaturge s'était lui-même inspiré d'un documentaire suisse des années 80, qui décrivait le quotidien des résidents d'une maison de repos fondée par Giuseppe Verdi. Il avait souhaité qu'après sa mort, la maison soit ouverte à tout chanteur d'opéra ou artiste qui n'avait pas fait fortune ou pensé à économiser - aujourd'hui, la maison existe encore. Maggie Smith avait quant à elle déjà vu la pièce de théâtre, et s'est laissée convaincre par Dustin Hoffman, trouvant intéressant de marier à la fois le documentaire et la pièce de théâtre. Elle et Tom Courtenay ont été les deux premiers acteurs à s'engager sur le film.

    Des costumes sobres

    Lors de la scène finale, alors que les résidents de la maison de repos montent sur scène pour leur spectacle annuel - en l'occurrence, une représentation de Rigoletto - ils ne sont pas vêtus de hauts-de-chausses et de manches bouffantes, mais de jolies robes et costumes classiques. Il s'agit d'une volonté de la chef costumière Odile Dicks-Mireaux, qui a tout de suite compris que Dustin Hoffman cherchait à obtenir quelque chose plus émouvant qu'extravagant, et que les costumes d'origine de la pièce ôteraient de l'émotion à ce moment-là.

    Une photographie chatoyante

    John De Borman, directeur de la photographie du film, a une prédilection toute particulière pour les tournages caméra à l'épaule, mais Dustin Hoffman souhaitait un film plus classique, et s'est concentré avec l'équipe de création sur l'aspect de la maison de retraite : il voulait que les résidents soient à leur avantage dans un lieu attrayant et plein de vie. Finola Dwyer explique : "C'est l'humanité qui occupe le premier plan, et et cela a débouché sur une photographie assez douce, qui met à profit le paysage et l'éclairage naturels, donnant à l'ensemble une apparence plutôt automnale."

    Acteurs vérité

    Dans un souci de réalisme, le cinéaste a eu l'idée d'entourer son quatuor principal de véritables musiciens et chanteurs d'opéra retraités. Il se sentait capable de gérer le fait qu'ils n'aient jamais joué la comédie, et a ainsi demandé à plusieurs personnalités du monde de l'opéra d'endosser certains rôles secondaires ; comme Dame Gwyneth Jones, l'immense cantatrice à qui il a confié le rôle d'Anne Langley, ennemie jurée de Jean Horton, ou encore Ronnie Hughes, trompettiste de renom qui fait encore carrière aujourd'hui et s'est reconnu dans le message véhiculé par le film. Une expérience quelque peu dépaysante pour ces artistes, qui ne connaissaient rien aux rouages d'un tournage de film.

    Privilégier le réel

    La présence de jeunes dans le film était essentielle pour Dustin Hoffman, qui tenait à inviter ses spectateurs à mordre la vie et l'art à pleines dents, peu importe leur âge. Il a d'ailleurs dirigé ce groupe de jeunes de manière à ce qu'ils se comportent le plus normalement possible, et leur a même demandé de venir dans leurs propres habits pour la scène où Reggie (Tom Courtenay), un des résidents, essaye de les sensibiliser à l’opéra. Un seul d'entre eux savait en quoi consistait la scène à jouer : Jumayn Hunter (Eden Lake et Attack The Block), un rappeur accompli à qui Dustin Hoffman a demandé d'improviser une chanson en fonction de ce que disait le personnage de Tom Courtenay. La réaction des autres jeunes dans la salle est donc réelle et spontanée.

    Secrets de casting

    Billy Connolly, acteur écossais à la fibre humoriste, n'était pas le premier choix de Dustin Hoffman pour le rôle de Wilf. Connaissant le comédien à travers ses spectacles, il le trouvait trop jeune, mais plus il y réfléchissait, plus il le sentait capable d'incarner un personnage plus vieux que lui. Sur le tournage, Billy Connolly avait également cette manière de protéger Cissy (Pauline Collins), atteinte de sénilité, qui apportait quelque chose de nouveau au personnage et a prouvé au réalisateur qu'il avait fait le bon choix. Un choix qui a bien failli se heurter à une porte close, car Billy Connolly se considère plus humoriste qu'acteur et ne voyait pas au début où était sa place parmi ces comédiens de légende. Il avait fallu des heures de discussion pour qu'il accepte de venir travailler avec eux, la peur au ventre.

    Le nom de Pauline Collins a été suggéré au cinéaste par Maggie Smith, qui l'a validé avant même de rencontrer l'actrice. Lorsqu'ils ont pu échanger sur son personnage, elle lui a confié qu'une personne qui lui était chère souffrait de démence, et qu'elle voulait s'en inspirer. Michael Gambon n'a nul eu besoin de se faire convaincre : Dustin Hoffman travaillait avec le comédien sur la première saison de la série Luck, et ne voyait que lui pour le rôle de Cédric, cet excentrique un peu louche et bruyant. Il s'est complètement approprié le script et a créé la plupart des choses qu'on voit à l'écran.

    Un casting à l'instinct

    Pour Dustin Hoffman, un des aspects les plus délicats de ce nouveau métier de réalisateur s'est avéré être l'étape du casting. Ne supportant pas l'idée de rejeter un acteur, il refusait de rencontrer un comédien avant d'être sûr de lui offrir le rôle. Chacun d'entre eux a donc dû passer devant Lucy Bevan, la directrice de casting, avant d'arriver jusqu'à Dustin Hoffman.

    Dustin Hoffman, actor's director

    Finola Dwyer, productrice du film, a immédiatement pensé à Dustin Hoffman lorsqu'elle s'est mise à la recherche d'un réalisateur qui pourrait donner vie au script de Ronald Harwood : il avait l'âge des personnages et mordait encore la vie à pleines dents. De plus, sa longue carrière en tant qu'acteur lui donnait une connaissance du terrain qui manque à bien des réalisateurs, enfermés dans une optique plus intellectuelle. Avec Quartet, il a dirigé ses comédiens comme un acteur, anticipant leurs faiblesses, leurs peurs, ne les laissant jamais dans l'incertitude.

    L'opéra et les acteurs

    Dustin Hoffman n'a pas choisi ce film - son thème "opératique" et la vision optimiste de la vieillesse qui en découle - par hasard. Avant de devenir le grand acteur qu'il est aujourd'hui, il a connu quelques aspirations musicales : dès cinq ans, il prenait des leçons de piano, et rêvait de devenir pianiste de jazz. Ce n'est que bien plus tard, alors acteur en devenir, qu'il a découvert l'opéra, grâce à un acteur au chômage rencontré au hasard : Robert Duvall ! Puis, il s'est réellement sensibilisé à l'opéra en allant voir "Carmen" grâce à la popularité du Lauréat.

    Une opportunité hasardeuse

    De Last Chance for Love, Dustin Hoffman a gardé une amitié avec le directeur de photographie John De Borman, qui est celui qui lui a soufflé l'idée de réaliser un film, et a donné matière à cette idée : Dustin Hoffman n'était pas contre, à condition que le film lui parle. Le lendemain, John De Borman l'a appelé pour lui dire que Finola Dwyer, la productrice d'Une éducation, venait de lui envoyer un scénario orphelin. Dès sa première lecture, l'acteur était immédiatement partant.

    Première !

    Quartet est la première réalisation du célèbre comédien Dustin Hoffman.

    Ou pas…

    En réalité, Dustin Hoffman a déjà participé à la réalisation d’un long métrage. C’était en 1978 où il a assisté Ulu Grosbard sur Le Récidiviste. Il tenait également la tête d’affiche de cet inoubliable film policier.

    Retrouvailles

    Maggie Smith et Michael Gambon comptent à ce jour 11 tournages ensemble. La plupart font partie de la saga Harry Potter mais on peut citer également Othello en 1965 et Beaucoup de bruit pour rien en 1967.

    Conseil germanique

    Dustin Hoffman avait pour idée de faire un film qui, malgré son sujet, surprendrait par son énergie et son entrain. Il était crucial de captiver l'intérêt du spectateur jusqu'au bout, et pour ce, le récent cinéaste a demandé à ses acteurs de regarder La Dame du vendredi, un film d'Howard HawksRosalind Russell et Cary Grant ne cessent de s'interrompre, créant une dynamique très intéressante. Pendant toute la durée du tournage, il n'avait qu'une motivation, et celle-ci lui avait indirectement été inculquée par le réalisateur allemand Volker Schlöndorff : "Si tu veux vraiment dire la vérité au public, fais-les rire ou ils te tueront."

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