Afin de faire connaître son pays sur la scène internationale, le fils du président du Taboulistan décide de se lancer dans le terrorisme “publicitaire” et pour cela, il confie la mission de faire sauter la Tour Eiffel à Muzafar & Feruz, deux gentils et naïfs bergers.
Nul doute que Michaël Youn et son scénariste se sont (fortement) inspirés de Borat (2006) avec Sacha Baron Cohen, tant les similitudes y sont nombreuses. A la différence que, si la comédie de Larry Charles était désopilante, il n’en sera absolument rien avec Vive la France (2013) qui n’est rien d’autre qu’un ramassis de clichés.
Les stéréotypes y sont nombreux puisque le film repose essentiellement dessus. A titre d’exemple pour dépeindre les taboulistanais, c’est un pays de consanguins dont la danse traditionnelle consiste à frapper son épouse et pour caricaturer les français, là aussi, on a droit à toute la panoplie de l’imagerie d’Épinal, à savoir les nationalistes corses (qui font exploser des villas), la haine des Corses envers la métropole, les français qui font grève, le chauffeur de taxis malhonnête, …
Malgré toute la sympathie que l’on peut éprouver pour le duo formé par Michaël Youn & José Garcia, ils surjouent et peinent totalement à nous embarquer dans leur folle histoire, la faute à un scénario complètement crétin. Quant à Isabelle Funaro, elle ne doit sa présence qu’à son statut de “compagne” du réalisateur, autant vous dire qu’il ne faut donc rien en attendre.
Les blagues et calembours lourdingues fusent de toutes parts et sont d’un niveau abyssal de crétinerie, comme lorsque le fils du président décide de se faire appeler “Alin Ouellebec” et demande à ses compatriotes de le crier à haute voix, ce qui donne, de façon phonétique et avec un accent à couper au couteau, “Allah Akbar” (c’est vraiment tiré par les cheveux). Le pire, c’est qu’à aucun moment le film ne parvient à nous faire esquisser ne serait-ce que le moindre sourire, c’est jamais drôle et terriblement laborieux.
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