Film sans grand intérêt. Scénario typique du film d'action américain basique. Aucune surprise à l'arrivée du twist final. Et la présence d'une presque "propagande" pour l'uniforme amène cette oeuvre à la limite de l'insupportable. La bande son très classe et habilement répartie sur les 1h40 (environ) de film adoucie quelque peu le désagréable visionnage.
Un film magistral de par son scénario, sa mise en scène et son interprétation. Avec cette « fin de tournée » que les paresseux promoteurs du film en France n’ont pas daigné traduire, David Ayer poursuit son règlement de compte avec la police, dénonçant la corruption qui la gangrène. Après ses brillantes réussites purement scénaristiques (Training Day, entre autres…), Ayer s’était mis aussi à réaliser ses scénarios. Fait avec autant de brio que certains de ses précédents films (Bad Times, Au Bout De La Nuit), End Of Watch, gravit encore un échelon dans l’excellence. Cette fois-ci, Ayer ne dénonce pas ouvertement. Il le fait de manière plus subtile, de manière indirecte. Ainsi, la fin tragique du tandem des deux flics héroïques trouve un écho accusateur dans les menaces répétées de représailles faites aux deux héros par certains de leurs collègues. L’inclusion dans le film des images de vidéo amateur prises par les protagonistes eux-mêmes est astucieuse. L’inclusion des images prises par le FBI l’est encore plus. Elles approfondissent l’accusation de corruption faite par Ayer. Ce n’est pas seulement la Police qui est en cause, l’Etat l’est aussi. Et la grande pompe déployée à la fin aux funérailles souligne un élément qu’Ayer n’avait pas encore dénoncé : l’hypocrisie collective. Puissant.
Un polar urbain violent et immersif, le choix de mise en scène est sans doute ce qui fait du film une belle réussite ! Chronique de deux flics comme les autres, le scénario raconte la vie de deux flics de Los Angeles qui décide de se filmer au quotidien pour monter un documentaire sur ce que c'est qu'être flic, une intrigue facile mais qui raconte ce quotidien violent et imprévisible avec une sincérité, entre porter l'uniforme et gérer sa vie de famille. Rarement aussi bon, Jake Gyllenhaal est impressionnant en flic bourru, déterminé et addict a la violence avec son collègue Michael Pena, plus calme et aussi fort mais pas aussi imposant a l'écran que Gyllenhaal. Scénariste de l'excellent "Training Day" et réalisateur de "Training Day" et "Au Bout de la Nuit", donc un pro du polar sombre, David Ayer propose, avec ce choix de mise en scène, un point de vue intéressant, brutal et immersif qui fait ressortir le spectateur un peu troublé par ce spectacle rugueux. Un polar choc qui immerge pleinement dans la vie de ces deux flics, et porté par un très bon duo, en particulier Jake Gyllenhaal qui écrase le reste du casting.
Ça faisait longtemps que je ne m'était pas autant attaché à des personnages. Très charismatiques et pas lourds une seule seconde, le parcours de ces 2 flics n'en est que plus intéressant à suivre. Des situations drôles voir hilarantes, mais aussi une intrigue plus sérieuse pour contrebalancer l'humour. C'est rythmé, on ne s’ennuie jamais. C'est bien joué, originale de par les prises de vue "réalistes", scénario simple mais efficace. Que demander de plus ? Alors laissez vous tentez par ce petit bijou étonnamment passé inaperçu lors de sa sortie, parce qu’un film de cette qualité, c'est aussi rare que du pétrole...
Film plutôt pas mal, sympa de suivre la police sous un angle "nouveau". On s'attache énormément aux deux acteurs qui pour une fois ne se prennent pas la tête pour rien, s'entraident, se serrent les coudent, et partagent quasi tout (sauf leurs femmes), mais deviennent des frères. Il y a de l'humour, du drama, de l'action, de la tension (on s'imagine à leur place, pas évidente).... un bon film
Bien loin des policiers déjouant un complot présidentiel ou un crime si sordide qu’il en parait irréel, End of Watch nous propose une plongée réaliste au sein de la LAPD. Et cette volonté de réalisme se manifeste jusque dans les décors (ici, pas de lieus célèbres mais une banlieue américaine des plus banales et crédibles) et surtout dans la réalisation, à coup de caméras portées et de Found Fountage. Miracle, l’effet est ici plus qu’acceptable, la caméra portée en particulier ne faisant que peu tourner la tête (mais laissant quand même beaucoup de déchets visuels). On rajoute quelques bons passages de BO et un duo de tête d’affiche (Gyllenhall / Pena) excellent, et l’on tient presque un très grand film. Presque car End Of Watch est tellement réaliste qu’il pêche par son scénario léger, banal et très prévisible. Le film est ainsi avare en scène d’actions durant une grande moitié de film, propose quelques personnages caricaturaux et multiplie les incohérences, surtout dans son final. Reste donc un road movie de bonne facture, loin d’être un chef d’œuvre, mais qui constitue un one-shot des plus convaincants… pour une soirée.
Super film je recommande. Une fois habitué à la méthode de cadrage on se régale. L'intrigue monte tout le long, on se plonge comme il le faut dans l'amitié des 2 flics... rien a dire de négatif, tout le monde joue bien son rôle et tant mieux car le résultat est là. Ce film est vraiment une bonne surprise !
End Of Watch est un film original. Il nous embarque au sein de la police de Los Angeles, et nous montre la violence de ces quartiers. Les acteurs principaux que sont Jake Gyllenhall et Michael Pena sont très bons et la façon de filmer est aussi très réussite. Néanmoins je regrette l'absence d'un réel scénario solide, qui va nous tenir en haleine tout au long du film. Ce n'est que à la fin où nous avons cette sorte d'angoisse pour les personnages. La fin relève le niveau du film d'un cran, se qui lui permet d'atteindre les 3 étoiles. End Of Watch est donc au final un bon film, dont je regrette l'absence d'un scénario, d'une histoire, solide, qui aurait pu nous faire rentrer dans le film d'une façon encore plus forte.
le point fort du film est incontestablement la façon de filmer "caméra embarquée" offrant un certain réalisme néanmoins le scénario reste assez exagéré mais on s'en contente!!
Introduction : Depuis les années 2000, l'ex officier des Marines David Ayer s'est trouvé une véritable reconversion au sein du 7ème art. A la base scénariste, Ayer s'est beaucoup inspiré de son enfance et des quartiers chauds de South Central dans lesquels il a grandi pour écrire ses scénarios. Un parcours atypique qui lui a valu une véritable renommée dans l'univers des polars musclés. C'est tout de même grâce à lui qu’une franchise comme Fast and furious en est là où elle est aujourd’hui. Sans oublier la carrière d'Antoine Fuqua (Shooters, Un tueur pour cible...) qui a décollé ainsi que celle de Denzel Washington qui au passage raflait son tout premier oscar en tant que meilleur acteur grâce à son rôle de flic ripou qu’il incarne dans Training Day. Passé depuis peu à la réalisation, Ayer confirme une fois de plus avec End of Watch tout le talent qu’on lui connait et peu pourquoi pas prétendre à embrasser une carrière de grand cinéaste à l’avenir. Marchant sur les pas d’un certain Michael Mann pour qui il porte une affection toute particulière, Mann est pour Ayer un véritable père spirituel et est pour lui sa principale source d’inspiration.
In the street : Malheureusement avant de pouvoir arriver à une tel consécration, David Ayer devra encore patienter un petit peu mais le réalisateur/scénariste est bien sur la bonne voie, nous y reviendrons. Commençons d’abord par le principal problème d’End Of Watch. En réalité c’est qu’Ayer veuille absolument donner une justification à son choix esthétique qui s’est porté vers celui du « found-footage ». Effectivement c’est un petit peu la mode depuis Cloverfield et la franchise Paranomal Activity. Le procédé n’est pas du tout une mauvaise idée en soit, loin de là, car effectivement lors de certaines séquences, le rendu s’avère être suffisamment inédit (dans le contexte) pour accentuer une certaine immersion. Malgré tout, on ne peut s’empêcher de penser que si Ayer avait opté pour un procédé plus « classique », le rendu aurait eu tout autant de punch voir même plus. Le réalisateur/scénariste tombe dans le piège de « l’effet de mode » n’arrivant tout simplement pas à tenir ce concept sur toutes ses séquences, s’obligeant parfois à s’extirper du format pour tout simplement « repasser » derrière une caméra de cinéma. Là ou REC ou encore Le projet blair witch ne trichaient pas et nous faisaient voir uniquement les choses à travers un seul et unique objectif.
« I love you my brother » Le vrai point fort d’End of Watch reste la qualité de son scénario. Foutrement bien écrit, Ayer signe une petite œuvre brute qui met en scène le quotidien de deux flics de South Central interprétés par Jake Gyllenal et Michael Peña. Le thème de « l’amitié virile » est bien entendu au centre des débats. Gyllenhaal et Peña s’effacent purement et simplement du cadre pour faire place à de vrais personnages. Non pas des personnages de cinéma mais bien de ceux qui font surement parti de ces différentes brigades qui sillonnent les quartiers chauds de Los-Angeles et parfois au péril de leurs vies. Des personnages forts qui, aux milieux d’interventions musclés, parlent de leurs familles, leurs états d’âmes, leurs rencontres ou pratiques sexuelles...Bref, tout ça aurait pu être très « bateau » et faire office de remplissage mais c’est justement sans compter sur la somptueuse plume de David Ayer que tous ces petits détails liés aux personnages fonctionnent à merveilles et sont parfaitement bien intégrés au récit.
Conclusion : Avant d’arriver à la hauteur d’un Michael Mann, Ayer prend quand même le temps de signer avec End of watch un vrai (bon) drame humain qui met en scène des héros sans costumes ni masques où un ultime acte final reste un petit chef d'œuvre à lui tout seul. Dommage que le procédé du found foutage ne prend qu’avec parcimonie par ailleurs, ce n’est qu’à la toute fin que cette fameuse « caméra vérité » nous fous vraiment les boules. Vraiment !
Une fois de plus, David Ayer nous fait pénétrer dans les quartiers chauds de Los Angeles, ici pour nous dépeindre le quotidien de ces 2 coéquipiers de police dont vous n'allez pas ressortir indemnes...La 1ère 1/2 heure n'a pourtant rien d'extraordinaire. Il nous habitue petit à petit à ce choix de mise en scène quasi totalement en caméra embarquée, nous présente un peu le contexte de ses personnages, sans originalité, dialogues plats et aucune ambiance musicale. Mais alors, accrochez-vous bien parcequ'en fait le scénario monte progressivement en intensité où les guerres de gangs entre latinos et noirs prennent une tout autre dimension. On commence par les voir s'occuper de quelques querelles, quelques bagarres, interpeler quelques truands pour basculer dans le monde de l'horreur, de la mort violente, des cadavres torturés et pour finir, une véritable boucherie. Bien conscient des connaissances et de l'expérience de David Ayer sur ces quartiers, je ne doute pas de la véracité des propos tenus ni du réalisme des scènes qui nous sont montrées. On le sait bien qu'on est en zone de guerre ou zone de non droit comme on dit chez nous. C'est loin d'être le 1er film qui aborde ce thème mais grace au bon duo de Gyllenhaal/Pena, ce florilège de gueules patibulaires auxquel ils sont confrontés et cette compilation de scènes plus sordides les unes que les autres, l'effet choc est bien là et c'est réussi. Avec ces p'tites caméras portées, on est au coeur de l'action, la musique prend une place conséquente sur la fin et on ne peut que féliciter le travail accompli...