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Un visiteur
5,0
Publiée le 3 février 2013
Une heure et demi d'enchantement, une découverte extraordinaire... La musique, les acteurs, les décors, tout est incroyable dans cette réécriture de Blanche-Neige. A voir ABSOLUMENT.
La transposition du conte à l'univers des toreros est tout à fait brillante et intelligente. Les acteurs sont exceptionnels. La stylisation parfois excessive gâche un peu le spectacle.
Adaptation originale de toute beauté, et ce n'est pas du tout un amateur de muet ou de noir et blanc qui le dit. J'ai toujours trouvé que le muet avait quelque chose d'insupportablement restrictif : il nous prive d'un élément important de l'histoire : les dialogues. Mais je dois dire qu'en sortant du cinéma, j'ai reconsidéré la chose. Le muet est restrictif, mais du coup il nous amène naturellement, mécaniquement, à être beaucoup plus attentifs aux images, aux ombres et lumières, au mouvement, aux prises de vue, au jeu des acteurs et à l'expression de leur visage. C'est-à-dire qu'en nous privant d'un élément important de l'histoire, il nous ramène à l'essentiel, à l'essence du cinéma, à ce qui représente sa véritable plus-value par rapport à la littérature. Or précisément, Blancanieves est essentiellement très bon. Et plus encore que l'atmosphère andalouse, délicieusement restituée par l'image et la musique, tantôt riantes et chaleureuses, tantôt sèches et brutales, plus encore que les contrastes émouvants qui naissent de cette union inattendue entre le conte de Blanche-Neige et la Séville du spectacle et des années 20, ce qui est marquant, ce qui reste dans la tête en sortant du cinéma, ce sont les visages et les yeux, qui sont beaux et fantastiquement expressifs.
Bunuel croisé avec Burton, un conte touchant, une photographie sublime, un beau moment de cinéma. Voir ma critique complète sous http://frevall.blogspot.ch
Effectivement Allo ciné a un gros problème de comptage d'étoiles. Ce n'est pas sympa pour le film et me le doute sur les autres! D'après mes calculs se serait plutôt vers les 3 étoiles et demi. On corrige!
Film Muet tourné AVANT "The Artiste" et tellement MIEUX ! c'est juste magnifique, les acteurs sont fabuleux, la photo magnifique, c'est un diamant à l'état pur. L'histoire de Blanche neige revisité est prenante et c'est un vrai régal !! Il faut absolument voir ce film !! même si l'on aime pas la corrida ! j'avais lu quelques "critiques" et j'avais peur de ce que j'allais voir mais je suis curieuse de nature, et quelle merveilleuse surprise ! super à Voir en famille ! et je commence à croire que les spectateur d'Allociné n'aime pas le VRAI cinéma...
C'est un petit bijou. J'ai beaucoup aimé ce film ; je ne me suis pas ennuyé 1 seconde. C'est du muet N. & B. - et (sur)joué comme tel- mais la caméra est mobile et parfois les plans très courts comme dans les films modernes. Le scénario et le montage sont aussi très modernes. A la fin de la séance tout le monde autour de moi partageait cette opinion très favorable. Je suis d'accord avec toutes les critiques qui donnent 5* à ce film.
Je ne comprend pas comment AlloCiné arrive à une moyenne de 2,2 alors que une grosse majorité de critiques donnent des notes > 3 ???
Même procédé que pour "The Artist", un film muet, en noir et blanc, tel qu'ils étaient fait à l'époque. Et quelle réussite. Un véritable pari, bien au-delà du simple détournement de conte ou du concept poussé à l'extrême. En reprenant le mythe de Blanche-Neige dans l'univers de la tauromachie dans les années 1920, l'auteur explore les zones d'ombres de cette histoire et la transforme en une grande histoire tragique. Bourré de symboles et de références, porté par une musique de grande qualité, le dépaysement est garanti. Un beau voyage pour un projet plus risqué et plus brillant que son homologue français surestimé, multi-récompensé (Peut-être trop) et qui aurait mérité à être beaucoup plus exposé.
Voilà un film qui ne souffre pas de la parole muette (comme on pouvait le reprocher à the artist plus amputé de voix que sciemment muet). Le conte est réapproprié de façon subtile. Les personnages suivent la même structure et jouent sur cette forme de caricature, mais on y croit! C'est terriblement cruel, entre Freaks et les premiers Chaplin le film est à la fois drôle et émouvant. L'esthétique des images nous emporte et la musique nous berce. Un petit bijou.
Comme l'industrie cinématographique produit une quantité astronomique de films chaque année, rien n'oblige à rapprocher celui-ci de "The Artist" ni même à anticiper côté oscarisation 2013... Ce muet noir et blanc de 2012 librement adapté du conte de Grimm remanié par Perrault, peut embarquer par la seule force qui s'en dégage. D'emblée, le traitement s'avère ultra-sophistiqué sur des thèmes ultra-simples. Naissance/mort, servage/cupidité, paralysie/mobilité, normalité/nanisme.... En prime, la corrida burlesque et en contrepoint une fillette sexy flanquée de sa mascotte, un coq, il rend végétarien au moins sur le moment. Le principe de plaisir des années Vingt est bien présent, la finesse, l'espièglerie. On se croit par instants chez les meilleurs muets de Lubitsch, ou chez Chaplin pour l'aspect moral. Les rationalistes regrettent que "ça parte dans tous les sens", les puristes sont affligés qu'on ait osé (quelle insolente liberté !) et les amateurs d'action pour l'action ont un avis mitigé... Le "point de vue de l'auteur" serait trop dilué au fil des séquences ?... Vrai que c'est tellement bien ficelé qu'on en reste baba et... pas loin d'être muet ! Comme chez Chaplin, les situations se retournent, marginalité et liberté se confondent et après on se demande bien ce que cela peut donner, ça fait surfait, ou bien un rien naïf en 2013... Etonnante dernière partie, le sursaut et cette larme d'impuissance ! Si l'expressivité des personnages en plus de la minutie picturale et sonore captivent (c'est mon cas), l'oeuvre rejoint la bande dessinée contemporaine, on se f... de tout le reste, seul importe le regard particulier de Pablo Berger sur les contes de notre jeunesse, on en redemande !
Un moment de pure beauté, sublime de lumière et de poésie... une adaptation inattendue et subtile de Blanche Neige au pays du flamenco et de la corrida!
Et puis...la virtuosité des acteurs, le noir et blanc, l'absence de paroles qui densifient les émotions et font de chaque plan un enchantement...
D'abord illustrer un conte, relire la trame d'une histoire, le myhte de blanche neige, le placer dans le sud d'une espagne vibrante de soleil, trés années 20. Joint à une histoire de torromachie (des plus scolaires), plus à une sombre vengeance d'une belle mère au coeur noir sur sa brue (là cendrillon rejoint blanche neige), plus y ajouter un trait d'amourette fort platonnique entre un nain et l'héroîne, sans oublier un rapport au père plutôt compliqué (et sa mort, torchée en 20 secondes) on ne peut pas dire que le génial cinéaste de Torremolinos 73 qui brouillait déjà les genres cinématographiques pointus, soient dans le light. Dans Blanca Nieves tout s'enchaîne à vitesse grand V et pourtant on s'ennuie et on pense furieusement au cinéma espagnol hyper illustratif (ou tout est montré avec force et subtilité) qui habituellement peuple les écrans de là bas, on pense à La mas importante de la Vida es no haber muerto de Piuctet Recuenco Torrado, au trés populeux Cocottes en Papiers d'Emilio Aragon, ou à 18 Comidas de Jorge Coira, pas moins partagé par l'horrible EVA, qui avaient tous les mêmes travers, une mise en scène graphique, ultra travaillée, qui ne tient pas la route du long métrage et s'essouffle. Même problème avec celui-ci, le manque de grâce de charme, on ne peut que regretter le Carmen de Feyder vient en grande partie du rythme moderne que propose le film, contrebalancé par une esthétique qui se vautre dans une impudique facilité (on oscille entre Wells et un film tamoul), et par un scénario dont les pirouettes incessantes font perdre raison au spectateur moyen. On se dira que les clichés volontairement mis en place se justifient en partie par l'itinéraire du conte, mais si Berger en cherche desespérement l'esprit, il en oublie la simplicité et l'accés immédiat.