Ce film engagé et documenté s'inspire du scandaleux crack Parmalat survenu en 2003, qui a envoyé derrière les barreaux un certain nombre de hauts dirigeants de cette société agro-alimentaire pour liquidation frauduleuse, et qui a, dans un même temps, fait plonger dans le désarroi ses principaux actionnaires et investisseurs. Calisto Tanzi, fondateur de l'entreprise et accusé de malversations financières, aurait déclaré lors de son procès qu'"à part ce trou de 14 milliards, la société est un petit bijou...", une remarque jugée de mauvais goût par le tribunal qui l'a condamné, lui et ses complices, à plusieurs années de prison en 2010.
Ce film n'a pas pour but d'exposer aux spectateurs ces malversations financières du monde de l'entreprise, déjà bien couvertes par la presse, mais d'aborder celles-ci du côté de leurs principaux acteurs. Explications d'Andrea Molaioli, le réalisateur : "Nous avons essayé de regarder le monde avec les yeux de nos protagonistes, une bande de manager de province projetés sur la scène de la finance mondiale, armés seulement d’un diplôme de comptabilité et d’une bonne dose de sang froid dans la gestion d’entreprise, capables de tenir en échec les marchés mondiaux grâce à un faux compte réalisé avec un scanner et du blanc."
Pour le réalisateur Andrea Molaioli, la société fictive du film, Leda (acronyme de Lait et de Dérivés Alimentaires), représente toutes ces sociétés, italiennes ou non, qui ont fait du débit leur stratégie et du faux bilan comptable un instrument. Toute ressemblance avec l'entreprise italienne Parmalat et son "affaire" ne sont, à vous en assurer, pas une coïncidence !
Le réalisateur Andrea Molaioli a lui-même rappelé le comédien Toni Servillo pour lui proposer le rôle du personnage principal de L'Empire des Rastelli. L'acteur a en effet déjà tourné sous sa direction pour son premier film, La Fille du lac en 1997.
Le film a été tourné à Acqui Terme, une petite ville du Piémont située en Italie, ainsi qu'à New York, Saint-Pétersbourg et Moscou.
Le ministère du Patrimoine et de la Culture italien (MIBAC) a participé au financement du film à hauteur de 1 650 000 euros.
Après s'être brillamment imposé dans le monde cinématographique il y a quatre ans avec son premier film, La Fille du lac, Andrea Molaioli revient sur les écrans avec ce nouveau film.