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hubertselby
68 abonnés
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3,0
Publiée le 15 octobre 2013
Film conceptuel sur la peinture, pleinement méditatif, parfois un peu trop, les silences nombreux peuvent plonger dans une petites somnolence passagère qui pourrait vous gâcher l'un des moments épiques du film. C'est une œuvre de réflexion sur le sens d'une peinture, comme Dante rêvant qu'il descend aux enfers, ici Bruegel vous emporte dans sa toile et vous en explique les aspects cachés, film religieux aussi puisque le sujet de la toile est le portement de croix et ici celui qui souffre je dirais que ce sont les Flandres sous l'autorité de L'Espagne donc on y mélange le contexte historique violent de chasse aux hérétiques. Le film tout comme la peinture peut être lu sous divers angles d'approche, ça en fait un film très riche mais parfois trop lointain si on n'est pas pleinement concentré.
Superbe reconstitution de l'époque de Bruegel, chaque scène est un tableau magnifique, film à la fois poétique et documentaire sur la vie des braves gens à la fin du Moyen Age.
Bruegel, Le Moulin et la Croix, il faudrait le conseiller aux insomniaques. Mieux qu’un traitement antibiotique susceptible de dérégler le bon fonctionnement du métabolisme, le film – si tant est que l’on puisse parler de film pour ce type de production – s’apparente à un long, très long et pénible, très pénible diaporama de gros plans mal fichus réalisés sur une toile de maître. Alors nous voyons le peintre s’agiter mollement, contempler une araignée et sa toile, griffonner deux trois trucs, l’air sérieux ; il est incarné par Rutger Hauer, acteur fétiche de Paul Verhoeven et répliquant génial dans Blade Runner, qui se livre à une soupe à la grimace (en même temps, nous le comprenons, il s’ennuie). Le spectateur, lui, se tient dans une position des plus frustrantes, car le supplice de la croix, il le vit, sans pour autant en percer les secrets. Et il s’ennuie. En sortant de la projection, il ne connaître guère mieux l’œuvre dépeinte qu’auparavant, il a simplement assisté à un mouvement immobile, un refus de nouer l’intrigue autour de ces figures, une absence totale de cinéma. C’est dire que la reconstruction, franchement laide, n’apporte rien et ne recourt jamais au langage cinématographique pour interpréter, creuser, plonger dans une toile que l’on voit, en guise de clausule, orner le mur d’un musée. Bruegel, Le Moulin et la Croix est un essai nombriliste et incapable de donner vie à son propre nombril. Affligeant.
Film de Lech Majewski Très beau film prenant prétexte la toile de Bruegel "Le portement de croix". Le cinéaste a voulu reconstituer par les yeux de Bruegel une époque très troublée, et c'est une vraie réussite. Très belles photographies, partant des oeuvres du grand maître flamand, reconstitution très rigoureuse, décors parfaits, une mise en scène très aboutie, c'est un plaisir des yeux et de l'intelligence. Du très grand art. C'est à une véritable fresque vivante du 16ème siècle qu'on assiste ici, avec les couleurs et la violence inhérente à l'époque. Paysans, soldats, animaux et jeux d'enfants, tout est fidèlement reconstitué. Un film exceptionnel, très original par son parti-pris pictural et poétique.
Hélas, hélas une fois encore un film ayant pour thème la peinture qui donne dans le "boursouflé" idéologico esthétisant Restes de belles images et un grand regret car je le revendique:j'aime la peinture et j'aime le cinéma !!!
Bruegel, le moulin et la croix ne part pas d'une mauvais idée en voulant nous montrer de manière vivante l'histoire d'un tableau malheureusement le réalisateur ne parvient jamais à créer une ambiance onirique qui aurait collé à son sujet mais tourne un film assez plat visuellement (même parfois laid) et qui ressemble à une mauvaise docu-fiction voulant retracer le quotidien de l'époque. Bruegel, le moulin et la croix s'oublie rapidement ne laissant aucune trace dans notre esprit.
Etant donné mon amour du cinéma et mon respect pour le travail des réalisateurs, acteurs et techniciens, il m'arrive une fois tous les cinq ans de sortir avant la fin d'un film. Eh bien Bruegel m'a donné l'occasion de "dépenser" ma sortie anticipée. Ce film est tout bonnement insupportable à tous égards. Il se veut visuellement beau, il est juste prétentieux ; il se veut pédagogique, il est juste stupide. Outre les effets spéciaux nullissimes, on a droit à la vie au temps de Bruegel, avec un premier degré atterrant. Lech Majeswski s'imagine sans doute faire oeuvre de contemplation , il fait juste une grosse pustule.
Voilà le film-prototype de la prétention artistique vaine et ennuyeuse. Donner vie aux tableaux de Bruegel tout en dissertant sur la religion, l'art, la vie etc. Et le spectateur de s'endormir discrètement devant ce cours magistral soporifique. Tout d'abord rien n'est replacé dans son contexte, ou alors de façon lapidaire. Ensuite, l’alignement des scènes n'a ni queue ni tête. Des plans séquences, des plans fixes où des personnages s'agitent en arrière plan, où l'artiste anone ses lignes de dialogues incompréhensibles. Théoriser en image, vouloir mouvoir des chef-d'oeuvres de la Renaissance flamande et discourir n'a strictement aucun intérêt. Lech Majewski aurait du se contenter de coucher son projet par écrit.
Sur une idée de départ formidable, replacer les personnages de la toile dans un contexte socio-politique, le film reste toutefois un peu abscons par moment. Mais on gardera longtemps en mémoire cette sensation d'avoir vécu un moment unique, celui d'être placé quelques instants au coeur du sujet si cher à ce maître flamand incontesté. Pour un public très averti, c'est un vrai régal !
Un film incroyable et inclassable qui a nécessité 5 ans de travail sur la création du tableau "Le portement de croix" par Bruegel en 1564. Ce film d'art pur d'une confondante beauté et réalisé par Lech Majewski (auteur de Basquiat ) réunit Rutger Hauer, Michael York, et Charlotte. Rampling. On entendra parler de ce film qui fera date dans l'Histoire du Cinéma.
Pour la première fois on entre dans la création d'un peintre qui compose son tableau, le moindre détail étant mis en scène avec des acteurs, et le jeu de la lumière et de la caméra donne au film l'aspect d'une peinture vivante. C'est comme si nous, spectateurs devant cette oeuvre dans un musée, pénétrions à l'intérieur de la toile et faisions fonctionner notre propre imaginaire sur la vie de ces personnages dans leur époque. Ils deviennent ainsi vivants, joués par des acteurs, et la toile devient une sorte de film qui s'anime, nous montrant comment chacun, à partir de son histoire personnelle, trouve sa place dans le tableau. La correspondance entre les uns et les autres donne alors une saisissante sensation d'unité.
De plus, les techniques actuelles du cinéma numérique permettent de saisir à quel point le cinéma et la peinture sont des arts proches et intimement liés. Bruegel, Rembrandt et tous les grands peintres auraient, je crois, certainement faits du cinéma s'il avait existé en leur temps. En ce sens ce film est unique et il reflète parfaitement tout ce qui représente l'art visuel, avec sa part d'imaginaire et de réel, au cours de son processus créatif. Davantage qu'un film, The mill and the cross préfigure un nouvel art, la 3D a également commencé l'explorer, qui nous permet de faire un voyage à l'intérieur du subconscient.
Tout cela est fascinant, passionnant, et m'enthousiasme au plus haut point sur les capacités qu'à notre époque actuelle de pouvoir s'aventurer dans des domaines totalement inexplorés et qui s'étendent à perte de vue.
Voici l’exemple type de ce que l’on appelle un "film contemplatif ". Lech Majewski nous entraine dans une expérience visuelle exceptionnelle. En nous entrainant au cœur du tableau de Pieter Bruegel, il nous fait une impressionnante reconstitution des Flandres tyrannisées par l’occupation espagnole telle que l’a vécu le peintre. Ce voyage artistique unique est toutefois miné par un scénario littéralement creux et qui met un temps fou à prendre fin, en effet mettre le générique de fin juste après la très belle scène de la crucifixion, dont l’intensité dramatique était superbe, aurait fait plaisir à beaucoup des spectateurs qui s’ennuyait depuis déjà un bon moment. Cette expérience cinématographique étrange mérite donc le coup d’œil, surtout pour les grands amateurs d'art pictural, mais pas pendant ses 90 longues minutes…
Voila un film marquant sur une oeuvre majeure de la peinture...Le calvaire de bruegel l'ancien....Je dois confier que le film offre du sublime...Imaginez qu'à l'époque au 16ème siècle, un peintre eut expliqué sa vision de l'art, c'est un peu ce qui vous attend en allant voir ce film....Aidé de costumes magnifiquement colorés et réalistes, le film décrit la vie sociale de l'époque avant de l'insérer dans la toile .....il y a l'histoire de la cruxifiction bien entendu, donc un point de vue religieux plutot nuancé et sans lourdeur.....Il y a surtout les gens de l'époque pour lequel le film alterne avec art, les moments de vie (en mouvement) et les moments de peinture (immobilités)...Les personnages doucement glissent dans la toile....Et puis il y a le côté fantastique de la création (l'arbre de vie, l'arbre de mort) avec un moulin qui est une des plus belles choses vues au cinéma....Grandeur de l'imagination....Le peintre à un moment du film se dévoile....La création c'est figer le temps pour en saisir l'éternité....C'est la source de l'art, se porter hors du temps.....Mais la vie exige le contraire, elle ne peut être figée et l'on saisit l'émouvant paradoxe de la peinture, qui pour s'approprier la vie doit la figer à un instant donné...C'est un film parfois complexe sur les désirs de bruegel l'ancien mais la façon, et les images ainsi que la bande son atteignent souvent le sublime.....A voir.
C'est une expérience unique, au croisement du cinéma et de la peinture. Sous nos yeux, les personnages et les scènes du tableau de Bruegel s'animent. Tout l'univers du peintre est incroyablement transposé à l'écran, grâce à un mélange de prises de vue réelles, de décors peints, d'images de synthèse, d'incrustations... Grâce aussi aux costumes, à la lumière, à la composition des plans, en tout point parfaits. On plonge dans le tableau, guidé par Bruegel et Jonghelinck, et l'on suit le processus créatif. On connaissait les "films en train de se faire" (selon l'expression de Godard) ; voici un "tableau en train de se faire". Le résultat de ce film expérimental est très étonnant : plastiquement stupéfiant, narrativement déroutant. Très beau, très intéressant, très austère aussi, en raison de la faible dramatisation, du peu de dialogues, du rythme lent et assez contemplatif. Côté casting, la surprise est également au rendez-vous, avec un trio insolite : Rutger Hauer (vieillissant, mais toujours capable de passer d'une série B à un pur film d'art et d'essai), Michael York (qu'on n'avait plus vu depuis belle lurette) et Charlotte Rampling (dans le rôle de la Vierge Marie !).
Mais moi aussi, j'aime l'idée d'un film retraçant l'histoire d'un tableau. J'aime cette idée de rentrer dans un univers pictural, et de découvrir ce qu'il y a derrière les coups de pinceaux du peintre. Mais c'est bien pour ça que j'aime La ronde de nuit de Greenaway (qui est un réalisateur d'un autre calibre aussi). Parce que bon, Bruegel c'est bien joli comme projet, mais ça ne marche pas. Le film nous retrace la vie des personnages de son tableau, sauf que c'est très souvent confondant de bêtise. C'est absolument atroce par moment tellement c'est le vide complet, avec parfois l'apparition d'espagnols (méchants) pour bien souligner le fait que la Flandre est sous domination ibérique à ce moment là. Le film est parfois très beau, parfois horrible. Il y a des plans assez déguelasse (le mot est bien choisi) où on voit le peintre au premier plan et derrière le tableau, alors je sais pas si ça a été numérisé ou autre, enfin bref, mais ces plans là sont ignobles et dénaturent complètement avec l'idée de beauté et d'esthétisme que le film voudrait avoir (et qu'il a par moment, car y a des plans remarquables). Bref, on a là le prototype du film qui a une idée mais qui ne peut rien faire derrière. Parce que là où Greenaway montrait la véritable nature de La ronde de nuit de Rembrandt, là il n y a rien en fait que cherche à montrer Majewski, simplement à reconstituer vite fait la vie des personnages (enfin dans sa tête) mais cela n'a pas d'intérêt.
Entre choc esthétique, expérience cinématographique et vide scénaristique il est bien difficile de porter une émotion directe et continue sur cette œuvre emprise d’un mal trop courant, le choix de genre. S’ajoute à cela une prise de risque (saluée) que seule quelques courageux et hors novices pourront apprécier. En effet, on assiste alors à une immersion quasi 3D du tableau de Bruegel, le choc esthétique est bien là et presque de chaque plan, mais il ne peut être isolé d’une intrigue sous vide. C’est donc une œuvre malade mais intéressante qui nous est offerte, tant ce don est laissé en roue libre et confronté à la vision de chacun. Certains crieront au génie d’une forme nouvelle d’image et de mise en scène, d’autres s’offusqueront d’une telle purge hors codes classiques du 7ème art. On retiendra la prise de risque et la beauté de l’ensemble, hélas à très grand défaut d’un scénario et d’une solide mise en scène cinématographique. http://requiemovies.over-blog.com/