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-Vinz-
38 abonnés
240 critiques
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2,5
Publiée le 18 novembre 2011
Surprenant! D'un esthétisme très réussi!! Mais, comme un tableau, sans être extrêmement sensible à cet art, on ne peut y rester devant plus d'une demi heure...
Si on le connaît surtout pour avoir été le scénariste du biopic consacré au peintre néo-expressionniste Jean-Michel Basquiat, Lech Majewski est le réalisateur de onze films. « Bruegel, le moulin et la croix » est sans doute celui ayant connu la plus grande couverture médiatique. Ceci s’explique facilement : audacieux et fascinant pari que de construire un scénario à partir d’un tableau (« Le Portement de croix », 1564) et ainsi donner vie aux différents personnages présents, tout en rendant hommage à son auteur : Pieter Brueghel l’Ancien, considéré comme l’une des quatre grandes figures de la peinture flamande. L’auteur a la bonne idée de nous plonger littéralement dans le tableau, expérience d’autant plus enrichissante que visuellement, le spectacle est superbe. L’amour de Majewski pour le peintre de la Renaissance transpire à chaque scène, nous offrant quelques belles séquences. La tâche n’était pas aisée, mais c’est aussi toute une époque qui prend vie devant nous. Une époque de pauvreté, mais surtout de douleur, à l’image de scènes d’une violence quasi-insoutenable lorsque les soldats espagnols agressent des villageois sans défense. On apprécie aussi de voir Bruegel incarné par l’excellent Rutger Hauer, devenu rare dans le cinéma autre que la série B, intervenir directement dans le récit. Il influence directement le cours de l’action et des évènements, en croisant des figures notables de l’époque, telles que le collectionneur d’art Nicholas Jonghelinck (Michael York, l’inoubliable acteur de « Cabaret », un peu perdu de vue depuis quelques années) en tête. Malgré ses qualités esthétiques et d’autres bonnes idées narratives, le film ne convainc pas pour autant. Majewski a beau maîtriser l’oeuvre du peintre et son temps, il semble moins à l’aise quand il s’agit de manier le langage cinématographique. Car si l’on excepte sa façon de filmer le moulin du titre, faisant de celui-ci une structure aussi belle que crépusculaire (certains plans sont saisissants), les enjeux narratifs manquent de portée et le rythme végétatif provoque des baisses constantes d’attention. Le manque de liant entre les différentes scènes et l’impossibilité de Majewski à leur insuffler un quelconque souffle s’avèrent fatales, la quasi-absence de dialogues asseyant un peu plus le mutisme d’une oeuvre figée dans l’ennui et la lourdeur. Copier l’art pictural jusque dans le refus du mot nécessitait un talent contemplatif qu’on ne fait qu’entre-apercevoir, au grand désespoir d’une émotion qui ne surgit que rarement. Les amateurs de cinéma contemplatif devraient apprécier, les autres passeront hélas sans regret leur chemin.
Quelle ambition titanesque pour ce film ! Et pleinement relevée ! Désormais je suis fan de Bruegel, on n'a jamais aussi bien expliqué un tableau. D'ailleurs, on devrait faire un film du même genre pour chaque chef-d'oeuvre de la peinture, on connaîtrait mieux tous ces classiques que la médiocrité quotidienne nous cache. Hein, Lech Majewski, j'espère que tu vas faire des suites ! Du genre "Bruegel 2 : La Tour de Babel" ! Mais cette fois prends pas Charlotte Rampling et ses yeux carrés, stp. Elle m'insupporte.
"The Mill & The Cross" fait partie de ces films dont la trame ne suit aucunement la moindre perspective chronologique d'une histoire qui lui serait parallèle. Au-delà de sa complexité apparente, et avec un perfectionnisme irréaliste digne des plus grands passionnés, il fait revivre chacun des éléments qui composent le tableau final. Il plonge le spectateur dans l'esprit clairvoyant du peintre, qui ne s'encombre pas des détails inutiles de la cohérence et se concentre sur l'essentiel du message qu'il veut faire passer. Aidé par une qualité picturale époustouflante, et un sens très a-propos de la mesure et de la tempérance, "The Mill & The Cross" est un véritable transport. A voir pour tous les amateurs d'art et d'histoire et pour tous ceux qui rêvent de s'y initier dans la contemplation et la sérénité.
Film des plus soporifiques dont seul le visuel attrayant (la plupart des scènes ressemblent justement à des oeuvres peintes) maintient le spectateur dans un état d'éveil somme toutr relatif.
Probablement le dernier film que je vois en salles cette année, "Bruegel" est sûrement le plus original, le plus impressionnant et le plus beau sur le plan visuel. Esthétiquement, c'est du grand art, magnifique. Les amoureux d'histoire de l'art y trouveront leur compte, sans aucun doute. Malheureusement, c'est également un des films les plus chiants de l'année. Il ne s'y passe pas grand chose, et quand il se passe quelque chose, on n'est pas bien sûr de savoir exactement quoi. Chose qui ne m'arrive que très rarement au cinéma, j'ai piqué un petit roupillon au bout d'une demi-heure ; juste quelques minutes, et il me semble bien qu'on n'avait pas changé de scène. Audacieux, probablement intéressant à décortiquer, à la fois indispensable et inutile.
Comment peut on faire un film laid et chiant sur un sujet pareil, sur un peintre pareil, sur un univers aussi riche ? Un ratage complet, les effets vidéos sont minables, les comediens très mauvais, les figurants risibles et la lumiere hideuse… sinon, c'est long. J'ai pris un fou rire à la fin, pour la crucifixion… c'etait mieux dans la vie de Brian.
Le cinéma a l'habitude de se nourrir des autres arts avec avidité, la littérature par exemple. Alors, pourquoi ne pas "adapter" une oeuvre peinte, surtout s'il s'agit du Portement de croix de Pieter Bruegel, riche de plus de 500 personnages. Idée originale qui donne à l'écran de somptueuses images tellement la reconstitution des différentes scènes qui composent le tableau a été soignée. Bien, mais il aurait été utile de construire un semblant de scénario autour, quitte à imaginer des petites histoires au sein de la grande, l'occupation des Flandres par les espagnols. Lech Majewski ne l'a pas jugé bon. Son film a le verbe rare et quand l'un des protagonistes s'exprime, dont Bruegel lui-même, c'est avec une pompe et une grandiloquence qui semblent s'adresser directement aux historiens de l'art. Le cinéaste n'est pas loin de mépriser son auditoire en ne lui jetant que quelques bribes d'informations qui n'ont qu'un intérêt relatif. Dans Bruegel, le moulin et la croix, l'ennui vous pétrifie au bout de dix minutes et ne vous lâche plus. A moins, bien sûr, d'être happé par les images et de se projeter au coeur même du tableau. Mais, pour cela, moins de 90 minutes suffisent, il suffit d'en regarder une reproduction, à défaut de voir l'original à Vienne.
Si l’expérience proposée est motivante sur le papier, et finalement plutôt agréable à regarder sur l’écran, force est d’admettre que le réalisateur est placé devant une impasse cinématographique. Son but était effectivement de donner vie à une toile de maître et à pénétrer ainsi au cœur des secrets de centaines de personnages visibles sur cette peinture. Mais pour donner vie à l’ensemble, le cinéaste a été contraint par la technique à figer chaque protagoniste. Il échoue ainsi à insuffler de la vie au sein d’une œuvre qui peut donc servir d’illustration dans les musées, mais qui ne revêt que peu d’intérêt pour le spectateur lambda. Son postulat de mettre en place une œuvre contemplative et taiseuse laisse le spectateur sans clefs pour en pénétrer les mystères. A noter aussi une direction d’acteurs insipides. Pourquoi se payer les services de Charlotte Rampling si c’est uniquement pour la faire poser devant une fenêtre en déclamant son texte de manière neutre ? Bref, un film d’art esthétiquement probant, mais bien peu enthousiasmant au final.
Bruegel, le moulin et la croix, c'est en premier lieu une esthétique étonnante, atypique, dérangeante même pendant une grande partie du film. Mais à la fin, elle prend tout son sens, les fonds verts à gogo et les décors en cartons ne sont pas là pour faire jolie (ça l'est pas d'ailleurs) ou pour se la jouer branché. On s'en rend compte qu'à la fin, lorsque la caméra dézoome pour finir littéralement par sortir de la toile "Le Portement de la Croix". Comme pour signifier que ce serait la peinture elle-même qui livre tout ses secrets, qui raconte son histoire. On pourrait y voir aussi l'envi du réalisateur de donné son interprétation personnelle de l’œuvre de Bruegel, comme un simple visiteur de musée qui se retrouve face à cette toile et qui se laisserait embarquer par cette représentation picturale. L'histoire en soi n'est donc pas aussi structurée qu'on le voudrait, elle s'inscrit plus dans la contemplation de chaque élément qui la composent. Lech Majewski trouve un équilibre parfait, il créé une véritable homogénéité entre l'histoire et la mise en scène pour donner cette impression au spectateur que l'on est plus entrain de décortiquer, d'analyser ou simplement d'admirer une peinture plutôt que de faire un film tout ce qui a de plus classique. Très belle surprise pour de belle sensation, dommage que le film soit passé inaperçu !
Que dire...? Prétentieux. Je suis resté dans la salle par respect pour une Distributrice que j'admire... Le pire, la fin... je crains, au son des applaudissements très frileux, que ma déception soit partagée. Les effets visuels et la recherche sur la lumière et la couleur ... oui, parfois on peut s'étonner. Mais certaines cinématiques de jeux video sont meilleures... Assassins Creed par exemple? Par contre les scènes du moulin sont belles... le symbole peut émouvoir. Je serais curieux de savoir ce que les historiens d'art en pensent...
Et ladite croix, c’est nous qui la portons, pauvres spectateurs habités tout au long du film par ce sentiment implacable et cruel que l’on peut porter à une œuvre : l’ennui. Certes, l’image est superbe (décor, lumière, costumes, effets spéciaux, cadrage) et sur le papier le projet devait sûrement être porteur. Le résultat à l’écran est tout autre. Ni les acteurs ni la narration, réduits au strict minimum syndical, n’apportent une quelconque once d’intérêt à cette vaine tentative d’introspection picturale.
Le premier sentiment en sortant de la salle c'est le dégoût ,puis vient l'incompréhension.En effet on se demande comment on peut produire encore de nos jours une telle chose.En gros pas d'histoire ,ou si peut ou elle est bien cachée, absence total de jeu des acteurs si là aussi on peut parler d'acteurs.A cela, vous un scénario inexistant ,et de longs très longs plans.Alors oui l'idée était de nous montrer un tableau mais pourquoi ces allusions christiques et ces crucifixions inutiles.Ah j'oubliais vous ne serez pas derangé par les dialogues sur 01 h 30 de film cela doit durer maxi 10 minutes.De là vous commencerez une sieste réparatrice au chaud et dans le noir mais tout de même 10 euros pour voir ça on se moque du spectateur.Pour moi carte illimitée alors....