Pauvres de nous… Pauvres spectateurs… Je comprends maintenant pourquoi je n’avais jamais entendu parler de ce film alors qu’il est sorti sur les écrans en janvier 2013. Une sortie soldée par un échec cuisant. Et pour cause ! Ni la réalisation, ni le montage, ni la photographie, ni la musique, ni le casting ne pouvaient sauver ce long métrage du fiasco total. Pourtant le pitch de départ était prometteur, en tout cas intéressant. Et il est vrai qu’il y avait de la matière pour nous servir une comédie des plus savoureuses. Mais l’effet escompté n’aura jamais lieu. Résultat : pas un rire, pas même un sourire, me faisant regretter amèrement d’avoir choisi ce programme. Je dois avouer que dès le départ, mon enthousiasme de départ développé par le postulat de départ a été calmé par les numéros de la combinaison gagnante. Enfin un en particulier : le 53. D’où sort ce 53 ??? La grille va jusqu’où ? Toujours est-il que je me souviens m’être dit « houla ! », onomatopée qui se prolongea quand j’ai vu que le début du film semblait tourné plus ou moins vers la caricature tant tout semble être surfait, en particulier sur le jeu d'acteur. Je veux bien qu'on ait voulu souligner le ridicule de la réaction des uns et des autres, mais c'est tellement exagéré que c'est cette volonté de montrer ce ridicule qui devient... ridicule. Malgré tout, on doit reconnaître que le film s’appuie sur des faits avérés : la curiosité (malsaine ou pas), la convoitise, cette aptitude à devenir très intéressé… Alors certes cette comédie qui ne fait pas rire tire à boulets rouges sur cet essaim qui vient envahir l’espace vital des heureux gagnants en général, mais on n’apprend rien. Non seulement on n’apprend rien mais en plus on n’est jamais surpris. Alors si en plus on rajoute un jeu d’acteur déplorable… à commencer par Yacine Belhousse absolument pas crédible. Seul Frédéric Diefenthal essaie de se démener, mais je me dis que finalement il n’a pas trop de mal à interpréter un personnage de plus en plus au bord de la déprime : ses compagnons de plateau son tellement mauvais qu'il y a de quoi déprimer. Et quand personne ne suit, sans doute à cause d’une très mauvaise direction d’acteurs, la sauce ne peut en aucun cas prendre. Même la romance qui aurait pu avoir quelque chose de pétillant devient débile. Bref un calvaire. Un calvaire qui ne dure que 90 minutes, mais un calvaire devant lequel on a bien du mal à rester devant. Pour le coup, moi qui m’agace de voir les films entrecoupés par des interminables pages de pubs, j’étais heureux de voir arriver ces entractes commerciaux. Et si je donne quand même une étoile, c’est uniquement pour le titre que je considère bien trouvé (bien que pas difficile). « Pauvre Richard ! » : deux mots auxquels on peut attribuer un double sens. Pauvre parce qu’effectivement il ramasse, mais aussi parce qu’il est bel et bien pauvre. Richard parce que c’est le prénom du personnage principal, mais aussi parce que c’est un terme dédaigneux envers quiconque a de l’argent qui n’inspire pas la sympathie. Pour le reste, je vous laisse le soin de tourner ça dans tous les sens, et c’est finalement bien là que j’ai trouvé le seul et unique intérêt du film. Pour conclure, « Pauvre Richard ! » est une comédie fauchée qui n’enrichira pas votre culture cinématographique.