Les Nouveaux chiens de garde (2012) est un passionnant (et alarmant) documentaire réalisé par Gilles Balbastre & Yannick Kergoat qui se penchent sur les médias d’aujourd’hui, ceux qui se proclament (sois-disant) être "contre-pouvoir" alors qu’une (très) grande majorité d’entre eux appartiennent à des grands groupes industriels ou financiers (eux-mêmes intimement liés au pouvoir !). Au XXIème siècle, qui des journaux, des radios ou des chaînes de télévision n’appartiennent pas encore à ces grands groupes ? Rares sont ceux qui ont su rester indépendants, car aujourd’hui, ceux que l’on désigne journalistes, experts ou encore éditorialistes ont tous un lien avec le pouvoir (industriel ou politique). Qu’a t-on fait des valeurs du pluralisme, de l’indépendance et de l’objectivité ? Comment avoir foi en eux dans de telles conditions ? Un pamphlet à voir absolument, histoire d’être en mesure de faire la part des choses lorsque l’on se fie aux médias, évitez d’entrer dans le moule tels des moutons et ouvrez les yeux grâce à ce remarquable travail d’archives.
L'histoire qu'on vous raconte à la télé depuis 1964 Si l'on arrive à passer outre le radicalisme marxiste de la théorie de lutte des classes sous-jacent à cet exercice de style et carrément affiché à la fin, on profite d'un agréable acte citoyen. Non seulement c'est drôle, rythmé, techniquement irréprochable, intéressant et documenté, mais on est encore plus content de ne plus regarder cette boite à propagande qu'est la télévision (depuis 10 ans en ce qui me concerne, aucun phénomène de manque !) et encore moins les journaux qui mangent aux mêmes râteliers, fussent-ils en or ! Tous pourris pour espérer un jour entrer dans la "famille", incompétents à vomir et ne plus comprendre l'exigence du niveau de sélection des concours administratifs pour des catégories payées au Smic. Bref, c'est forcément partisan, le dégoût aidant, forcément partiel, bien d'autres choses sont sans doute à dénoncer. Mais, à la différence des documentaires habituels dans notre vieux pays, c'est drôle, branché et original dans la forme et les astuces infographiques. Vous pouvez y aller si vous avez peur de vous ennuyer, ce ne sera pas le cas !
Les dessous de ces grandes figures médiatiques qui nous entourent quotidiennement devraient être de notoriété publique. Une poignée de personnalités siégeant à la tête du pouvoir exercent leur contrôle jusque sur l'information... Nous sommes bel et bien dans une oligarchie. Evidemment, le sujet n'est pas nouveau, hélas, mais ce film réalisé de manière ludique malgré la gravité de la situation se doit d'être vu par le plus grand nombre. C'est la raison pour laquelle je lui ai mis 5 étoiles...
Je me suis rarement autant ennuyé au cinéma. Dégoûté d'avoir payé plein tarif dans un petit cinosh moyen alors que j'aurais pu voir n'importe quoi d'autre de mieux dans un cinéma mieux en payant moins cher. Bon, vous vous en foutez de ma vie mais c'est juste pour dire que si vous ne suivez pas la politique ne le regardez pas, vous n'allez rien comprendre. Autant regarder un exposé en classe. Première fois de ma vie que je dors au ciné ... Par contre phrase de fin très intéressante (et flippante).
Il est bon de retrouver ses fondamentaux en voyant ce film : journalisme de connivence, collision entre pouvoir politique et pouvoir journalistique, entre le grand capital et le journalisme couché, etc. . Comment ne pas jouir d'un documentaire qui spectacularise la servitude de la profession journalistique par des montages de scènes trop distantes dans le temps pour être rapprochées naturellement. Voir un Joffrin être docile ou même pire élogieux face à Chirac ou Sarkozy, permet de relativiser le gauchisme d'un journal comme Libération. Cela devient même écœurant en voyant tout un beau monde défilé à un rdv mensuel dans un bel hôtel, où se retrouve pelle melle hommes politiques, homme et femme du capital, star du journalisme, universitaires corrompus, experts de plateau de télévision. Ils mangent vraiment tous à la même soupe, mais pas populaire. J'aurais du mal dorénavant à voir certains dans leur innocence d'expertise, comme par Dominique Renié. Quant à l'explication des mécanisme de servitude, ils sont très bien expliqués par les chiens de gardes eux mêmes, à voir sans modération. Le film est presque aussi bien que le livre de Halimi, mais avec ses propres forces liées à l'utilisation et au montage de la matière télévisuelle. Ce n'est donc pas le livre "traduit". Je recommande tout de même "Sur la télévision" de Bourdieu. Enfin, j'irai lire Nizan que le film m'a donné envie de lire. ..
Je conseille d' aller voir ce documentaire instructif et présentant des données chiffrées pour étayer les commentaires. En avant goût, voici ce que dit A. Minc: " l' économie mondiale est plutôt bien gérée". Ce à quoi répond un participant: il y a une constance dans l' erreur accompagnée d' une constance similaire dans l' indulgence" ...
Un film rafraîchissant. Des défauts pourtant : manque de rythme, documentaire par moment triste comme un rapport universitaire, malgré quelques tentatives de distraction assez réussies, en particulier l'évolution des salons français dans le temps, dans un sens comme dans l'autre ! Mais la démonstration des connivences médiatiques entre journalistes, finance et politique est redoutable. A partir d'un nombre de journalistes somme toute restreint, le détricotage des prétendues informations des médias, écrits ou audiovisuels est implacable. On ne sort pas de ce film indemne, tant on ne voit aucune issue pour avoir de l'information différente, avec d'autres opinions que celles de l'argent dans ce pays. Il devrait être obligatoire dans tous les lycées et bien entendu les écoles de journalisme, Sciences Po, etc.
Très bon documentaire qui s'attache à démontrer pourquoi les médias français manquent d'indépendance, d'objectivité et de pluralisme, trois principes censés garantir la liberté d'opinion et de presse en démocratie. La démonstration est faite en trois temps, selon la forme classique chère aux journalistes et intellectuels critiqués. C'est bien subversif, bien anti-système, seul bémol : le documentaire ne traite pas d'Internet et de ses multiples possibilités et reste uniquement dans la critique sans donner de message constructif pour ne plus subir l'information.
A voir et revoir, ce film permet de lire la presse avec un sens critique autre, de regarder la télé avec un regard différent et d'écouter la radio avec une oreille éveillée. A voir entre amis et militants pour dialoguer et développer le sens critique. Quand sort-il en DVD
5 étoiles : non parce que ce serait un chef d'oeuvre mais parce que c'est un film à voir absolument pour quiconque s'intéresse au phénomène de la pensée unique ultra-libérale qui, sous de multiple faux semblants, trompe l'oeil et autres artifices empêche toute distanciation face aux médias et à leur rôle social souhaité par la classe dominante. Ceux qui souhaitent confirmer leur conscience dans ce qu'elle ressent, ou ceux qui veulent découvrir peuvent y aller. Il n'y verront pas d'horribles tueurs ni gentil policiers armés jusqu'aux dents mais pire, ceux qui distillent un même mode de pensée à une masse de gens dont ils sont complètement ignorant de l'humanité. Adeptes de Noam Shomski ou Michel Onffray, vous vous régalerez. L'un des personnages est remarquablement intéressant dans ce film : il s'agit de Michel Naudy, entre autres.
Serge Halimi, rédac chef du monde diplomatique nous avait livré un livre en 1997 sur les médias, il n'a pas pris une ride, comme le montre ce documentaire. Bien monté, avec un point de vue volontairement tranché, mais en réalité, plus qu'une prétendue objectivité, dont ce documentaire montre qu'elle n'est pas développée que ça, ce qui aiguise le sens critique, c'est un vrai parti pris. Et puis, si cela peut faire découvrir un peu à tous la collusion qui règne en France (plus encore qu'ailleurs), ce n'est que tant mieux !
film documentaire qui prend parti mais il le faut bien. D'autant que sous un couvert de professionnel qui se veut neutre le journaliste prend bien parti! La démonstration est magistrale et la sympathie se paye royalement! Petit ou gros arrangement entre amis vaut bien le renvoie d’ascenseur. Vigilance et méfiance doivent nous conduire notre lecture de l'info. Ou comment le politique peut traiter de l'info comme une propagande bien huilée (Irak et les armes de destruction massives; la crise financière et son origine). Un risque tous pourris comment soumettre l'info à un contrôle démocratique si ce n'est par un service publique de l'information indépendant des industriels et du politique.