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Piazzolla
3 critiques
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5,0
Publiée le 5 décembre 2023
D'utilité publique .... tout citoyen devrait voir/avoir vu ce documentaire qui démontre sans ambiguïté à quel point, sauf exception, la désinformation règne et manipule la société toute entière ..... Pas vu à la TV (sauf Arté peut-être) et pour cause !
L'utilité de ce documentaire aura été d'ouvrir plus largement les portes à une critique des médias et de leur proximité avec le pouvoir économique et le pouvoir politique.
A l'évidence, ce n'est pas le premier essai du genre. Le film cite lui-même un livre de 1932 qui faisait déjà le même constat. ACRIMED était également déjà constitué et avait produit énormément d'écrits en ce sens.
Toutefois, "Les Nouveaux Chiens de Garde" a participé à la diffusion de ce discours auprès du grand public. Ce documentaire a en effet eu un écho considérable, au point d'être nommé aux César.
C'est le point positif et c'est ce qui justifie de s'y pencher. D'ailleurs, le sujet est passionnant et l'utilisation d'archives pour illustrer leur propos ne peut qu'apporter à sa diffusion à un plus large public.
En revanche, j'ai le sentiment que ce film reste au milieu du guet. Il se veut le poil à gratter des médias mais ne fait qu'enfoncer des portes ouvertes : après le constat (que tout le monde a déjà fait) que les médias appartiennent quelques groupes seulement, on fait quoi ?
Le film n'ébauche aucun prémisse de solution, aucune proposition concrète n'est formulée pour lutter contre cette concentration des médias entre quelques mains et contre cette proximité entre journalistes et politiques.
A quoi cela sert-il de réaliser un documentaire d'1h40 sur un constat déjà fait si c'est pour ne rien apporter de nouveau ?
Alors oui, "Les Nouveaux Chiens de Garde" dirige le projecteur sur ce problème, et il l'a plutôt bien fait, mais prenez plutôt un bouquin d'ACRIMED, vous y trouverez davantage de fonds et de proposition sur ce sujet.
Le film a dix ans mais n’a malheureusement rien perdu de sa pertinence. Bien au contraire, ce qu’il dénonce est encore plus d’actualité, la concentration des médias aux mains de quelques milliardaires n’ayant fait que s’amplifier.
Un très bon documentaire, poignant, mais qui reflète malheureusement une triste réalité, celle de médias contrôlés par de grands groupes industriels et dont les dirigeants entretiennent des relations étroites avec le pouvoir politique. Si je me doutais déjà de certaines choses, ce documentaire m'en a appris un peu plus, et, parfois, il vaut mieux être aveugle ou sourd que de voir la vérité en face. Après avoir visionné un tel ouvrage, je n'ai qu'une seule question en tête : alors que la France prétend être le pays des droits de l'Homme, pouvons-nous réellement affirmer que nous sommes dans un pays libre et démocratique ? Rien n'est moins sûr après avoir vu un tel documentaire.... Dommage que ce documentaire n'ait jamais été diffusé à la télé, il ne faut pas chercher bien loin pour connaître la raison de ce refus de diffusion....
Documentaire complexe mais au sujet affligeant qui montre les liens étroits entre les médias et la politique. Mis en scène assez légère sur un sujet plombant et c'est tant mieux !
"Les nouveaux chiens de garde" est un documentaire de Gilles Balbastre et Yannick Kergoat centré sur les relations entre la presse et le pouvoir politique et économique. Par le biais de différents focus, le film montre d'abord les liens et la proximité qui existent entre les différentes élites journalistique, politique et économique. Il s'attache ensuite à démontrer comment le pouvoir économique est concentré via les groupes de presse et exerce pleinement son influence pour faire changer le monde du travail dans le sens souhaité....souvent bien défavorable au salarié. C'est ainsi que le documentaire montre comment les salariés sont allergiques à ce fameux esprit de réforme dont on leur rebat les années depuis les années 90...pas étonnant puisqu'ils n'ont rien à y gagner!
Le meilleur exemple demeure le nombre d'experts économiques-limités parcequ'agréés- et la pensée unique monétariste dont ils se font l'écho sur tous les plateaux de télévison (particulièrement à l'émission "C dans l'air" ou dans les journaux télévisés). Les abonnés aux thématiques économiques (P.De Sertine, Elie Cohen, Agnès Molinier, Miche Godet..) siègent tous dans des CA de grandes entreprises ou président des Think Tank) . Les dissidents keynésiens ou critiques sont purement et simplement boycottés. Et pourtant le film démontre la cécité de certains comme Alain Minc, paré de toutes les vertus, qui est passé à coté de la crise de 2007...comme la plupart de ses confrères.
Un film qu'il faut voir mais qui démontre que la manipulation est partout ...même là où on ne l'attend pas...
Spectateur assidu de feu « Arrêt sur Images », l’émission dominicale de France 5 de décryptage des médias, il y avait des choses que je savais spoiler: (l’intérêt des Pouvoirs Economiques (le groupe de presse (Bouygues, Lagardère, Bolloré, Vivendi…) auquel appartiennent les médias) et du Pouvoir Politique passent avant toute éthique ou déontologie des journalistes, rendant les journalistes de notre beau pays, en 2011, aussi libres que ceux d’une république bananière … mais à la différence de ces pays, nos journalistes se voilent la face) mais beaucoup d’autres que j’ignorais spoiler: : le diner du Cercle regroupant journalistes, hommes politiques et industriels le dernier mercredi de chaque mois pour échanger ensemble de leurs intérêts communs, mais aussi la gestion des « experts » des journaux télévisés que l’on fait intervenir pour prêcher la bonne parole, parole qui n’est pas souvent digne de confiance, ni d’objectivité. Après avoir vu ce film – et ce n’est pas le moindre de ses intérêts -, je ne regarderai plus jamais le journal télévisé de la même façon. Ce film repose sur une bonne grosse dose d’humour et le genre d’humour que j’apprécie, tout en subtilité et en ironie. Un humour d’autant plus louable qu’il concerne un sujet qui n’est pas drôle du tout – collusions média / économie / politique - et dont les conclusions du document ne me font pas rire du tout ! L’image n’est pas terrible … Je ne connais pas le type de caméra utilisée mais il y avait moyen d’avoir une image plus belle. Paradoxalement, le montage et les infographies sont inventifs alors que la mise en scène manque, elle, d’inventivité et n’a pas le brio d’un Michael Moore. Sur un tel sujet en béton armé spoiler: (je ne dis pas ça uniquement pour les fissures de l’EPR de Bouygues jamais mentionnées aux journaux de TF1) , il y avait vraiment moyen de faire le film du siècle et malheureusement ici la forme employée n’est pas au niveau du fond. Ce film n'a pas été diffusé dans le réseau UGC à sa sortie en salles. Le Figaro et Le Monde n’ont pas aimé le film. Est-ce parce que le film les prend en (mauvais) exemple ? Un film à voir par tout citoyen français qui veut pouvoir penser librement et analyser l’actualité de manière objective.
Un film indispensable. Il est la suite du déjà excellent livre éponyme de Serge Halimi, tout autant indispensable. Indispensable parce que jamais on n'ose imaginer à quel point les dés sont pipés. Notre volonté de croire à la bonne foi de nos héros télévisuels, notre amnésie forcée pour cause de zapping, pub, brouillage de messages, nous emêche de prendre le recul qu'apporte ce travail d'analyse. Il est important de voir l'ampleur des conflits d'intérêts qui dominent aujourd'hui. Pour l'essentiel, le film fait la démonstration que journalistes, homme politiques et hommes d'affaires font en fait tous partie de la même classe sociale, de la même famille politique au sens large, et que finalement, les différences qui sont mises en scène pour donner l'illusion de la "pluralité" ne sont en réalité que des nuances, bien souvent purement "marketing". Nous nageons en pleine consanguinité idéologique, et les médias sont bel et bien au service d'une propagande visant à faire taire, décrédibiliser toute alternative sérieuse ; bref, les médias sont au service d'intérêts de classe et ne font que feindre la neutralité. Certains ont reproché le "poujadisme" de la démarche. Le terme "poujadiste" est une insulte au même titre que "complotiste", et n'est pas un argument ; ce n'est qu'une astuce de rhétorique qui permet de balayer d'un revers de la main tout discours, toute démonstration ; elle n'est que l'expression de la très artificielle "indignation" du bigot, du soumis qui veut flatter son maître.
Bien entendu, on enfonce ici des portes ouvertes, mais on en ouvre d'autres et même si certaines ficelles sont un peu grosses, le spectateur prend une sacré claque ! Bravo !
Un film salutaire. Un démontage en règle des mécaniques à l'oeuvre dans les médias dit "mainstream", sans pour autant tomber dans un délire "théorie du complot", le film nous démontre, preuve à l'appui, la façon dont les propriétaires des médias arrivent à orienter l'information avec l'air de ne pas y toucher. A voir !
En 1932, Paul Nizan publie "Les Chiens de Garde", essai pamphlétaire dans lequel il vilipende une bonne partie des intellectuels de l'époque, accusés de se servir de leur statut pour faire passer des idées nauséabondes. Le visage de ces chiens de garde a-t-il changé en ce début de XXIe siècle ? C'est en tout cas la thèse de Gilles Balbastre et Yannick Kergoat, adaptant le best-seller de Serge Halimi. Pour ces trois personnages, "Les Nouveaux chiens de garde" actuels sont désormais journalistes. Leurs visages sont connus mais ne seront plus jamais regardés de la même manière. Indépendance, objectivité et pluralisme qui sont leurs mots d'ordre se retrouvent passés au peigne fin. Le résultat est proprement effrayant, que ce soit dans la collusion entre médias et politique ou l'appartenance de nombreux journaux à de grands groupes industriels. Cinématographiquement parlant, l'œuvre ne consiste pas à enchaîner des dizaines d'interviews mais sait aussi adopter des angles plus décalés qui renforcent sa démonstration. Un film plus long aurait néanmoins été souhaitable ; "Les Nouveaux Chiens de garde" peine par moment à rendre la complexité des situations qu'il décrit. Sur ce point, il se divise en scènes passionnantes et ludiques et propos abscons. Il importe de rétablir la vérité et les deux cinéastes l'ont fait. Un film courageux, sans doute un futur classique.
C'est très amusant de lire les critiques "presses" après avoir vu ce génial documentaire !!
Il parvient à dire sur un ton très divertissant des choses fondamentales concernant le rôles assumé ou non des médias dans la dégringolade idéologique qu'on observe en France depuis en gros les 80, époque où d'un coup des tonnes de personnalités de "gauche" sont devenues des fervents admirateurs (et futurs chiens de garde) du libéralisme économique, reniant ainsi une bonne partie de leur anciennes références politiques.
Bien sûr, tous les grands médias privés, étrangement tous gérés par les plus grands groupes financiers du cac40, sont taxés d'impérialisme idéologique, de manipulation de l'opinion et des faits, ce qui revient simplement à dire que ces grands médias jouent le jeu de la propagande pro-libérale à la Thatcher/Regan et ne laissent pas ou presque place à la contradiction. ce qui ne serait pas si dramatique si il n'y avait pas à côté ce "service public" lâche qui suit lui aussi bizarrement peu ou prou la même logique, alors que l'on aurait pu s'attendre à ce que les intérêts n'y soient pas les mêmes.
Et finalement, le critiqué, à savoir les grands médias, acclament (sauf télérama et lemonde qui visiblement n'ont pas perçu l'intérêt de ce film, pourtant évident) et donnent des notes et des critiques élogieuses à ce film qui ne cesse de les insulter et de les montrer comme de simples jouets mis en forme par l'élite économique politique et médiatique (que le film montre d'ailleurs déjeunant ensembles une fois par mois dans un superbe hôtel du 16ème arrondissement) et à destination d'un spectateur peu enclin à faire son auto-critique et à déceler la naïveté dont il fait preuve lorsqu'il donne son entière confiance voire son âme à ce spectacle médiatique rentable aux multitudes de rétro-actions positives pour lui-même.
Un documentaire poignant, choquant et qui souligne des aspects des média mais aussi de la société en général auxquels on ne pense pas spontanément, je pense notamment a toute la dernière partie sur les sujets traités et l'analyse qui en est faite. Personnellement l'omniprésence des personnalités du journalisme sous forme de télé qui évolue dans le temps ne m'a pas trop plus mais ce n'est qu'une question d'ergonomie. Il est très documenté et passionnant. REVOLTANT!
Je n’aurais qu’une réserve à l’égard de ce documentaire, une seule, mais c’est sûrement cela qui lui coûte ses « cinq étoiles ». Ma réserve, c’est le dogmatisme. Le propos a beau porter sur le pouvoir et la télévision, il a fallu que Gilles Balbastre et Yannick Kergoat se laissent tenter par l’envie de l’imbriquer dans leur lecture « anticapitaliste » du monde. Alors certes, ils ne le font pas souvent, c’est saupoudré ça et là, mais c’est là, et c’est dommage. Non pas que je sois un fervent partisan du capitalisme moderne et du néolibéralisme. Non, je n'en suis pas. Mais bon, je considère que, même s’il y a toujours une idéologie qui anime un documentaire, celui-ci perd toujours de la force quand il commence à avancer d’autres idées sur lesquelles ne portent pas sa documentation. Et je le redis encore, c’est vraiment dommage car, pour le reste, ce documentaire est une merveilleuse démonstration. C’est carré, bien écrit, bien mené. Le cheminement intellectuel est si clair qu’il est bien compliqué après ça de renier la vérité mise en évidence : la dépendance totale des grands groupes de presse à l’égard des pouvoirs politiques et économiques. Après tout, c’est bien là tout ce qu’on demande à un documentaire, et celui-ci se plie à l’exercice remarquablement bien. Et vu le sujet traité, autant dire que dans la période actuelle, voir ces « nouveaux chiens de garde » est une obligation civique…