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Mephiless s.
62 abonnés
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4,5
Publiée le 12 avril 2015
Un excellent documentaire qui fait réfléchir et qui dit la vérité. Très dynamique et peu ennuyant pour un sou, Les nouveaux chiens de garde est à voir pour cogiter et se questionner sur les médias et les politiques.
Certaines réalités sont très justement mises en évidence, grâce à une exploitation subtile et humoristique d'images/archives : malgré le grand nombre de chaînes TV et radios, les mêmes "éditocrates/experts", soi-disant neutres et indépendants, cumulent les plateaux TV et émissions...Elus, dirigeants d'entreprises et journalistes ont souvent fréquenté les mêmes écoles, le (semblant de) pluralisme médiatique est mis à mal par l'emprise de quelques grands groupes industriels en amont...Ce film pose ainsi la question de la possibilité du débat démocratique contradictoire dans l'espace médiatique français d'aujourd'hui, il y a cependant un autre point qui aurait peut-être dû être abordé : en dehors de l'élite, des auditeurs/téléspectateurs ne font-ils pas aussi le jeu du système en contribuant massivement à l'audience de ces émissions critiquables ?
Aussi simple que 1 1=2, mais édifiant, les nouveaux chiens de garde dissèque en profondeur les liens entre économie, politique et médias. Si le docu montre des choses que l'on sait déjà, la piqure de rappel ne fait pas de mal, et le montage ainsi que les différentes séquences l'élèvent bien au-dessus de la masse et livre un message bien plus subtil que "tous pourris". Une bonne raison de ne plus croire sur parole tous ce que l'on voit ou entend, et une très bonne façon de se rappeler que l'on a un esprit critique !
Pamphlet salutaire sur la fausse impertinence des journalistes intimes des gens de pouvoir ainsi que sur le fonctionnement en vase clos du milieu médiatique, le documentaire de Gilles Balbastre et Yann Kergoat se veut une réactualisation de l'ouvrage indémodable de Paul Nizan en ce que les accusations portées jadis contre les philosophes sont ici réitérées à l'encontre des journalistes, ces nouveaux vecteurs parfois inconscients de la bouillie dominante. S'appuyant sur des archives audiovisuelles et sur les commentaires de penseurs non-alignés pas ou peu invités sur les plateaux, les réalisateurs de ces Nouveaux chiens de garde effectuent pèle-mêle des portraits au vitriol de journalistes influents (séquence mémorable sur le retournement de veste des anciens révolutionnaires Michel Field et Philippe Val), dénoncent des pratiques déontologiquement incorrectes en vogue chez certains journalistes et pas des moindres (les "ménages" rémunérés plusieurs milliers d'euros par des grandes multinationales), exhument les images d'archives accablantes pour les économistes de plateau télé (l'éternelle rengaine du "il faut travailler plus", le mantra de la "réforme", la fameuse "élasticité du marché" sortie par Minc à la veille de septembre 2008). Peu de figures célèbres tant audio que visuelles sont épargnées, ça fait du bien par là où ça passe, même si l'oeuvre a une certaine tendance au jetage de crotte de nez sur les costards. Il est également dommage que les auteurs ne proposent pour alternative qu'une idéologie marxisante (le passage sur les émeutes "populaires" de 2005).
Bon documentaire. Le problème aujourd'hui de dénoncer, c'est que ça ne change rien : les coupables courent toujours. Mais il faut défendre cette action coûte que coûte. C'est le dernier espoir. Donc ce film est utile.
Un film militant qui s'attaque de front aux relations voire mêmes aux collusions entre ceux qui occupent les médias et le pouvoir en place, asservissant le peuple sous couvert de débats inexistants (puisqu'ils sont tous d'accord en vrai, chacun bouffant à la même catine) et prétendant que les années où le pouvoir choisissait les titres du journaux télé est désormais révolus. L'abondance des chaînes d'infos et de moyens d'information n'y ont rien fait en vérité car chacun raconte plus ou moins la même chose. Comme tout film engagé, on pourra lui reprocher son côté accusateur ou bien encore quelques raccourcis mais le film est également truffé de faits, de preuves, de graphiques et d'images d'archives mettant en exergue leurs propos pour un résultat saisissant qui donne envie d'éteindre sa télévision et de ne plus écouter ces élites dictatoriales qui font ce qui leurs plaisent avec notre consentement tacite. Un bon gros coup de gueule, inutile bien sûr car au fond, rien n'a vraiment changé depuis, mais qui permet de voir d'un oeil différent certains messages assénés à longueur de temps. Indispensable pour mieux comprendre notre monde médiatique. D'autres films sur
Tout ce que raconte ce documentaire, on le sait déjà, mais ça ne fait pas de mal de la rappeler. D'un style dynamique et parfois drôle, il démontre en vrac à quel point les choses n'ont pas tellement changé entre l'ORTF et aujourd'hui. Climat de paranoïa maintenu par la surmédiatisation des faits-divers, escroquerie des experts économiques invités chaque soir mais également libéraux à la botte des grands groupes industriels, poudre aux yeux de la diversité médiatique car phagocytée par une poignée de groupes comme Lagardere ou Bolloré... et surtout, la connivence scandaleuse entre les médias, la finance et la politique. Tous ces gens là, de Pujadas à Attali en passant par Dassault, viennent se retrouver une fois par mois au club du Siècle pour discuter et bouffer ensemble. Tout cela est démontré brillament avec de nombreux exemples et certains passages non sans rappeler le Zapping de Canal +. Pourtant, "Les nouveaux chiens de garde" a quelques années de retard, ne prend pas du tout en compte l'info libre sur internet, ni que fort heureusement tout ce vieux système vérolé de la presse traditionnelle est en train de sa casser la gueule. Tant mieux. Il n'empêche, ce système a bien existé, et il est important qu'un documentaire nous le rappelle. Car en attendant, c'est bien le peuple, la "réserve d'indiens", qui trinque de l'autre côté du petit écran.
La classe dominante, dont les représentants ont usés les mêmes coûteux sièges d’école (ENA, Science-po…) ou qui, à défaut, sont nés la cuiller dans la bouche (regardez les moues prétentiardes de ce fils à papa: Arnaud Lagardère), pue son mépris pour les pauvres gens (ceux que la loi Walls est contrainte d’exclure de son champ fiscal : ceux qui gagnent moins de 1100 euros par mois, 45 % de la population adulte.
Que ce soit ces médiocres barons de la bouillie médiatique assaisonnée à la sauce capitaliste (F.O.G. le permanenté en est un bon exemple), ces princes puants de la magouille boursières que sont les patrons du CAC qui bradent la force de travail des peuples pour servir leurs lamentables jeux spéculatifs (via leurs si chers paradis fiscaux…) ou ces petits marquis foireux, devins de pacotille aveugles et ridicules qui « pédantent » et empuantissent quotidiennement les plateaux TV pour convertir le bon à l’inéluctable logique du libéralisme sans contrôle ou contrainte, tous…tous...
Tous ont eu le cerveau et le cul collés aux mêmes fonds baptismaux : grandes écoles (privées au besoin), églises et familles dispensant la sainte liturgie capitaliste…
Même cette faux-jeton d’héritière, "Marinette", qui a teinté son discours d'un accent facsimilé « social » en pompant allègrement les termes de la gauche honnête avec l’aide de l’opportuniste baron Phillipot (passé par la TNS Sofres… Son frère Damien est directeur des études politiques à l'IFOP autre institut de fabrication de l'opinion bien connu). Mais de cela il ne sera pas question dans ce documentaire… Evidemment !
Ces serviteurs de l’ordre, ces autoproclamées élites, qui sentent le moisi de l’idée rance servie par des expressions répétées à qui mieux mieux : « libre concurrence », « coût du travail », « 35 heures qui plombent l économie », « retraités surpayés », « fonctionnaires inutiles », « secteur public trop coûteux », « trou de la sécu », « immigration dangereuse»… Idéologie xénophobe et foncièrement anti-démocratique dont les représentants se sont partagés les objectifs médiatiques pour concourir au même but : asservir et exploiter…
Car leurs rengaines ont des buts bien définis : limiter l’accès aux études et à la culture à ce seul groupe élitiste (ils fréquentent les mêmes lieux -le "Siècle" par exemple, et leurs engeances sont consanguines !), refuser le libre accès aux soins et à la santé, combattre une répartition des fruits du travail égalitaire et maintenir l’ordre sécuritaire en ménageant les criminels à col blanc…
Dommage que ce documentaire passe outre sur les grands et dangereux « tireurs de ficelle », tel Lacharière et son agence de notation…
MAIS il ne faut pas bouder son plaisir. Régalez-vous en regardant minauder ces pantins ! C’est déjà une chance qu’il soit programmé à une heure de grande écoute ! Dans l’impatience de changer RÉELLEMENT les choses !
RTF, ORTF puis TF1, Antenne 2, France Régions 3 tel était le PAF jusqu'en 1984. De la fin de la seconde guerre mondiale à 1981 Les médias français ont tous été plus ou moins tenus en laisse par les pouvoirs en place. Puis arrive Canal + et l'ouverture au privé avec la démultiplication des chaines de TV et Radio.
Aujourd'hui constat amer, les médias français sont passés de "la voix de son maître" ou voix de la France à la voix de leur dirigeants que sont les groupes militaro-industriels, BTP, et autres activités économiques qui au départ n'avaient rien à voir avec le monde des médias.
Résultat ? le 4ème pouvoir est aux mains des acteurs économiques et/ou politiques qui dispensent une pensée unique, leur pensée uniquement.
Cela ne redore pas le métier de journaliste, la France là aussi ne s'honore pas de son pluralisme.
Un documentaire que chaque citoyen devrait avoir vu une fois dans sa vie pour ne plus regarder, écouter, lire les médias de la même manière.
Mieux vaut une tête bien faite qu'une tête bien pleine disait Montaigne il avait raison avant l'heure.
Pas neuf ni sur la forme, ni sur le fond, mais pourtant tout à fait providentiel. Les Nouveaux Chiens de Garde, adaptation une quinzaine d’années après sa sortie de l’essai de Serge Halimi (1997 et 2012), ausculte avec férocité et précision l’état des médias en France. Ceux qui revendiquent transparence, pluralité et indépendance s’avèrent être dans leur ensemble liés au pouvoir ; au pouvoir concret (comme l’énonce FOG), celui du capital. Les faits sont là : les journaux, les chaînes de télévision, les radios, sont détenus par de grands groupes financiers, industriels, idéologiques. A l’intérieur, une offre compassée, où s’enchaînent les informations biaisées et les consultants au service du pouvoir agissant et réel : les polémistes labellisés et autres stars du débat le phagocytent, les querelles de chiffonniers écrasent les affrontements idéologiques et la prise en compte du réel par-delà les actualités diverses ou mineures.
Première impression : présenter ce film comme un documentaire est ouvertement une imposture. C'est après avoir découvert que ce film faisait partie de la liste des nominés pour les César 2013 (catégorie documentaire, donc), que la curiosité me prit de savoir ce qu'il se cachait derrière ce titre provocateur. Mais dès les premières minutes, on s'aperçoit vite que ce n'est qu'un film de propagande assez vulgaire, très idéologiquement orienté “anticapitaliste”, rempli des certitudes du prêt-à-penser et des dogmes marxistes (la domination du monde par l'oligarchie médiatico-financière, le complot de l'argent, la manipulation des médias, les cercles secrets des franc-maçons, les rituels d'anthropophagie... Ah non, ils se sont arrêté avant ça). Pas vraiment d'enquête donc, mais une compilation des poncifs contestataires de la “critique des médias”, mis en rapport avec des images avec lesquelles on les fait à peu près coller, tous les serpents de mer de cette idéologie qui dérive bien souvent, et le film n'y fait pas exception, vers un anti-impérialisme nauséabond (celui qui fait le pont entre extrème-gauche et extrème-droite) sont servis ici au spectateur avec la régularité d'un menu de gargote : en entrée, pâté de tête d'experts médiatiques, puis soupe de suspicion aux copinages, quelques amuse-gueules où on se paye la tête des hommes politiques (ça mange pas de pain et ça fait plaisir par où sa passe), en plat de résistance, ragout à la langue de bois avec morceaux de truffes de journalistes, et en dessert, un méli-mélo de fruits acides et quelques tronches de cake (l'inévitable BHL, leur tête de turc préférée, Hummm !) Si après cela vous n'avez pas d'indigestion, on espère au moins que vous n'aurez plus jamais envie de regarder un journal télévisé, et que vous rigolerez au nez du premier expert venu ! Malheureusement, ces pseudo-journalistes fiers comme Artaban de leur “culture” marxiste, outre leur médiocrité en tant que réalisateurs, leur incapacité à sortir de la moquerie pour trouver de véritables arguments, prennent en plus leurs spectateurs pour des idiots prêts à engloutir n'importe quel discours contestataire, particulièrement le plus simpliste. Et je ne me leurre pas, des arguments solides pour démontrer la main-mise de l'économie libérale sur les médias de masse, il en existe, mais le film, aveuglé par son idéologie boursouflée, préfère à l'enquête critique le spectacle régressif et puéril de clowns dérisoires. Et oui, c'est bien comme ça qu'on racole un public inculte, le film utilisant donc les procédés de ceux qu'il veut dénoncer. CQFD Mais ce qui me sidère le plus, c'est que ce film qui relève purement de l'escroquerie (et constitue même une insulte au cinéma documentaire), ait pu être sélectionné pour concourir à un prix récompensant les meilleurs films français. Cela laisse songeur quant aux complicités que dût avoir son producteur vis à vis des sélectionneurs de Cannes...
Un documentaire fort intéressant mais qui sonne comme l'enfoncement d'une porte ouverte. Certes il est bon de rappeler et de démontrer que les politiques et les médias marchent main dans la main, et cela est fait avec un certain brio ici, mais cela n'est plus un secret pour personne, et il est dommage que les réalisateurs oublient certains points lors de leurs analyses, n'allant ainsi pas assez loin pour pouvoir, tout de même, sortir le film. Car si ce film révélait quelque chose de réellement subversif, jamais il n'aurai eu de promotion.