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benoitG80
3 406 abonnés
1 464 critiques
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4,5
Publiée le 12 octobre 2012
"Dans la maison" est un film où le thème de la manipulation d'autrui est formidablement bien étudié ! Cette histoire dont les personnages principaux, sont on ne peut plus ambigus, est menée de main de maître du début à la fin ! François Ozon signe là, une réalisation très intéressante où en plus de la manipulation du prof par l'élève et même inversement, le jeu de séduction a aussi son importance... Bien sûr, les deux acteurs principaux sont étonnants de justesse comme sait l'être Fabrice Luchini mais le jeune Ernst Umhauer au regard si pénétrant, est fabuleux dans son jeu de voyeur à la limite de la perversité ! La description qu'il fait de la famille de son soi-disant ami est plus qu'éloquente ! Kristin Scott Thomas en épouse lectrice et presque complice, est enfin bien meilleure que dans le récent et raté film "Cherchez Hortense" ! Ce qui retient l'attention est aussi sans doute cette dépendance du prof qui se crée suite aux écrits de son élève, et qui le mènera à des extrémités impensables qui dépasseront ainsi sa propre moralité ! Les fantasmes imbriqués des uns et des autres sont bien mis à nu par ces comédiens très crédibles et également grace à un scénario très original où même le spectateur est manipulé car en attente lui aussi de l'épisode... à suivre... Une franche et brillante réussite !
Ozon nous fait un film ingénieux avec de très bons acteurs ( mention spéciale pour Fabrice Luchini ), l'histoire est passionnante et de très bon dialogues. On est emporter du début jusqu'à la fin ! Mais j'ai trouvé que l'avant dernière scène est assez troublante. Sinon, un savoureux film français comme on les aime.
Germain prof de littérature va se trouver destabilisé par la disserte d'un de ses élèves claude Garcia dont le sujet était : racontez votre week end film excellent nous prenant en haleine du début à la fin dans une atmosphère voyeusese et malsaine on ne sait plus ou s'arrête la fiction et la réalité Lucchini magistral comme à son habitude mais là il n'en fait pas des tonnes le jeune acteur est fabuleux à suivre très sûrement
Un thriller au scénario original, qui offre un véritable suspense. Une bonne narration, un rythme haletant, des personnages ambigus, des interventions de Fabrice Luchini parfois amusantes, et des références littéraires pertinentes, constituent les points forts de cette réalisation. Le film souffre néanmoins de quelques incohérences qui parasitent sa qualité. Le choix d’une fin plus noire aurait été également plus brillant. Mais qu'importe, les thèmes abordés sont suffisamment puissants pour en faire un bon film !
J'ai bien aimé ce film mais je ne l'ai pas compris de la même manière que bon nombre d'entre vous...
Pour moi spoiler: il n'existe pas réellement de lycéen mais il s'agit du récit du livre raté de Germain "l'enfant de l'orage" (titre du roman me semble il... de mémoire). La fin nous laisse entendre que Germain est dans le parc de la clinique Verrière et il qu'il voit et discute avec le héros imaginaire de son livre. En effet, le titre de son livre colle parfaitement au récit de Claude lorsqu'il explique ses sentiments pendant l'orage,la peur le sentiment de protection, l'amour maternel... ce thème reviens lors du poème à Esther avec l'eau.
La scéne finale met en avant les personnes de l'histoire: spoiler: Un homme assis sur un banc qui observe les habitants des immeubles et qui voient parmi les scénes:
- 2 femmes semblables qui se disputent (les jumelles de la Galerie)
- le couple qui est tué par une 3ème personne (la famille de Rapha?)
spoiler: Pour moi Germain nous raconte son livre en mélant à son histoire ce qu'il voit en face de lui.
Enfin c'est ma vision de son film, qui devient moins incipide qu'une histoire entre un prof et un élève.
Excellent thriller où Ozon se prend pour un Hitchcock de la narration. Et c'est super ! Le film, très riche en niveau de lecture, ne cesse de retourner, détourner et transcender l'art de raconter une histoire et de s'y projeter. Ajoutez-y de géniales astuces de mise en scène, des acteurs au diapason, on obtient un film rafraîchissant, audacieux et surprenant. Mieux encore, alors qu'on aurait très facilement pu tomber dans un pur exercice de style désincarné, Ozon réussit à maintenir de l'émotion et de la sympathie pour ses personnages. Peut-être son meilleur film !
François Ozon ne s’est jamais attaqué de front au cinéma de genre classique qui l’obligerait à respecter les codes attendus par les adeptes. Au contraire il aime puiser dans chacun d’eux pour offrir au spectateur un patchwork où il pourra retrouver les bonnes recettes éprouvées par les grands succès. « Huit femmes » par exemple mélange le genre policier avec la comédie et le film musical, ainsi d’un coup seul coup Ozon peut rendre hommage à Hitchcock, Agatha Christie, Stanley Donen ou George Cukor le cinéaste des femmes. La recette est toujours surprenante, jamais banale même si quelque fois la sauce ne prend pas. Mais parmi tous les genres, le suspense est celui qui parfume les films d’Ozon de manière récurrente de « Sitcom » à « Swimming Pool » en passant par « « Sous le sable » et maintenant "Dans la maison". Cette jolie fable sur la création littéraire emprunte le chemin escarpé qui délimite la frontière entre la comédie et le suspense. C’est ce mélange assez savoureux qui fait tout le charme du film, on se demande en effet jusqu’où va aller cette relation pour le moins atypique entre le professeur écrivain manqué et son élève, jeune homme doué de sa plume dont les écrits intriguent jusqu’à finir par inquiéter. Le jeune homme solitaire en manque de repères familiaux a vite compris l’influence de sa prose sur Germain qui s’ennuie à mourir à enseigner à des jeunes dont l’imaginaire a été formaté aux jeux vidéo et dont l’usage de la langue se limite à écrire leur SMS. Quelle part de lui-même l’écrivain met-il dans ses écrits ? Cette question peut se poser pour toute création artistique. Pour n’avoir pas su faire la part des choses et rassurer son épouse, Germain va se laisser embarquer bien trop loin, vivant trop intensément par procuration la fièvre de la création. Comme souvent Ozon manie fort habilement l’ambiguïté ce qui lui permet de manipuler à sa guise l'imagination de ses spectateurs mais peut aussi les laisser au final un peu sur leur faim. Que vont devenir ces deux-là ? Est-ce une écriture à quatre mains qui commence ? A chacun de prolonger l’histoire comme il le souhaite. Luchini sous la houlette d’un directeur d’acteur patenté livre un mélange subtil de retenue et d’embrasement et les deux actrices sont comme toujours chez Ozon magnifiquement mises en valeur. Le jeune Ernst Umhauer se sort fort bien d’un rôle difficile car c’est sur ses jeunes épaules que repose la part de mystère qu’Ozon aime délivrer dans chacune de ses œuvres.
Ce film, réalisé par François Ozon et sorti en 2012, est vraiment très bon ! Le film est librement adapté de la pièce "El chico de la última fila" de Juan Mayorga mais ne l'ayant pas vu, je ne pourrai pas la comparer au film. C'est en tout cas ici l'histoire d'un élève très doué pour l'écriture qui raconte par écrit à un de ses professeurs ce qu'il se passe dans la maison d'un de ses camarades de classe. J'adore tout ce qui tourne autour du voyeurisme, du thriller, de la manipula
Une très belle démonstration de ce que le cinéma français sait faire de mieux : les comédies dramatiques. Les acteurs jouent justes, le jeu d'écriture à deux niveau est subtilement tenu et l'histoire est originale. Cependant, il lui manque un petit quelque chose pour être au top.
En jouant sans cesse avec le point de vue de ses protagonistes, François Ozon brouille la frontière entre la fiction et la réalité. Ce flou instaure le malaise, renforcé par l'excellence de l'interprétation.
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3,0
Publiée le 4 juillet 2015
Est-ce que la fiction dèteint sur la rèalitè ? Est-ce que la fiction est un mensonge ? Une fois encore, le rèalisateur François Ozon prend un matèriau narratif dans lequel se retrouve les thèmes de sèduction, de manipulation et de trahison! Fabrice Luchini y joue brillamment un professeur de français qui reprend goût à son mètier grâce aux rèdactions de son èlève! Le seul problème, c'est que ce jeune garçon talentueux et douè trouve son inspiration en bouleversant, voire plus, la vie de famille de son camarade de classe! C'est beau, un prof fascinè par son èlève! Beau mais tellement dangereux, surtout dans un film de Ozon! Librement adaptè d'une pièce de Juan Mayorga, "Dans la maison" est une oeuvre très ancrèe dans le rèel avec un metteur en scène qui s'identifie à son jeune comèdien Ernst Umhauer qui s'avère èpatant! C'est au-delà d'un rècit contè avec une jolie maestria, un film qui attache d'un bout à l'autre car on ne sait jamais à quoi s'attendre! Plutôt intelligent, assez ludique et dèfinitivement pervers, osez pousser les portes de la maison où l'on se sent complètement parti-prenante de cette histoire pasolinienne et hitchcokienne! On ne le manquera à aucun cas si on aime Ozon! De plus, Emmanuelle Seigner est vraiment sublime...
Ozon fait dire au personnage incarné par Luchini ''si c'est invraisemblable ça ne vaut rien même si c'est vrai''. Invraisemblable c'est pourtant le ton donné à dans la maison ,dont le suspense est inexistant,car comment croire que ce prof de français peut trouver de l’intérêt dans de pauvres écrits d'un lycéen qui n'a ni style littéraire ni imagination. Ozon veut jouer à la manipulation des ses personnages et de son spectateur,seulement ici la manipulation est de pacotille. Dès le départ tout est évident,ce n'est ni bien construit,les plans sont laids,et la mise en scène est navrante. Et pour ce qui est du jeu des acteurs,c'est lamentable. Si ce pauvre Denis Ménochet fait sortir des mots de sa bouche il ne sait jamais leurs donner une interprétation. Kristin Scott Thomas joue à la façon d'au théâtre ce soir,et Ernst Umhauer n'a rien de machiavélique ni d’inquiétant.
J'aime bien Ozon, bien que je ne pense pas qu'il fasse des chefs d'oeuvres, ça reste pour ce que j'ai assez sympa. Du coup un film avec Luchini en tant que prof de français ça donne envie. Et ça rappelle aussi forcément l'arbre le maire et la médiathèque (ou bien Pivot qui explique que Luchini est le meilleur prof de français car il donne envie de lire). Et pour ne rien vous cacher il vaut mieux voir ce Rohmer que le dernier Ozon.
En fait ma question principale va être : mais de quoi ça parle ? D'une relation prof élève ? bof, de littérature ? bof, de la classe moyenne ? bof, de la conception d'une oeuvre d'art ? bof. En fait ça parle de pas grand chose. J'ai cru à un moment qu'on allait avoir une sorte de thriller à la Harry un ami qui vous veut du bien, un truc réellement dérangeant et flippant, mais non.
Le réalisateur avait un bon matériau de base mais n'en fait rien. Ce n'est ni très drôle (si on excepte le second rôle de Yolande Moreau), ça prête éventuellement à sourire lorsqu'on voit Mao sur une poupée gonflable (bien que je pense que c'est de l'hérésie envers ce grand homme). Mais à aucun moment ce n'est hilarant. Ce n'est donc pas une comédie, enfin pas une vraie comédie. Ce n'est pas réellement un drame non plus.
En fait il y a cette salle impression de vide qui m'habite lorsque j'ai vu ce film. Après comme je le disais certaines scènes sont sympas, mais de loin pas toutes. Certaines sont un peu deçà et c'est dommage.
Au début je trouvais meilleur que Potiche et puis finalement ça s'enlise. Et puis Scott Thomas, cette actrice est imbuvable.
J'ai trouvé que c'était un film petit bourgeois bien frileux qui jouait plus avec le personnage que Luchini se donne dans les médias qu'avec autre chose.
François Ozon, réalisateur des très bons "8 femmes" et "Swimming-pool" ou encore du sympathique "Potiche", déçoit quelque peu avec "Dans la maison". D'abord très intriguant et surtout étrange, notamment dans la description très schématique de ses personnages et dans des dialogues hyper travaillés, le film finit par tourner à vide. Le scénario qui paraissait élaboré se révèle finalement banal, avec une résolution de l'intrigue étonnement simpliste. Les fans de Luchini y trouveront tout de même un soupçon d'intérêt, mais on en ressort extrêmement déçu. En résumé, peu d'inventivité pour beaucoup de paresse.
Un scénario de folie d'une perversion et d'une ingéniosité assez fabuleuse, une direction d'acteur sans faute dominé par un Luchini superbe. Des réflexions intelligentes sur la littérature, l'art moderne, l'éducation nationale... Et le voyeurisme. Un film qu'il faut sans doute revoir plusieurs fois pour en découvrir et en apprécier toutes les richesses. On ne voit pas le temps passer et quand viens le mot fin, on regrette… on en aurait bien repris une demi-heure…