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Un visiteur
4,5
Publiée le 14 octobre 2012
On plonge totalement dans ce film au point de ne plus savoir si on est dans la partie réelle ou la partie imaginaire,par contre ce n'est pas un thriller.
Une rédaction devient un sujet de vie, une expérience du réel. C'est assez prenant. Il raconte la vie de cette famille avec une certaine condescendance??? mais le professeur le soutient. Voyeurisme aussi de sa part??? Une sorte de film d'espionnage familial de forme badine et comique. Il y a un suspense. On veut savoir s'ils vont s'acheter l'écran plasma ou bien changer la salle de bain!!!!! Et puis le film s'étoffe avec les désirs ou la réalité. Étrange, mystérieux et obsessionnel. C'est assez fascinant.
mettant en avant voyeurisme, intrusion via une démarche presque schizophrène, un film à l'intrigue évolutive qui s'avère captivant. avec un climat fascinant, à l'image de E. Umhauer, où F. Luchini en est l'objet malgré lui, F. Ozon s'amuse décidément à mêler réalité et fiction, fantasme dans un monde bien concret. un drame psychologique qui ne vous lâche pas!
Après la comédie légère Potiche, François Ozon retrouve le comédien Fabrice Luchini pour son long-métrage suivant au ton très différent : Dans la maison. Ici, l’acteur trouve un rôle idéal pour lui, à savoir un professeur de français (mais qui n’est visiblement pas adepte d’art contemporain à l’inverse de sa femme). Contrairement à son film précédent, Dans la maison est une œuvre troublante s’axant sur les obsessions anodines mais qui deviennent malsaines de ses deux personnages principaux (Germain et Claude). À la manière du Verhoeven de Total Recall : Voyage au centre de la mémoire, Ozon choisit de laisser le public dans une incertitude récurrente sur ce qu’on voit : une grande partie des séquences illustre les dissertations de Claude à propos desquelles on ignore quelle est la part de vérité et la part d’imagination. C’est au public de se faire sa propre opinion en utilisant son sens critique sur la crédibilité du récitspoiler: (Germain critique à plusieurs reprises la vraisemblance des rédactions à l’image d’un réalisateur ou d’un scénariste qui ne cesse de remettre son scénario en question) . Bénéficiant d’un casting de qualité (Fabrice Luchini, Ernst Umhauer, Kristin Scott Thomas, Emmanuelle Seigner, Denis Ménochet, Bastien Ughetto, Jean-François Balmer ou encore Yolande Moreau), Dans la maison est donc une œuvre envoutante où le spectateur ne cesse de mettre son regard en question.
J'ai vu un film... de François Ozon... un très grand film d'un très grand réalisateur qui s'affranchit des règles de la narration pour nous placer en tant que spectateur-voyeur, au croisement de personnages, d'enjeux, d'intentions... Et on se sent au coeur d'une manipulation tout au long du film, on entre dans un malaise qui s'appesantit pendant toute la durée du film...
On change sans cesse les axes, les points de vues, les angles et on entre dans un univers fait d'ambiguïté, de fausses pistes, de jeu du chat et de la souris... La structure narrative distille au fil de l'eau un suspens angoissant... C'est un grand film, et les duo amoureux, multiples et surprenants, font naître un malaise sourd...
Fabrice Lucchini se veut Pygmalion d'un de ces élèves de Seconde... Sera-t-il celui qui oriente face au charme vénéneux de son insaisissable élève. Ou sera-t-il manipulé, et victime ? Les longs plans sur le visage de Ernst Umhauer (incroyable) et ses postures laissent transparaître une forme de perversité douce... Ce qui est inquiétant dans ce film, c'est que ce n'est pas un polar, ni un thriller mais bien un film sur des actions banales, normales qui, poussées à l'extrême, transforment les personnages... Enfin, François Ozon introduit des moments de confusion entre le réel et la fiction, avec des séquences incroyables, jubilatoires, où le spectateur qu'est Lucchini, est directement dans la scène... regardé par le spectateur, nous, quoi... Et c'est proprement brillant...
Film remarquablement maîtrisé dans lequel François Ozon explore les arcanes de la création mais aussi s’amuse à nous charmer et nous intriguer en pastichant Woody Allen (dans les dialogues), les grands américains (le couple Scott Thomas-Luchini m’a rappelé Hepburn-Tracy), Pasolini (Luchini le dit d’ailleurs !), Hitchcock (dans le voyeurisme) et bien d’autres . Mais il sait nous faire rire aussi en pastichant le côté bêbête des sitcoms ! Bref, beaucoup de maestria, avec une mise en scène aérienne et une direction d’artistes parfaite — il faut dire que le casting est riche ! Avec en prime un jeune tout à fait remarquable de finesse et de présence, le jeune Ernst Umhauer, dont on devrait encore entendre parler. François Ozon réussit là une de ses meilleures comédies.
Par François Ozon (2012) . Un avis plus tôt partagé et pourtant je connais et j'apprécie le cinéma de François Ozon. Mais le film semble tourner à vide tant le cheminement de la trame parait sinon invraisemblable ou du moins artificiel . Le point réussi du film est le malaise qui grandit et s'insinue au fur et à mesure que le film se déploie. Un thriller sur la manipulation assez malsain . Servi heureusement par de bon comédiens à savoir bien sûr Fabrice Luchini, Ernst Umhauer jouant ''Claude'' et Kristin Scott Thomas .
"Whaou ! Le film « Dans la maison » est pour moi, un coup de massue psychologique ! Qu’est ce qu’il est intelligemment diabolique! Haletant même ! Le suspense est constamment palpitant ! Pendant tout le film, j’avais les yeux écarquillés, légèrement à bouche bée par de très bons dialogues, disons, à la fois incisifs et féroces ! Ce film nous raconte le lien entre le professeur de français, lassé d’écrire des dissertations insipides des lycéens, Mr Germain et le jeune élève très talentueux en écriture, Claude Garcia. qui fournit sa rédaction dont le sujet est : « Racontez votre week-end » ! Le professeur de français, Claude Germain est totalement impressionné par leur narration longue et détaillé sur leur visite dans la maison d’un camarade Ralph, que Claude à faire des soutiens scolaires : les maths ! Audacieux, Claude termine sa dissertation par l’inquiétante « À suivre ... »
Voilà, le réalisateur François Ozon à manipuler les personnages et même, nous les spectateurs ! Claude retient alors l’attention de Mr Germain qui ne tarde pas à confier à sa femme. Il accepte ses sollicitations, il continue à développer son récit , en terminant à chaque fois « à suivre » ! Ah lala, ce personnage joué par l’étonnant acteur inconnu pour moi, Ernst Umhauer, est à la la limite sadique ! On est tous manipulés, on est tous voyeurs tant on aimera se projeter dans la suite des événements racontés par ce jeune ! Ernst Umhauer est fabuleux dans son rôle du voyeur aux regards perçants, au sourire pervers ! Il est incroyable dans sa maîtrise des jeux d’expression corporelle ! En l’écoutant raconter son histoire, on est mal à l’aise, on est coupable et complice avec lui et le professeur de français, Mr Germain joué par Fabrice Luchini. Même l’épouse de Mr Germain, jouée par l’envoûtante Kristin Scott Thomas, s’intéresse à l’histoire écrite par Claude ! On est en haleine pour le bien-être et la sécurité de la famille du camarade Ralph ! Il faut avouer que c’est jouissif aussi de connaître la suite de leurs situations familiales sous l’influence indirecte d’un jeune Claude ! C’est fou ... on dirait presque du Chabrol, ce film ! Le scénario est superbement mené, très réussi ! On est vraiment dans le film ! Le jeune Ernst Umhauer est à suivre ! Acteur français prometteur, je pense ! A voir ce film !"
François Ozon aime décortiquer ses personnages et leur psychologie. Le sujet semble banal, un professeur de français joué par l’excellent Fabrice Luchini qui s’intéresse aux compostions énigmatiques d’un de ses lycéens. Le maître conseille l’élève, l’inspire et l’oriente. Puis la surprise arrive dans un scénario inattendu où les personnages se révèlent n’être pas ce qu’ils sont vraiment. L’approche délicate du réalisateur et la voix off plonge le spectateur au cœur de ses personnages fragiles dans ce quasi huis-clos que le metteur en scène affectionne particulièrement (Swimming pool, 8 Femmes). Le spectateur est tenu en haleine au travers les épisodes distribués avec parcimonie et clôturés systématiquement par un « à suivre ». Un vrai plaisir !
Je ne suis pas grand fan de littérature française et pourtant le film a su m'emporter progressivement. La performance de Fabrice Luchini est une nouvelle fois de haute volée, l'art de l'apprentissage et de la mise en place du texte font de lui un des meilleurs acteur du genre. [14/20]
Bon ben pour moi c’est le meilleur Ozon. J’étais peut-être fatigué quand je l’ai vu… C’est pas un navet loin de là. C’était peut-être Luchini que je n’aime pas trop. Voilà c’était peut-être le casting dans l’ensemble qui ne m’a pas emporté. C’était peut-être l’histoire narrée qui ne m’a pas intéressé. Ce film est tout de même une œuvre signée Ozon il n’y a pas de doute : on retrouve beaucoup de thèmes qui lui appartiennent.
D'après une pièce espagnole François Ozon tire un petit thriller qui ne paie pas de mine mais qui est sacrément bien foutu. Un nouvelle variation du chat et de la souris sur fond de littérature et d'écriture sur fond de pédagogie scolaire. Le casting est soigné, aux côtés d'un Fabrice Luchini à son avantage (superbe ambassadeur de la littérature, qui d'autres ?!) on remarque surtout le regard calculateur du juvénile Ernst Umhauer. La narration se joue parfaitement du lien entre réalité et fiction, jusqu'à se demander si le texte de l'élève est réellement un témoignage. Entre manipulation et ambiguité le spectateur est souvent aussi perdu que le prof interprété par Luchini ; on sent d'ailleurs que Luchini joue avec délectation les scènes de cours. Un très bon film qui manque malgré tout d'un côté subversif plus appuyé. La fin nous laisse aussi perplexe, l'épouse du prof (interprété par Kristin Scott-Thomas magnifique) agit de façon trop soudaine. Mais ne gâchons pas notre plaisir, Ozon offre un petit bijou assez original pour notre plus grand plaisir.
Les films de François Ozon font toujours plus ou moins l'évènement. En tout cas, ils sont tous singuliers et chaque nouvel opus est très différent du précédent. Après le succès de Potiche il y a deux ans, il revient vers un genre plus intellectuel et plus intimiste à l'image de Swimming Pool ou de Sous le sable. Même si on tire ici vers une comédie dramatique intrigante et grinçante. Un prof de français et son élève se livrent à un petit jeu pervers et dérangeant... La suite sur : http://lecinedefred2.over-blog.fr/article-dans-la-maison-111037723.html
François Ozon est un véritable auteur, dont la forme change. Dans la maison est un film traitant de manipulation et de création artistique. On peut regretter une interprétation approximative de Luchini, Kristin Scott Thomas et Ernst Umhauer, on peut regretter l'inaboutissement de la recherche d'une fin, mais Ozon sait nous manipuler pour que chaque moment compte et amène le suivant. C'est à la fois l'un de ses meilleurs films, et on se demande pourquoi il l'a réalisé. Quel but sous-jacent?