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L'homme le plus classe du monde
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3,0
Publiée le 16 novembre 2013
Voilà un Road-Movie des plus minimaliste. Pas de grand espace, pas de musique folk, pas de rencontre émouvante à la lueur crépusculaire de la prairie argentine. Juste une cabine de camion à travers laquelle on aperçois vaguement ce qui semblent être les beaux paysages argentins, un camionneur bourru, une femme est son gniard. Il faut attendre un bonne dizaine de minute avant de voir apparaître le premier dialogue. On se dit qu'il s'agit juste d'une entrée en matière, que les deux protagonistes vont se montrer un peu plus bavard au film du temps. Que nini ! Pendant 1h30 le camionneur regarde la route, la maman regarde son gamin et le gamin regarde le camionneur. Parfois quelqu'un vient brutalement rompre le silence, le temps de 3 lignes de dialogues, avant de repartir dans une série de champs / contre-champs pendant lesquels on entend que le ronron réconfortant du moteur. Du coup, "les acacias" est un film plutôt monotone, et on ressort du film avec l'impression d'avoir 1h de route dans les pattes. Mais il se dégage ce petit "je ne sais quoi", qui rend le film étrangement supportable. Et ce voyage sur les routes argentines se révèle finalement assez reposant.
Ce film nous fait partager le voyage d'un routier transportant des grumes d'acacias depuis le Paraguay jusqu'à Buenos Aires. Il convoie également une jeune femme et sa petite fille de 5 mois. Il ne se passe pas grand chose et les paysages sont assez ordinaires, le plus souvent filmés en second plan flou. Le véritable thème est la façon dont une relation se construit et la façon dont peu à peu les personnages se révélent et s'apprivoisent mutuellement. La magie tient à la manière dont les film est tourné : presqu'entièrement dans la cabine du camion avec focus parfois sur le routier, parfois sur sa passagère, parfois sur le bébé, parfois sur la route qui défile. Ce sont les détails qui soulignent l'évolution : des regards, des gestes, quelques rares paroles, des sourires. Le son joue un grand rôle : il n'ya pas de musique, mais des bruits : celui du moteur du camion, des véhicules que l'on croise, d'une portière qu'on ouvre ou qu'on ferme. film à la fois intimiste, sobre et réaliste. Du bel ouvrage !
N' allez pas voir ce film pour les dialogues, les personnages n'échangent que quelques mots qui en disent long sur leur vie difficile, tout se joue ici dans les regards ou quelques scènes élégamment filmées comme celles avec le chien et le bébé, on sort du film en ayant reçu une belle leçon d'humanité.
Camera d’or au dernier festival de Cannes (meilleur premier film), Les acacias est un de ces films qui font du bien. C’est un film tout simple, aussi bien dans la mise en scène, minimaliste, que dans le scénario. Le film est comme ses deux personnages, discret, peu bavard, plein de tendresse et d’espoir. Enfin Jacinta est comme ça, pleine d’espoir, elle quitte son pays pour une vie meilleure dans un autre pays. Rubén lui n’attend plus rien de la vie que de conduire son camion. Mais le contact avec cette femme et son bébé viendra-t-il lui redonner cette petite flamme qui manquait à sa vie ? Tout part mal. Même pour nous, les premières minutes sont très ennuyeuses. Les images sont magnifiques mais j’ai failli m’endormir. Et puis petit à petit, on prend place avec eux dans le camion... La suite sur : http://lecinedefred2.over-blog.fr/article-les-acacias-96334621.html
Road-movie argentin, Les Acacias est assez spécial. Je peux tout à fait comprendre qu'on râle qu'il ne s'y passe rien, qu'on s'ennuie, que filmer des bûcherons en train de travailler ou un camionneur fumer sa clope pendant cinq minutes, c'est long. C'est finalement comme un trajet en voiture. On est bercé par le ronronnement du moteur et on somnole. La faute à ce chauffeur bourru. Il ne parle pas beaucoup. Il conduit, fume, mange, boit, se lave. Et puis c'est tout. Difficile de savoir à quoi il pense car il ne laisse passer aucune émotion sur son visage. Le contact avec cette femme qu'il doit transporter à Buenos Aires va l'adoucir. Plus que cette femme, c'est son bébé qu'elle tient dans ses bras qui va l'attendrir. Ce qui est bien compréhensible car la petite est craquante. Et là, le masque tombe. Celui d'une vie de famille absente. D'un fils qu'il ne voit plus. Le sentiment de ne pas l'avoir vu grandir. D'être passé à côté de sa vie. On ne saura pas grand-chose de cette mère non plus si ce n'est qu'elle ne voit plus le père de l'enfant et qu'elle part reconstruire sa vie ailleurs. La profonde douceur de son regard bienveillant m'a touché. Les Acacias est inabouti dans le sens où tout commence pour eux. Le début d'une belle histoire peut-être. Ils semblent s'en donner la chance alors pourquoi pas ?
cela reste un mystère comment un tel film a pu remporter une caméra d'or? Tout ce qui se passe est décrit dans le pitch de départ, le reste à vous de l'imaginer! On ne peut pas dire que les deux acteurs sont mauvais, on ne leur a rien donné à exprimer. Un joli thème intéressant pour un court métrage, pas plus. Giorgelli devra trouver un vrai scénariste la prochaine fois qu'il se lance dans le long métrage. Ce road-movie n'a pas pris la bonne route. DVD vo janvier 2019
Visiblement, on est soit passé à côté d’une œuvre remarquable (comme en atteste les innombrables critiques élogieuses et cette Caméra d'Or attribuée lors du 64ème Festival de Cannes), soit les jurys et les journalistes ont de la merde dans les yeux car pour être franc, on ne voit vraiment pas quel est l’intérêt d’un tel film. 85 minutes durant lesquelles plus des trois-quarts du film se déroule en huis-clos (une répétition incessante de champs / contrechamps dans un univers restreint, à savoir la cabine du conducteur), ajoutez à cela une absence totale de dialogue (ou presque), dans un film tel que The Artist (2011), cela n’est pas dérangeant car il y a de la matière, il y a de quoi s’occuper et se divertir mais là, avec Les Acacias (2011), c’est un véritable encéphalogramme plat auquel on a droit. Prévoyez la veille une bonne nuit de sommeil et au pire, prenez une bonne dose de vitamine C et de Guronsan®, car bien que la durée du film ne soit pas excessive, l’ennui quant à lui nous paraît interminable.
Un road movie sentimental qui réinvente le style en prenant l'exact contre-pied du style occidental, français ou américain. Là où nos comédie sentimentale sont bavardes et souvent mièvres Pablo Giorgelli fait se rencontrer deux personnes d'âges mûrs au passé qu'on devine peu facile. Bien que très scénarisé le style docu donne une force supplémentaire. Pas de dialogues superflus, tout y est dit par des regards et tout y es suggéré pour y éviter les blablas habituels ailleurs. Les deux acteurs ont qu'un seul défaut, celui des larmes ; mais étant donné ce paramètre peut important dans le film on leur pardonne car le reste est terriblement touchant. Certain crieront à l'ennui, c'est qu'ils seront passés à côté de la richesse des sentiments beaux et subtils des personnages. Un road-movie sentimental qui change de 95% des films qui passent sur nos écrans. A conseiller.
Le Paraguay, l'Argentine, un transport de bois entre Asuncion et Buenos-Aires. Rubén, un chauffeur routier, solitaire bourru, va entreprendre une nouvelle fois ce trajet. Toutefois, cette fois-ci, il y a du nouveau : son patron lui a demandé de transporter une femme jusqu'à Buenos-Aires. La voici qui arrive : c'est Jacinta, elle est d'origine guarani, encore jeune, elle a des valises et, aussi, ... un bébé de 8 mois dans les bras. Pour Rubén, cela sent le cauchemar : il ne va pas pouvoir fumer dans son camion pendant les 1500 kilomètres du trajet ! Et puis, le bébé servant d'intermédiaire, les relations vont évoluer entre Rubén et Jacinta. Ce premier film de l'argentin Pablo Giorgelli est un des plus beaux que le cinéma sud-américain nous ait offert depuis plusieurs années : un mélange de road-movie et de huis clos, un scénario minimaliste qui se révèle d'une richesse exceptionnelle, une réalisation qui allie finesse, tact et sensibilité. La Caméra d'Or obtenue au dernier Festival de Cannes était totalement méritée et, si l'on pense au film qui a obtenu l'or, mais sous forme de palme, on est en droit de comparer : 2 films au scénario minimaliste, un "Tree of life" boursoufflé et prétentieux, des "acacias" sobres, modestes et envoutants.
Ce qui va se jouer, c’est l’apprivoisement mutuel, puis le rapprochement, entre deux êtres silencieux dont on pressent que la vie n’a pas toujours été facile (difficultés économiques, rupture familiale, …). Mais l’important ici n’est pas tellement l’évolution somme toute prévisible de la relation entre le routier et sa passagère – démarrée sous les plus inamicaux auspices – mais davantage la manière utilisée par Pablo Giorgelli pour en montrer les différentes étapes. Gageure largement tenue, d’autant plus que les deux tiers du film se déroulent à l’intérieur de la cabine de l’imposante semi-remorque. Encore plus étrange : dès que la caméra quitte l’étroit habitacle (pour un arrêt déjeuner, une pause cigarette ou changer le bébé), le film perd du coup de l’intérêt. La promiscuité de la cabine et la proximité des corps qui en résulte avec la monotonie et la longueur du périple amènent obligatoirement le camionneur à abandonner son visage bougon et son humeur renfrognée. D’autant plus qu’entre les deux adultes, le bébé – une adorable petite fille de cinq mois avec des yeux noirs comme deux grosses billes qui lui procurent un regard intense et déjà malicieux – remplit pleinement sa fonction d’agent pacificateur et de lien. Le film ne manque pas de nuance ni de délicatesse : c’est par la progression de petits gestes (ouvrir la porte, porter les bagages encombrants de la jeune mère et enfin prendre dans les bras le bébé) que le réalisateur indique celle du routier, qui paraît de plus en plus subjugué par l’enfant qu’il ne peut s’empêcher de contempler. Plus que les paroles, rares et essentiellement limitées à l’échange d’informations, ce sont les regards souvent à la dérobée, où la curiosité, la compassion et enfin la tendresse s’expriment, qui servent ici d’indicateurs à la transformation en train de s’opérer. Sur un dispositif simple, grâce au jeu subtil des deux comédiens, la présence magnétique d’un bébé, Pablo Giorgelli réalise donc un long-métrage pudique, sensible et émouvant. Un voyage au travers des plaines argentines qu’on craignait long et ennuyeux et dont pourtant on ne voudrait pas voir le terme.
A Asunción au Paraguay, Ruben, chauffeur routier, prend à son bord Jacinta et son bébé pour les emmener à Buenos Aires.
Du film de Pedro Giorgelli, on retient surtout l'exercice de style : raconter l'histoire de la rencontre de ces trois personnages enfermés dans la cabine d'un camion sans réelle mise en scène de cinéma, avec des dialogues au minima, en comptant très fort sur le talent des comédiens qui feront parler les silences. Ainsi, la mise en scène se résume les 3/4 du temps à une succession de champs / contre-champs et les dialogues sont rares et épurés au maximum. Les évènements animant ce scénario sans surprise (on voit vite d'où on part et on comprend vite où on va, à tous les niveaux) se limitent à un passage de douane et à trois pauses pipi. Mieux vaut n'être pas trop énervé et surtout très disponible pour visionner les 1h25 de film. "Les Acacias", dans son minimalisme forcené, n'est jamais très loin de basculer dans le néant. L'émotion, sous de faux airs de délicatesse, est trop téléguidée pour agir vraiment. Et, si on tolère l'ennui c'est uniquement grâce aux comédiens plutôt bons dans l'exercice et à l'attente d'une bonne surprise qui ne viendra pas vraiment. www.zabouille.over-blog.com
L'anti Mission impossible en quelque sorte (vu juste avant). Où le non dit, le rien ou pas grand chose constituent ce long trajet minimaliste. L'ennui fait partie de ce voyage entre le Paraguay et l'Argentine... Ha ! Je ne vous ai pas donné envie d'aller voir ce film ? Pourtant ce camionneur taciturne, la mère et son enfants valent bien mieux qu'un Tom Cruise bodybuildé.
Ce premier film de l’argentin Pablo Giorgelli nous était présenté comme une belle histoire d’amitié tournée sous forme de road-movie filmée avec une mise en scène particulièrement minimaliste. Mais trop de minimalisme tue l’intérêt de la narration et même de l’emphase entre les protagonistes! Une suite de 80 minutes de champs-contre champs en huis clos entre les deux sud-américains les moins bavards imaginables ne pouvait être qu’une expérience cinématographique soporifique. Le semblant d’émotions qui se met difficilement en place entre les deux personnages est trop léger pour rendre attendrissant leurs adieux sans surprises.