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Christoblog
821 abonnés
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2,0
Publiée le 16 janvier 2012
Les acacias est un bon exemple de film-programme, c'est à dire qu'il est tout entier contenu dans son pitch : un homme conduit une femme et son bébé d'Asuncion à Buenos Aires, dans son camion chargé d'acacias, et une relation amoureuse va naître entre eux.
Le long des 1500 kilomètres de route, le réalisateur doit donc calculer précisément la progression des sentiments à mesure des kilomètres, en alternant mécaniquement les scènes à l'intérieur du camion (champ / contrechamp obligatoire) et quelques arrêts, durant lesquels peu de choses se passeront (une douche, une jalousie naissante, une visite à une soeur au milieu de nulle part).
Toute la valeur du film réside dans la délicatesse avec laquelle Pablo Giorgelli caresse le visage de ses trois protagonistes, et dans le classicisme lumineux de sa photographie.
Le film, Caméra d'or à Cannes, échappe à la catégorie "film du sud, pauvre mais digne", pour accéder à celle de "film du sud, pas très riche et plutôt bien fait", mais sans atteindre celle de "film dont on oublie qu'il est du sud" (dont des exemples récents et sud-américains seraient le péruvien Fausta et le méxicain Année bissextile).
Pas honteux, pas indispensable, Les acacias me fait penser au titre d'un autre road movie argentin : Historias minimas. D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666blogsallocinefr.over-blog.com/
Mise en scène et scénario minimalistes. La photographie est remarquable. Le film narre l’histoire d’un voyage, d’une rencontre et met magnifiquement en images le sourire d’une petite fille. Les acteurs sont formidables. Pablo Giorgelli signe un premier long-métrage captivant de bout en bout. Un film simple mais un très beau voyage et un grand coup au cœur. Très justement multi récompensé en passant par Cannes et autres festivals et tout dernièrement à Biarritz avec l’Abrazo du meilleur film.http://cinealain.over-blog.com/article-les-acacias-93021105.html
Caméra d'Or surprise au dernier festival de Cannes, "Les Acacias" met en scène la rencontre entre un chauffeur de camion et une femme et son bébé, de la frontière du Paraguay jusqu'au foyer familial de la mère, en Argentine. Le film se pare d'une discrétion de tous les instants, celle d'un champ-contrechamp quasiment permanent, et trace un chemin de cinéma tout à fait banal, sans effets ni dramaturgie, laissant libre cours à l'improvisation de ses comédiens pour la plupart du temps. Comment naît une relation? D'où vient l'affection? Quels liens infimes se tissent entre deux inconnus? Quel poids a le regard, le geste, la parole? Sans répondre esthétiquement aux faits, Pablo Giorgelli se contente de tenir avec maîtrise la nuance volontairement aplatie du film, reposant essentiellement sur la manière dont les comédiens décident de la durée de leurs silences, la vitesse de leurs mouvements et la direction de leurs regards. La route et les paysages argentins dévoilés durant le film ont un charme dont on sent immédiatement le climat pesant, pour autant le cinéaste n'évite pas l'ineptie ni l'ennui d'une telle carcasse vide. On accordera quelques courts moments d'un délicieux flottement où les personnages se détachent de leur rôle de parleurs et les paysages de celui de témoin du défilement perpétuel, mais cette naissance de l'amitié et de l'amour a des vocations cinématographiques insaisissables à moins, entre deux baillements et quelques contorsions, de se rendre compte de la difficulté de tourner avec précision un si long champ-contrechamp en mouvement, et la difficulté d'y raccorder le paysage qui fuit sous nos yeux. Un bel exercice de festival, en somme.
Les acacias est une histoire bien filmée sur une route longue. L'émotion vient petit à petit mais c'est long, peu de dialogue pour cette rencontre simple de la vie entre une femme, un bébé et un homme. Rien d'origianl même tout est prévisible... pourquoi tant d'étoiles ?
Que dire de ce film ultra minimaliste... Vous l'entendrez partout et c'est vrai, on assiste là à une démonstration de pudeur gênée et touchante, de dignité et d'humanité. Ce voyage interminable constitue une étape qu'il est plus facile de franchir à plusieurs. Cette étape permet de rapprocher les êtres, de créer un lien invisible entre eux. Ils ont partagé une aventure, un peu comme les camarades de guerre. Passé cette pommade, on peut tout de même dire que trop de minimalisme peut aussi tuer l'intensité d'un film, même si je n'irais pas aussi loin concernant ce film. On flirte toutefois avec l'ennui de temps à autres, et personne n'a dû être mécontent de voir arriver le générique de fin. Attention, film très difficile d'accès, à réserver aux cinéphiles.
L'affiche résume parfaitement ce film : un homme une femme un bébé 1500 km ,le problème est qu'il n'y a rien d'autre a voir a l’écran et 1h25 ça peut se révéler très très long quand on n'a rien a se dire.Alors oui il y a 2 bons comédiens qui exprime beaucoup a travers leurs regards respectifs ,la petite fille est elle aussi très mignonne et les paysages bien que trop peu mis en valeurs sont agréables mais non désolé je n'ai pas goûté outre mesure ce road movie Argentin trop mou a mes yeux.
Un premier film fabuleux, une belle histoire touchante qui arrive à terme au moment où le paroxysme est atteint. Un voyage des plus agréables, mis en scène avec brio et sincérité. Un inratable de ce début d’année.
Un film minimaliste, à la fois road-movie (1.500 kilomètres) et huis-clos (l'intérieur de la cabine d'un camion). Peu ou quasiment pas de dialogues et pourtant un certain charme pour ne pas dire un charme certain...
A priori, un road-movie argentin avec un camionneur, une immigrée paraguayenne et sa fille de 5 mois, ça semble être une parodie de film d'auteur tellement c'est incongru et apparemment chiant. Pourtant, "Les Acacias" est un film de cinéma surprenant ; ça pourrait même être un film sur le champ-contrechamp. Les dialogues de tout le film tiennent sur une feuille recto-verso, et l'ennui se fait évidemment sentir. On est bercé par le paysage flou qui défile par les vitres et par le ronronnement du moteur. On a beau être un gros dur, difficile de ne pas être touché par le bébé, filmé avec beaucoup de patience par Pablo Giorgelli. "Les Acacias" raconte, sans jamais que le sujet soit évoqué clairement, la vie d'un homme solitaire qui retrouve goût à la vie et aux autres au contact de cette jeune mère et de son enfant. Il ne se passe pas grand chose lors de ce voyage, et l'action se déroule après le film et c'est à chacun de l'imaginer. Discrètement et modestement, "Les Acacias" est un petit film de vrai cinéma qui redonne confiance en ce dernier.
Le cinéma argentin n’en finit pas de nous livrer de petites merveilles qui passent à côté de leur public en raison d’une distribution en salle minimaliste. On pourrait citer une longue liste de réalisateurs de talent, de Pablo Trapero à Rodrigo Moreno en passant par le génial Carlos Sorin. C’est incontestablement à l’univers de ce dernier que se rattache le film de Pablo Giorgelli, avec ce même regard chaleureux et humaniste sur la vie des petites gens et cette manière ineffable de creuser les âmes et les émotions. Son personnage de camionneur, qui convoie une jeune femme et son bébé du Paraguay à Buenos Aires, n’est qu’un homme ordinaire un peu bourru qui va s’attendrir jusqu’au sentiment amoureux au fil du voyage. Histoire toute simple faite de silences et de regards sur un rythme volontairement très lent pour en mieux cerner l’intériorité. De l’anti-spectacle d’une sensibilité infinie.
Lauréat de la Caméra d’Or au dernier Festival de Cannes, la première réalisation de Pablo Giorgelli se montre comme une œuvre simple, douce et attendrissante.Un cinéma simple, un scénario simple, un film simple, très peu de décors, la plupart du film se passant dans la cabine du camion, mais au final dégage une douceur et une belle humanité. Certains moments peuvent laisser place à un ennui, mais qui, étrangement, ne nuit pas au film, et qui amène même avec une réelle émotion à la fin de ce voyage.
Le plaisir et la force du film viennent de petits riens, de petits détails, d’une parole, d’une expression de visage, comme un fragment, qui séduit le spectateur par cette simplicité apparente et qui est ponctué par des interprétations tout en douceur et en pudeur. On en découvre un peu plus à chaque instant sur les deux protagonistes pour finir tout en beauté.
Un road-movie délicat et qui bouleverse par un cinéma minimaliste.
Ma critique sur : http://make-your-own-movies.over-blog.com/
Le Road-Movie est aussi une spécialité argentine. Mais, habituellement, ce sont les paysages à l'infini de la Patagonie qui lui servent de cadre. Avec Les acacias, changement de décor, nous voici embarqués entre le Paraguay et les plaines d'Argentine, sur la route de Buenos Aires. Et ce ne sont pas les paysages qui intéressent Pablo Giorgelli, mais ceux de l'intérieur des voyageurs, pari risqué car il a choisi deux personnages taiseux dont nous ne saurons que peu de choses. Pas de paroles, mais des regards, qui changent et s'adoucissent via un adorable bébé médiateur. Le film est mince par son scénario, c'est un fait, et il a le charme des choses simples et des routes qui déroulent leur bitume dans la cabine d'un camion bercé par les non-dits. La femme est paraguayenne, guarani qui plus est, donc théoriquement méprisée par un macho argentin qui se respecte (aux yeux du grand pays andin, tout ce qui vient du Paraguay ne vaut pas tripette). Le début de la relation entre ces deux personnages, unis par une certaine forme de solitude, est d'autant plus touchant et incongru qu'il dépasse ces clichés géographiques (bien entendu, cet aspect-là risque de passer au-dessus de la tête du spectateur français, mais ce n'est pas bien grave). Un autre rythme, une sobriété totale qui confine au minimalisme, Les acacias demande un abandon d'un certain nombre de ses habitudes cinématographiques. Pas simple, mais on y arrive. A Buenos Aires, une autre histoire commence ...
Tout est dans l'affiche.Une heure et demi dans un camion avec des pauses pipi ou dejeuner.Un quotidien d'un chauffeur et d'une passagere...ou est l'interet cinematographique?Tout cela pour se terminer par un au revoir et peut etre a bientot...
Rùben, un camionneur introverti et peu bavard, accepte dans la cabine de son camion une jeune mère de famille paraguayenne et sa petite fille de quelques mois dans un périple les conduisant sur 1500 km jusqu’à Buenos Aires. Ils vont faire connaissance au cours de ce long trajet en huis clos rythmé selon les besoins de l’enfant. Caméra d’or à Cannes, l’argentin Pablo Giorgelli n’a pas usé d’effets de manche pour obtenir ce précieux prix. La mise en scène de ce huis clos est ce qu’il y a de plus épuré : uniquement des plans fixes, pratiquement que du champ / contre champ entre les trois protagonistes, caméra immobile et personnages immobiles dans le cadre, pas de travelling, les paysages sont vus à travers le rétro. Pour les dialogues et le scénario, même topo, tous les dialogues du film tiennent sur une page et le scénario en 4 lignes. Mais qu’est ce que ce road movie entre le taiseux et la jeune mère de famille est attendrissant ; on aurait envie que la route ne s’arrête pas ; même l’ennui est délectable. En plus, la fin est cousu d’avance ; on sait bien que le bébé sera le catalyseur du rapprochement entre ces 2 adultes écorchés de la vie et en quête d’un nouveau départ. Tout repose sur l’atmosphère, les regards pudiques et les paroles rares ; faut aimer les films lents à ressentir sinon laissez courir. L’émotion transcende constamment la toile grâce de petits riens.