La réalisatrice Ariane Doublet n'en est pas son premier coup d'essai en matière de documentaire. Avant La Pluie et le beau temps, l'ancienne étudiante de la Fémis, célèbre école de cinéma, avait déjà porté son regard sur le travail agricole et industriel du pays de Caux, territoire de Haute-Normandie, dans Les Terriens (2000) ou encore Les Sucriers de Colleville (2003).
C'est tout à fait par hasard qu'Ariane Doublet a eu l'idée d'évoquer dans un documentaire les relations France/Chine au travers des PME locales. Explications : "Un jour, j’ai vu passer un container "China Shipping" sur une toute petite route de campagne. J’ai découvert que c’était la plus grosse production mondiale et que depuis déjà quelques années, les Chinois avaient commencé à venir acheter. Ça m’a tout de suite intéressée", confie la réalisatrice.
Axé sur le phénomène de mondialisation (circulation de marchandises, spéculation financière, etc.), La Pluie et le beau temps est un film engagé, mais pas militant, comme nous l’énonce sa réalisatrice Ariane Doublet : "C’est un film qui soulève des questions politiques. Au cours du tournage, j’ai mesuré les conséquences que pouvaient avoir la spéculation financière sur l’exploitation des matières premières et j’ai commencé à tourner à un moment où la situation s’est exacerbée."
Tantôt sur les petites routes normandes, tantôt dans les campagnes chinoises, le film d'Ariane Doublet peut se vanter d'aborder son sujet en profondeur grâce notamment au travail de son acolyte chinois Wen Hai. Les deux cinéastes, d'un commun accord, se sont donnés carte blanche sur leurs images respectives.