Avis sur Bananas

Encore une bonne Comédie écrite et réalisée par Woody Allen. Coécrit avec Mickey Rose (également coscénariste de " Prends l'oseille et tire-toi"), son scénario est encore une fois inouï. Sur fond de sexe et de dérision, il nous délivre des scènes burlesques et des gags à profusion dont la majorité fait mouche. L'humour ravageur (façon Jean Yanne ou Mel Brooks) est présent dès le générique digne des "Tontons Flingueurs".
Woody Allen assure également le premier rôle, toujours aussi efficace dans son personnage de timide, gaffeur compulsif et dragueur maladroit.

C'est un Woody Allen encore tâtonnant que l'on découvre avec "Bananas". Après un "Prends l'oseille et tire-toi" certes parfois drôle mais dans l'ensemble assez anecdotique, ce troisième long-métrage réalisé en 1971 reproduit exactement le même schéma. Avec un tantinet plus d'intérêt toutefois. On voit que Allen y construit peu à peu les célèbres bribes de sa personnalité qui feront son succès par la suite : sa dégaine, ses mimiques et son côté intello névrosé en quête de rencontres amoureuses. On y découvre aussi et peu-être pour la première fois l'impact de la psychanalyse, dévoilé ici en filigranes, qui deviendra également une récurrence absolue de son oeuvre. Mais dans l'ensemble, cette histoire de "dictateur malgré lui" laisse globalement à désirer. Le cinéaste peine à instaurer un rythme parfaitement univoque au sein de son film, se divisant entre trouvailles intéressantes et longues séquences poussives et incroyablement bavardes. Les temps morts demeurent nombreux et certains gags tombent sérieusement à plat. Inégal et peu emballant.

"Bananas" est le second film ècrit et rèalisè par Woody Allen qui nous entraîne à San Marcos en Amèrique du Sud au moment où des militaires prennent le pouvoir! Dans cette rèalisation bien de la lignèe de celles des Marx Brothers, "Bananas" est une comèdie filmè de façon brouillonne (Woody se cherche encore) mais le talent et le comique de Allen est bel et bien là! Avec tant d'acharnement pour faire carrière dans le cinèma, les premiers rôles pour Sylvester Stallone arrivent enfin en 1971! En guest-star, il y joue un petit loubard terrorisant les passagers et qui tente d'ètrangler une vieille dame avant de se faire èjecter par un petit juif! Au final, une vaste farce de 82 minutes avec une intrigue qui est ici relativement simple à suivre...

Assimilation intelligente du burlesque traditionnel, drôlerie potache, invention dans les gags, absence de prétention… les premières comédies de Woody Allen restent peut-être ce qu’il a fait de mieux dans toute sa carrière. La vision des dictatures et des violences politiques sud-américaines comme de pures singeries médiatiques est tout de même assez dure à avaler, quand on sait les atrocités commises par les répressions dictatoriales en Argentine, au Chili, ou ailleurs, dans les années 70… Mais c’est quand même la parodie de la médiatisation audio-visuelle qui retient le plus l’attention aujourd’hui. Le scénario et certains gags donnent par moment le sentiment de ne plus avoir de cohérence, de partir dans tous les sens sans réussir à atteindre l’absurdité surréaliste. Le gag du président du FBI, Hoover, (paranoïaque, raciste, homosexuel et travesti pressenti) déguisé en femme noire dans la séquence du procès, est vraiment succulent.

Une succession de gags vraiment plaisants. On retrouve l’humour de Woody Allen. Son premier vrai film dans lequel il n’a pas peur du ridicule, il a bien raison cela fait toujours mouche !

Cinéaste du comique, Chaplin contemporain, artiste à part entière, Woody Allen possède cependant l’étrange particularité de ne pas dévoiler clairement ses points de vue politique. Pacifiste dans «Love and Death» (USA, 1975), c’est bien là le seul point de vue politique qui semble caractériser le névrosé Allen. Dans «Bananas» (USA, 1971), deuxième long-métrage du cinéaste, Woody Allen traite nettement du conflit américano-cubain. Américain couard et amoureux transit, il se retrouvera par un enchaînement de circonstances farfelues président d’un pays sud-américain imaginaire. Grimé en Fidel Castro lors d’une séquence, Allen offre aux Etats-Unis et au monde une vision légère du conflit comme Chaplin en son temps avec «The Great Dictator» (USA, 1940). Rempli de trouvailles comiques, «Bananas» est la transition entre le style faux documentaire ironique ouvert par «Take the money and run» (USA, 1969) et le comique perpétuel assumé par «Everything you always wanted to know about sex* but were afraid to ask» (USA, ). Certains gags mémorables (la scène du métro ou celle du jugement ) gravera les aficionados des débuts alleniens et introduisent déjà l’agitation nerveuse de Woody Allen. Œuvre potache des débuts du cinéaste new-yorkais, l’intrusion typiquement chaplinienne de la poésie dans les folies de l’humour donne à «Bananas» en plus d’une singulière appartenance politique, un lyrisme léger et tendre qu’Allen prend le soin d’ironiser dès qu’il le peut. In fine, «Bananas», merveille ironique du cinéma d’Allen possède une particularité politique et un charme poétique enfoui sous ses apparats humoristiques.

Un film plutôt surprenant... Un film sur la dictature et la révolution, raconté avec une absurdité volontaire et assumée d'une force inégalable ! Woody Allen s'est laissé allé, comme il aime le faire, et le résultat est bien... original. Un style assez annonciateur de ses deux prochains films. Un ensemble complètement farfelu, des scènes hilarantes et parfois tres osées. Un film absolument décalé, et tres amusant !

BANANAS est à la guerre froide ce que LE DICTATEUR de Chaplin fut à la seconde guerre mondiale: Un sommet de burlesque dénonçant les dictatures en place. Ce cher Woody Allen utilise un pitch de départ similaire au chef d’œuvre de Chaplin : Il y campe son rôle récurrent de jeune homme timide et maladroit se retrouvant, par un invraisemblable mais hilarant concours de circonstance, à jouer le rôle d'un avatar de Fidel Castro. A partir de là s’enchaineront les gags délirant en cascade qui, bien que filmés avec peu de méthode, créeront la réputation du réalisateur.

Woody Allen une fois de plus dans le costume de l’antihéros, franchement, nous on adhère et comme toujours, on rit sans retenu de ses frasques idiotes et maladroites.
L’histoire est originale, puisqu’elle se situe dans un pays sud Américain soumis à la dictature militaire. C’est donc le héros malgré lui qui va venir en aide aux révolutionnaires
Absurde et loufoque, une comédie dans la veine du réalisateur !
A noter aussi la participation (furtive) de Sylvester Stallone dans une scène mémorable, celle de l’agression dans le métro (imaginer un peu la scène, le mastodonte contre le frêlle Woody, rires assurés) !!

Peu à peu, un américain tranquille, un peu maladroit et chétif va se retrouver au cœur d'un État fictif en proie à la guerre civile.

Second film écrit et réalisé par Woody Allen, Bananas nous emmène dans un petit pays fictif d'Amérique du Sud où le cinéaste new-yorkais s'amuse de Cuba, sa révolution, Castro et la guerre des missiles. Parfois maladroit dans sa réalisation, ça n'en reste pas moins un vrai régal, oscillant entre diverses formes d'humour (burlesque, quiproquo, absurde, jeux de mots etc), avec un fil conducteur simple (bien que légèrement décousue mais ce n'est en rien préjudiciable), bien rythmé et qu'il ne manque pas de bien exploité, faisant preuve d'un bon nombre d'excellentes idées !

On retrouve à nouveau ce personnage de petit juif chétif, maladroit mais beau parleur, souvent perdu dans ses pensées et qui va se retrouver au cœur d'une aventure abracadabrantesque. Personnage qu'il affectionne et qu'on retrouvera à plusieurs reprises dans la suite de sa filmographie, mais ici c'est tout le long savoureux, d'une fraîcheur et d'un humour bien souvent irrésistible. Les séquences mémorables se succèdent à l'image de ce magistral hommage à Chaplin avec un tout jeune Sylvester Stallone (ici), de ses diverses péripéties avec les femmes ou en Amérique du Sud.

Ici il ne joue pas encore sur ses obsessions ou thématiques fétiches, bien qu'on en voit par moments quelques prémices, il est vraiment concentré sur l'humour et c'est tant mieux, parfois loin de la subtilité dont il fera preuve par la suite mais on en redemande ! Néanmoins, en prenant comme référence Cuba, il livre une satire drôle et même pertinente sur les relations des USA avec les diverses dictatures étrangères.

Bref, parfois maladroit et pas toujours très subtil, ça n'en reste pas moins un vrai régal où Woody Allen nous livre, sans temps morts, une succession de gags qui fonctionnent parfaitement bien, le tout sous une satire de la situation à Cuba de l'ère Castro.

Bananas n'est pas le meilleur film de Woody Allen mais il fait partie de ses films à l'humour bien délirant qu'il a réalisé au début de sa carrière.
Le héros interprété par Woody Allen se retrouve souvent dans des situations qui donnent lieu à des quiproquos désopilants. Une comédie rythmée sur les coups d'Etat des pays appellés péjorativement les "républiques bananières".

On trouve ici les bases de ce que seront beaucoup de films de Woody Allen, c'est-à-dire celui qui subit sa vie sans réussir à en prendre le contrôle.

« Bananas » Une comédie américaine réalisée par Woody Allen, en 1971, inspirée du roman humoristique « Don Quichotte de San Marco » de Richard P.Powell, publié en 1966.
Un film qui s’amuse des déshabilitions habituelles que les États-Unis effectuent sur les gouvernements d’Amérique latine.
Troisième film de l’acteur/réalisateur/scénariste.
Une comédie burlesque où Woody Allen développe son personnage d’anti-héro, embarqué dans des événements sur lesquels il n’a aucune prise.
Un film bavard et autocentré, comme souvent chez Woody Allen. Un hommage aux Marxs Brothers. Une petite comédie malgré tout sympathique.

Bananas est le film totalement loufoque et parodique dont j'avais besoin. Le burlesque trouve en Woody Allen un représentant de taille, il y va de sa touche et monte en régime à mesure que le ridicule et la satire progresse. Bananas est un long métrage tordant et au phrasé unique.

Un film livré trop en vrac pour qu'on puisse maintenir notre attention jusqu'au bout. Woody propose un peu de satire politique qui relève l'intérêt mais toujours en dilettante, reste les bonnes idées éparpillées dans tout le film.