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    Belleville-Tokyo
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Belleville-Tokyo" et de son tournage !

    Dédié à un cinéphile militant

    Le film est dédié à la mémoire de Roger Diamantis, cinéphile militant décédé en juin 2010, à l'âge de 78 ans. Il fut le fondateur du Saint-André-des-Arts, mythique cinéma d'art et d'essai du Quartier Latin.

    Des femmes qui parlent des femmes

    L'envie qui a mené Elise Girard à réaliser Belleville Tokyo est son constat que pour ainsi dire aucun film n'avait été fait sur la situation des femmes enceintes quittées par leurs maris, ou alors de façon malhonnêtes : "filmées par des hommes, qui en font des caricatures insupportables de femmes hystériques qui ahanent au moindre trouble, ce que je déteste. Il y avait bien le film d’Agnès Varda, L' Une chante, l'autre pas, où l’on voit une femme plutôt joyeuse qui chante allégrement, mais c’était le symbole d’une autre époque. Et aussi le film de Dominique Cabrera, Le Lait de la tendresse humaine. Mais il traite du sujet après la naissance. Ça m’a interpellée, j’ai commencé à penser à ça. J’ai rencontré plusieurs scénaristes dans l’idée de développer ce projet, mais ils tentaient de me ramener à chaque fois vers quelque chose de caricatural. Et un jour, Damien Odoul m’a fait rencontrer la femme de son scénariste, Isabelle Pandazopoulos, qui était intéressée et avec laquelle je partageais la même sensibilité."

    Prendre le cinéma à bras le corps

    Loin du cliché du cinéphile intello qui s'écoute parler de films pendant des heures, Elise Girard propose une vision du milieu beaucoup plus réaliste et matérielle : "Je montre deux exploitants de salle dans le quotidien : il faut faire des programmes, projeter, attendre la copie qui n’est pas arrivée parce que le camion a crevé un pneu, réparer le projecteur etc. (...) on est dans le concret, on n’a pas le temps de se prendre la tête pendant trois heures. (...) C’est une façon d’aimer le cinéma, ils ne parlent pas de cinéma en général, ils parlent de titres, d’une scène particulière, mais ils sont dans le cinéma, ce sont eux qui le montrent. On peut s’imaginer que ce sont des intellectuels, alors qu’au quotidien, ils ont beaucoup de problèmes techniques à gérer. (...) Le monde du cinéma est une bulle, j’ai beaucoup de tendresse et d’admiration pour ces gens qui ne pensent pas qu’en termes d’entrées."

    Histoire de cinéphile

    Belleville Tokyo s'inspire en grande partie de la vie de la réalisatrice et la relation de Marie (Valérie Donzelli) avec Jean-Jacques et Jean-Loup dans le film doit beaucoup à sa propre expérience chez "Action" (groupe de cinémas parisiens d'arts et essais) : "La manière de travailler avec Jean-Max [Causse] et Jean- Marie [Rodon] était assez particulière. Sans horaire, chacun faisant comme il sent selon son humeur du jour. Je n’avais pas l’habitude de travailler avec des gens qui respectent autant les autres. Être considérée à ce point était étonnant, ils étaient exceptionnels. Ils m’ont vraiment appris le métier d’attachée de presse. Au bout de trois quatre ans, je me suis aperçue qu’il n’y avait aucune trace concernant leur travail et qu’on risquait de les oublier."

    Elise & Arthur

    Avant de réaliser son premier film de fiction avec Belleville Tokyo, Elise Girard a été pendant longtemps attachée de presse. C'est en 1996 qu'elle commence pour le circuit "Action" en étant, le temps d'un séjour en France, attachée à Arthur Penn, le réalisateur de Bonnie and Clyde qui présentait son dernier film Inside : "Lorsque je suis allée le chercher à la gare, à son arrivée, je savais à peine qui c’était, c’était assez surréaliste. Mais on a passé dix jours formidables. A la fin du séjour, ils m’ont engagée!". Le grand réalisateur avait d'ailleurs bien saisi la jeune femme qui l'accompagnait : "Arthur Penn, à qui je disais que je désirais être actrice, m’avait rétorqué que je n’étais pas faite pour être actrice mais réalisatrice. Je n’avais pas compris pourquoi. A l’époque, je n’y avais pas vraiment prêté attention."

    Sous le soleil de Pialat

    La carrière d'Elise Girard au cinéma commence avec Maurice Pialat, mais en tant que danseuse. Elle a en effet rencontré le grand réalisateur alors qu'il tournait vers Tours où la jeune fille faisait ses études. Ils se sont vus dans un café et quand il lui a dit qui il était, elle ne l'a pas cru : "Je l’ai envoyé promener. Ensuite, un de ses assistants est venu me dire que c’était vraiment lui. Comme je lisais un peu la presse cinéma, je savais qu’il y avait effectivement un tournage de Van Gogh dans la région et je me suis retrouvée sur le plateau pour la scène de bal. (...) Avant je me disais que le cinéma c’était magique mais là, sur le tournage dans des conditions difficiles, mon sentiment devenait tout autre."

    Couple d'auteurs

    Si Belleville Tokyo est un film d'Elise Girard et de personne d'autre, ça n'empêche pas ses comédiens d'être eux aussi à l'origine de leurs propres films puisque Jérémie Elkaïm a co-écrit et joué dans les deux films de Valérie Donzelli, La Reine des pommes et La Guerre est déclarée dans lesquels il donne la réplique à... Valérie Donzelli.

    Une lumière qui vient de loin

    Elise Girard a à ses côtés un vétéran du cinéma en la personne de Renato Berta, son directeur de la photographie. Ce chef opérateur suisse a en effet commencé sa carrière pendant les années 1960 et a travaillé avec certains des plus grands noms du cinéma français : Alain Tanner, Danièle Huillet et Jean-Marie Straub, Jacques Rivette, Alain Resnais... La réalisatrice de Belleville Tokyo apprécie particulièrement sa collaboration avec son ainé : "Je connais Renato depuis mon film sur Roger Diamantis. Il m’a accompagnée durant toutes ces années. Nous nous voyons régulièrement et parlons de la vie, de cinéma. C’est un film d’hiver que nous avons tourné à cette saison, en utilisant la lumière naturelle. (...) Mon travail avec Renato Berta est assez fusionnel, il met en lumière ce que j’ai dans la tête, et lorsque je la vois, je suis impressionnée tant elle correspond à ce que j’imaginais. (...) Malgré sa très grande expérience, il n’est jamais inhibant ou donneur de leçon, c’est quelqu’un que je trouve exceptionnel humainement, très intuitif aussi. Il accompagne un réalisateur sur le chemin de son film et va jusqu’au bout. C’est quelqu’un à qui je peux tout dire en cinéma."

    The Sssound of - Movie - Mmmusic

    Le compositeur de la musique de Belleville Tokyo est l'artiste électro-rock Bertrand Burgalat. Il a déjà travaillé pour le cinéma, composant par exemple la musique des Nuits fauves de Cyril Collard ou des films de son ex-compagne Valérie Lemercier, Quadrille et Palais royal !. C'est un vieil ami d'Elise Girard (c'est d'ailleurs lui qui lui conseille Jérémie Elkaïm, un ami à lui, pour le rôle de Julien). Pour Belleville Tokyo, il a tenté de prendre la musique d'une façon originale : "on s’est dit tout de suite qu’il ne fallait pas beaucoup de musique, mais qu’elle existe totalement lorsqu‘elle intervient. Bertrand a eu l’idée de chercher des instruments atypiques (cymbales, vieux piano électronique, etc.), et de créer quelque chose qui s’ajouterait à ce qui se passait à l’image. Il a composé en cours de montage, est venu plusieurs fois, mais quand en studio il a enregistré, il avait le film monté. Au changement de plan près, il peut modifier une tonalité. C’est extraordinaire et bouleversant. (...) Sur le générique final, il chante, avec des choeurs. En l’écoutant je me suis dit « Super, on dirait un western ! » Cela apportait une touche d’espoir, sur la campagne froide. Je ne voulais pas finir sur l’idée que la vie de Marie est un enfer."

    Initiation au cinéma

    C'est sa mère qui a donné le goût du cinéma à la toute jeune Elise Girard en l'emmenant voir dans les salles les films de la Nouvelle Vague, de Truffaut ou de Rohmer principalement.

    Changement de titre

    Le film devait initialement être intitulé Une femme attend.

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