Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
benoitG80
3 429 abonnés
1 464 critiques
Suivre son activité
2,5
Publiée le 17 septembre 2011
"Et maintenant on va où ?" est une fable dont l'idée de départ était intéressante. Malgré des moments tendres, drôles, le film tire quand même vers des scènes un peu trop caricaturales... Les personnages s'agitent beaucoup et en font un peu trop ! Les bonnes idées et les quelques bons moments sont ainsi saupoudrés et ne suffisent pas à rendre ce film attachant comme il aurait dû ! On est quelquefois agacé et la fable alors, en pâtit indéniablement !!! Il manque sans doute cette sensibilité qui faisait tout le charme de Caramel ! Dommage pour cette histoire, pour toutes ces femmes hautes en couleur et plutôt malicieuses dans leur genre !
Après le cochon de Gaza, voici un autre film qui passe à côté de son sujet en or en étalant un vulgaire humour de cour d'école, des clichés en veux-tu en voila et un scénario inexistant ! Pourtant ce n'était pas si difficile de traiter le sujet : un village où coexistent une communauté chrétienne et une autre musulmane, les fâcheries, les malentendus et les moyens de continuer à vivre ensemble. Où est la catastrophe ? Les personnages sont peu (ou pas) présentés, les scènes sont des mini sketches par drôles et ressemblent à des blagues mal racontées, les hommes sont dépeints comme des crétins brutaux et frustrés sexuellement (pour ne pas dire pervers comme des ados boutonneux) et les femmes sont des mères directives -avec leurs maris, j'entends- conscientes d'être devenues des matrones peu attirantes mais qui dit matrone dit matriarchie ; les voila donc décider de mettre entre les mains de leurs bonobos des danseuses russes (la femme occidentale étant forcément une pute décérébrée, c'est connu) échappées là pour donner vainement du piment à ce film fade. J'ai attendu qu'il se passe quelque chose et je n'aurais pas du. Du très mauvais cinéma... et récompensé en plus ! Une honte !
"Et maintenant on va où?" est un feel-good movie iranien,qui ambitionne de mêler la comédie à l'italienne à des préoccupations politiques inquiétantes.L'attelage est bancal,un peu fade,mais toujours maîtrisé par Nadine Labaki,l'actrice principale et réalisatrice du film,son deuxième long après "Caramel".Dans un petit village des montagnes,les femmes font tout pour que les hommes,musulmans et chrétiens coexistent en paix.Elles vont même jusqu'à embaûcher des danseuses ukrainiennes pour les distraire!Labaki apporte de la fantaisie avec des passages musicaux à la Jacques Demy,elle apporte un certain sens du loufoque via les quiproquos religieux et langagiers,et elle allège le discours sur la tolérance et la différence en matière de religion.En revanche,son point de vue sur les femmes avenir de l'homme,est lourdement asséné,sans nuances.Et sa représentation du Liban sonne un peu trop exotique et fantasmée.Ce mélange des genres n'est guère probant,malgré une sympathie évidente pour ce genre de projet,déclarant sa flamme à la réconciliation des peuples.
bof bof bof. Du cliché, un sujet baclé, aucune réponse, c bien beau de mettre en évidence la tolérance christiano-musulmane, mais il faudrait peut etre s'attaquer aux religions elles mêmes...Bref, pas déplaisant, mais carrément sans charisme.
Outre un manichéisme appuyé et une vision par trop angélique, le film souffre surtout d’une insuffisance scénaristique : les différentes pistes empruntées par la réalisatrice de Caramel (2007) ne semblent jamais aboutir, le ‘recrutement’ de danseuses slaves pour divertir les hommes donne lieu à quelques scènes convenues et exotiques avant que les affriolantes ukrainiennes abandonnent l’écran. En fait, les aventures du petit village isolé et coupé du monde – seuls deux garçons le quittent régulièrement pour aller vendre les fruits et légumes au marché local – font davantage penser à celles d’Astérix le Gaulois. En effet, on y retrouve le même esprit querelleur et braillard, le verbe haut et truculent, la profusion de bons mots et de répliques qui font mouche. Il y a même Yvonne la femme du maire qui offre quelques similitudes avec l’énergique Bonemine, l’épouse d’Abraracourcix. Hélas, le sujet est ici plus grave : le conflit ancestral qui oppose les religions et va semer le trouble jusque dans le plus petit village. Dès lors, le registre du rire et de la légèreté, que viennent encore accentuer des séquences chantées assez incongrues, gêne puis irrite comme s’ils ne parvenaient pas à installer la distance nécessaire, en décrédibilisant l’ensemble. Au final, Nadine Labaki enfonce des portes ouvertes et livre une vision dangereusement naïve et partielle de problèmes compliqués qui paraissent la dépasser.
Que faire quand on s'est trouvé face à un film sympathique, au sujet important et que, malgré une poignée de scènes fortes et plutôt réussies, on s'est profondément ennuyé pendant 90 minutes sur les 100 que dure le film. A mon avis, on se doit de dire sa vérité : oui, ce film contre la guerre, contre toutes les guerres, contre les méfaits que causent les fanatismes religieux, qu'ils soient chrétiens ou musulmans, oui, ce film aurait pu, aurait dû gagner toute ma sympathie. D'autant plus que j'avais beaucoup aimé "Caramel", le film précédent de la libanaise Nadine Labaki. Eh bien non, malgré une première scène surprenante et très réussie, une scène qui avait tout pour me mettre dans de bonnes dispositions, j'ai trouvé ce film poussif, mal filmé, mal monté, avec des scènes le plus souvent exagérées, et dégageant au bout du compte un ennui assez abyssal. Il y a certes une poignée de scènes fortes et crédibles qui montrent ce que le film aurait pu être; certes, il y a quelques bonnes idées comme celle de faire du curé et de l'imam les seuls hommes du village à ne pas se ruer dans la guerre de religion à chaque anicroche, mais cela ne suffit pas à faire un film qui tienne la route. Dommage !
un superbe moment de cinéma grâce à ses femmes toutes religions confondues qui se battent pour éloigner l'horreur de la guerre. on rit beaucoup, des moments d'émotion également, en espérant que l'amour et la raison triompheront.
Après le magnifique "Caramel" Nadine Labaki nous offre un superbe conte pour adulte (pas de fée mais une magie certaine et des rêves utopistes...). Dans un village perdu musulmans et chrétiens vivent en harmonie et malgré quelques incidents les femmes veillent pour que les hommes continuent à vivre en bonne communauté. Tout est quasi parfait, la BO est superbe, accompagne parfaitement le rythme du film. Les interprêtes sont tous en osmose et apportent tous leur lot de charme et parfois d'innocence. Le seul problème : il est bizarre que certains incidents n'interrogent pas plus que ça, il est clair qu'on peut pourtant penser à des minis attentats (par exemple le sang dans le bénitier)... Mais l'intelligence du propos et le sourire allié aux larmes restent une arme de destruction massive pour le bonheur... Peut-être...
Quatre ans après son premier film Caramel Nadine Labaki nous offre à nouveau un très beau film. Cette fois loin de la ville, elle plante sa caméra dans un petit village libanais isolé, au bord de la guerre de religions. Même personnages pittoresques, même humour, même sens du drame, elle ajoute cette fois-ci un petit côté comédie musicale pas déplaisant du tout. Elle alterne scènes de comédies loufoques et scènes dramatiques avec une belle aisance pour notre plus grand plaisir, on peut pleurer de rire et d'émotion dans la même minute. Les images sont très belles, aux couleurs chaleureuses (comme pour Caramel), la musique aussi. Tous les acteurs sont formidables, la réalisatrice compris, même si le rôle est plus discret (elle est aussi co-scénariste). Toutes les tensions entre religions sont résumées ici, malheureusement les problèmes ne se résoudront pas aussi facilement que dans le film. Plus profond qu'il n'y parait au premier abord, ce joli film nous fait autant rire, que réfléchir. Drôle, touchant, joyeux, tout autant effrayant que plein d'un espoir peut être un peu vain... Une ode à la tolérance à ne pas manquer...
Chrétiennes et musulmanes, les femmes d'un village libanais isolé, usent de tous les subterfuges possibles pour empêcher les hommes de se disputer. Un film touchant par moment.
Le drame du Proche-Orient traité sur le ton de la comédie, pourquoi pas? On peut dire ainsi des choses graves sur l'intolérance, la religion, la guerre, le machisme sans avoir l'air de donner des leçons. C'est le premier bon point de ce film de Nadine Labaki, une Libanaise qui sait de quoi elle parle. Le film, bâti sur un scénario plutôt simple et présentant assez peu de rebondissements ou scènes majeures, semble parfois un peu étiré et souffre du rythme de conte oriental qu'on lui a donné. Quelques acteurs remarquables. Le traitement cinématographique est totalement maîtrisé et donne de l'allant et du nerf à ce qui aurait pu devenir une chronique ennuyeuse d'un village libanais.
Le premier film de Nadine Labaki, Caramel, avait été une franche réussite. J’attendais donc avec impatience le deuxième… Disons que cette jeune réalisatrice et actrice confirme ses qualités avec ce film sans doute moins abouti que le premier mais rempli de qualités. Le ton est cette fois plus léger, voire franchement comique à certains moments malgré la gravité du sujet, ce qui mérite des éloges sans réserve tant il est difficile faire rire d’un sujet tragique. Une fois de plus, Nadine Labaki s’attache aux problèmes de son pays, embarqué depuis des décennies dans une guerre de religion aussi stupide qu’inévitable quand on sait combien cette terre libanaise est un carrefour de civilisations. Et ici encore, elle le fait à travers une étude de femmes, remarquable par la justesse des personnages et de leurs rapports. Certaines scènes sont irrésistibles de drôlerie en dénonçant la religiosité aveugle, chrétiens et musulmans étant renvoyés à juste titre dos à dos. Le seul bémol serait à placer du côté d’une caricature un peu trop appuyée dans une thèse démontrant que les hommes sont les seuls responsables de ce gâchis, les femmes et les enfants étant montrés comme des victimes. On sait que ce n’est pas tout à fait le cas mais on pardonne volontiers ce petit abus car la réalisation, la direction d’acteurs et le scénario sont largement à la hauteur du propos.
Avec toutes ses bonnes intentions et sa bonne volonté, Nadine Labaki réalise une comédie sur un sujet grave sous forme de fable. C'est bien fait, plutôt drôle, mais assez naïf. Fort heureusement, ce n'est pas aussi vain que son précédent, "Caramel". C'est toujours le point de vue des femmes dans un pays en guerre mais en beaucoup plus pertinent. Tous les personnages sont assez attachants, même lorsque la comédie devient tragique. La réalité s'infiltre même dans les contes. Mais le ton n'est pas fataliste, il se veut plein d'espoir surtout lorsque tout reste à faire.
Nadine Labaki est libanaise. La vie et les émotions sont denses dans son pays. La guerre n'est jamais très loin mais les relations humaines sont chaleureuses et sans artifice. La réalisatrice nous raconte son pays avec talent, humour et beaucoup d'amour et cela compense largement les maladresses de construction et de mise en scène. Ses personnages sont hauts en couleur et touchants et l'histoire assez intrigante pour nous tenir en haleine, débouche sur l'universalité et l'intemporelle. Une auteure à suivre.