Norman Foster est un projet initié par Antonio Sanz, artiste sur de multiples supports, et surtout commissaire d'expositions internationales. Ce documentaire, soutenu par la société d'art Art Commissioners, se défini comme la première pierre d'une série centrée sur les figures emblématiques de l'art et de la culture du 21e siècle.
Dès le début du projet, Norberto Lopez Amado et Carlos Carcas se sont mis d'accord : il fallait mettre en valeur les bâtiments monumentaux créés par Norman Foster, et évoquer les émotions s'en dégageant : la pesanteur, la spiritualité, la grâce... Mais d'un autre côté, il fallait aussi savoir saisir la spontanéité et l'effervescence de l'Histoire en marche, et des gens au travail. L'équipe a donc filmé les bâtiments avec un matériel extrêmement pointu et de haute qualité. De leur côté, les réalisateurs voyageaient constamment avec du matériel plus léger pour saisir les images prises sur le vif.
Ce film a vu le jour suite aux immenses projets que Norman Foster initia pour les Jeux Olympiques de 2008 à Pékin. L'objectif du documentaire est de replacer la question de l'architecture (en apparence évidente) dans l'esprit des gens : "Pourquoi devrais-je me soucier d'architecture et en quoi m'importe-elle ?". Norman Foster doit ainsi permettre de faire saisir aux spectateurs l'importance des constructions urbaines, et en quoi ces dernières agissent sur notre quotidien.
Le tournage s'est déroulé dans plus de 26 endroits emblématiques des créations propres au célèbre architecte, à travers plus de 11 pays différents, comme par exemple avec le Viaduc de Millau (la France), le Millénium Bridge (l'Angleterre), l'Aéroport International de Pékin (la Chine) ou la Casa de Campo (l'Espagne).
Norman Foster est quelqu'un d'excessivement occupé, et n'avait pas vraiment l'esprit à ce qu'on tourne un documentaire sur lui. Malgré cela, il s'est montré relativement généreux. La difficulté pour les réalisateurs fut donc de se faire oublier en suivant l'architecte dans ses nombreux déplacements. Carlos Carcas et Norberto Lopez Amado ont également essayé de saisir les expressions et les opinions des gens qui entourent cette figure emblématique de l'architecture.
A la découverte du premier montage du film, Norman Foster a déclaré : "Ce documentaire, c'est moi". Pari accompli pour les deux réalisateurs !
Malgré l'incroyable carrière de Norman Foster, qui traverse plus de 5 décennies, ce documentaire n'est que le premier à se consacrer au célèbre architecte.
Le documentaire Norman Foster fut présenté pour la première fois lors de la 60e Berlinale en 2010. Lors de sa tournée des festivals, il eut l'honneur d'obtenir le Prix du Jury du Meilleur Film Européen au Festival de San Sebastian, ainsi que le Prix du Meilleur Film au Festival International du documentaire de Docville.