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    Le Majordome
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    benoitG80
    benoitG80

    3 418 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 septembre 2013
    " Le Majordome" est manifestement un très beau film porté par l'excellent Forest Whitaker,,,
    Malgré un certain académisme, une mise en scène plutôt sage et son côté romance à l'américaine, il n'en reste pas moins qu'à travers la très longue carrière de Cécil Gaines (ce Majordome qui a connu huit présidences dans l'enceinte de la Maison Blanche), la condition des Noirs américains ainsi que leur combat contre la discrimination et l'oppression sont retranscris ici de manière fort émouvante !
    Et encore, bien que certaines scènes soient dures et révoltantes comme celle terrifiante dans le snack-bar, la terrible violence ressentie est pour le moins complètement édulcorée !
    On suit également avec passion la relation qui unit le père et le fils, puis ensuite les sépare, car à travers elle c'est toute les différences de valeur, d'éducation qui sont mises en cause avec une étude très fine des sentiments.
    La vie de famille de ce majordome sert donc d'observatoire des réactions, des divergences, des attitudes de chaque membre avec toutes les souffrances qui peuvent émerger !
    L'évolution et la prise de conscience de chacun est très bien prise en compte afin de comprendre et de mesurer les avancées et la difficulté d'y arriver.
    Les scènes tournées dans la Maison Blanche sont également très révélatrices de l'état d'esprit du personnel et des politiques !
    Cécil Gaines/Forest Whitaker est plus d'une fois très prenant en homme juste et digne tout en étant à la fois complètement perdu en doutant de ses valeurs, de ses repères remis en cause aussi bien dans sa vie de famille que dans sa vie professionnelle...
    La réussite de ce film repose également sur des acteurs brillants qui interprètent leur rôle sobrement et avec une grande justesse... Une mention spéciale pour Oprah Winfrey, très étonnante dans son rôle d'épouse et de mère...
    Il arrive ainsi que le cinéma nous élève soudainement !
    On pense ainsi et dans un autre domaine, au très beau film "Lincoln" qui dans une bien plus grande mesure était tout simplement magnifique !
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein

    134 abonnés 543 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 août 2013
    J'ai eu la chance (et aussi la patience) d'aller voir ce film en avant-première à Deauville. Et qui plus est avec l'acteur principal et le réalisateur. Eh bien j'ai été touché au cœur. Je suis très sincère. Savoir filmer plus de quatre-vingts ans de vie et presque trente ans de métier (en tant que majordome) à la Maison Blanche sans tomber dans le voyeurisme est presque impossible. Et pourtant le vœu est réalisé. J'ai aussi été bluffé par l'interprétation toute en grâce et en retenue de Forest Whitaker. Il est incroyable : je n'en connais que très peu qui savent donner une sorte de "matière" à leurs personnages.

    Je vais finir en précisant juste qu'à la fin de la séance, il y'a eu plus de deux minutes d'applaudissements pour ces grands hommes du cinéma.

    Et ils le méritent bien.
    L?c!s_H00d
    L?c!s_H00d

    186 abonnés 392 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 septembre 2015
    Lee Daniels, réalisateur de "Paperboy" et "Precious", nous offre cette fois-ci un film sur l'esclavage et la tyrannie ségrégationniste avec "The Butler", une œuvre inspirée de l'histoire vraie d'Eugene Allen. "The Butler" est une œuvre profonde par son sujet et intelligente par sa mise en scène réussie, mais elle n'est pas pour autant véritablement passionnante. La politique et les conflits raciaux étant les principaux sujets, Lee Daniels se devait de les traiter avec justesse et de proposer une fresque humaine et profonde, et c'est bien ce qu'il a fait. L'histoire est bien écrite et aborde parfaitement ses sujets et thématiques traitées. Le message politique qu'il met en valeur tout le long du déroulement est très fort et interroge sur l'actualité aux Etats-Unis. Mais des longueurs scénaristiques se font malheureusement ressentir. Linéaire, littéraire et fort, le scénario est cependant, et on ne peut le nier, d'une grande qualité d'écriture. Les personnages retranscrits à l'écran sont intéressants à suivre et brillamment incarnés par de grands acteurs. Forest Whitaker ("Southpaw") interprète Cecil Gaines, le personnage principal et torturé avec émotion et fierté. Autour de lui viennent jouer Oprah Winfrey ("12 Years a Slave"), Cuba Gooding Jr ("Machete Kills"), Lenny Kravitz ("Hunger Games"), Alex Pettyfer ("Magic Mike") et Terrence Howard ("Prisoners"), tous très convaincants et drôles. Puis vient les plus grands : Alan Rickman ("Robin des Bois Prince des Voleurs"), le regretté Robin Williams ("Absolutely Anythings"), Liev Schreiber ("Ray Donovan"), John Cusack ("Maps to the Stars"), Jane Fonda ("Youth"), James Mardsen ("Henchman") et enfin Vanessa Redgrave ("Foxcatcher"). Bref, l'un des plus incroyables castings de toute l'Histoire du Cinéma. Lee Daniels dirige ses comédiens avec une grande précision, tout comme sa caméra. La réalisation de ce film est magnifique. Il filme cette leçon d'histoire avec fluidité et nous livre des plans recherchés et travaillés. Plans séquences, hors champs ou même plans contre plans, tout est très bien millimétré et bien géré. La musique composée par Rodrigo Leâo est elle aussi plutôt bonne malgré une trop grande discrétion. Les décors, les costumes d'époque et autres objets sont quant à eux très bien fournis et utilisés. La retransposition de l'époque est vraiment bien faite et réaliste. Les changements de décors que nous voyons à l'écran sont parfaitement bien transposés et mis en scène malgré un montage parfois hasardeux. Très intelligent, poignant et bien réalisé, "The Butler" est un film fort et long, auquel on peut aussi se référer au "Lincoln" de Spielberg.
    tony-76
    tony-76

    1 076 abonnés 1 410 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 octobre 2013
    INCROYABLE !!! Le Majordome nous émeut, nous séduit et nous faire rire par moment. Le film traite des moments forts de la récente histoire américaine à travers le regard d'un majordome de la maison blanche. C'est surtout la lutte des noirs américains à fin de faire prévaloir leurs droits les plus élémentaires, face à l'arrogance cruelle de l'homme blanc de l'Amérique profonde du siècle dernier qui est traité avec beaucoup de subtilité par Lee Daniels ( Paperboy ). Le casting est vraiment exemplaire, il vaut surtout le détour de Forest Whitaker. Ce dernier est au sommet de son art en interprétant avec beaucoup de subtilité un personnage torturé, et partagé entre ses obligations personnelles, professionnelles et familiales. Un récit d'une grande puissance dont on reparlera très certainement lors de la prochaine cérémonie des oscars.
    Chevalier du cinéma
    Chevalier du cinéma

    254 abonnés 338 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 septembre 2013
    Le Majordome de Lee Daniels c’est le film qui a fait pleurer l’Amérique et le président des Etats-Unis Barack Obama. Evénement de ce mois de septembre Le Majordome est un magnifique film à la fois historique et familiale qui dénonce le racisme de manière poignante. Le jeune Cecil Gaines, en quête d’un avenir meilleur, fuit, en 1926, le Sud des Etats-Unis, en proie à la tyrannie ségrégationniste. Tout en grandissant, il acquiert des compétences inestimables dans le service et ce qui lui permet d’atteindre une fonction très convoitée : majordome de la Maison-Blanche. C’est là que Cecil devient, durant sept présidences, un témoin privilégié de son temps et des tractions qui ont lieu au sein du Bureau Ovale. Marié à sa femme Gloria et père de deux fils dont l’aîné, Louis, lutte pour les droits civiques des noirs aux Etats-Unis ce qui cause des tensions au sein de la famille, Cecil Gaines va être le témoin de nombreux évènements politiques de l’assassinat du président Kennedy et de Martin Luther King en passant par la guerre du Vietnam au scandale du Watergate, Cecil vit ces événements de l’intérieur, mais aussi en tant que père de famille. Réalisé par Lee Daniels, réalisateur de Precious et de Paperboy, Le Majordome est une fresque historique et familiale s’inspirant de la vie d’Eugene Allen qui fut le majordome de la Maison-Blanche pendant 34 ans et vécue sept présidences. A la fois drame historique et familiale, Le Majordome est film magnifique et poignant sur la lutte pour les droits civiques des noirs aux Etats-Unis. Le film dénonce de manière forte le racisme aux Etats-Unis avec des scènes dures comme l’attaque du bus mené par le Ku Klux Klan ou la scène où de jeunes étudiants noirs s’assoient aux places destinées aux blancs pour être servie mais ils seront maltraités, battus et emprisonnés. Le film de Lee Daniels dénonce en effet ce racisme violent qu’ont vécus ces personnes et montre ce pour quoi ils se sont battus : les droits civiques. Un racisme dénoncé par le biais du personnage de Cecil Gaines, majordome à la Maison-Blanche, qui a vécu ce rejet raciale et par la suite de nombreux évènement politiques majeurs du pays mais le film montre aussi la lutte des noirs en Amérique pour avoir des droits égaux aux personnes de couleur blanche, montré ici aux travers du destin du fils aîné de Cecil Gaines, Louis, qui prône la liberté des noirs aux Etats-Unis, est pour les droits civiques et leur intégrations à la société comme citoyen américain. Aspect politique et historique très intéressant sur cette lutte et le film rend hommage à toutes ces personnes ayant combattus pour les droits des noirs aux Etats-Unis. Mais Le Majordome est aussi un film historique car devant nos yeux, et ceux de Cecil Gaines, défilent de nombreux présidents : Dwight D. Eisenhower, John F. Kennedy, Lyndon B. Johnson, Richard M. Nixon, Gerald R. Ford, Jimmy Carter et Ronald W. Reagan. Même si Gerald Ford et Jimmy Carter n’apparaissent pas dans le film, nous assistons à un défilé présidentiel impressionnant où se bousculent acteurs connus dans les rôles de ces présidents : Robin Williams en Eisenhower, James Marsden en Kennedy, Liev Schreiber en Johnson, John Cusack en Nixon et Alan Rickman en Reagan. Une longue partie de l’histoire des Etats-Unis est évoquée dans ce drame comme les événements du Watergate, la guerre du Vietnam, l’assassinat de Kennedy, les manifestation et l’assassinat de Martín Luther King, le mouvement des « Blacks Panthers » jusqu’à l’élection de Barack Obama en 2008. Bref le film est historiquement très complet et le scénario aborde de manière très intéressante tous ces événements mais sans jamais s’éloigné de la lutte pour les droits civiques des noirs et l’histoire personnel et familiale passionnante de Cecil Gaines. Avec un casting royale : Forest Whitaker magnifique et émouvant dans son rôle de majordome, l’acteur obtient avec ce film un de ses plus beaux rôle de sa carrière, Oprah Winfrey éblouissante d’émotion et de justesse dans son rôle, l’animatrice TV est vraiment une excellente actrice, David Oyelowo est superbe dans le rôle du fils aîné et suit l’impressionnante distribution de seconds rôles avec Jane Fonda, Terrence Howard, Cuba Gooding Jr., Lenny Kravitz, Robin Williams, Alan Rickman, James Marsden, John Cusack, Liev Schreiber et Alex Pettyfer, Le Majordome est un beau et magnifique drame qui fut acclamé aux Festival de Deauville. Cette année 2013 fut très marquée par les thèmes de l’esclavage, de l’intégration des personnes noirs aux Etats-Unis, de la lutte pour les droits civiques et de l’histoire de ces personnes dans ce même pays au travers d’une sorte de trilogie composée de trois films vus par trois réalisateurs différents : le premier, Django Unchained, un western désormais culte fun et jouissif de Quentin Tarantino, le deuxième, Lincoln, un drame magnifique du grand Steven Spielberg et le troisième, vous l’aurez devinez, Le Majordome de Lee Daniels, un grand film poignant et émouvant, une grande fresque historique sur l’histoire des Etats-Unis à travers le destin d’un majordome qui a servi pendant 34 ans la Maison-Blanche.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 14 septembre 2013
    Pourquoi ne pas accorder 5 étoiles à ce film magnifique ? Sans doute parce qu'il néglige assez maladroitement de replacer le spectateur dans le contexte historique des évènements racontés. Une trentaine d'années du service d'un majordome noir à la Maison blanche, cela aurait pu être également une élégante leçon sur l'histoire américaine que nous, Français, connaissons assez mal et les Américains pas si bien que ça non plus. A part ça, cette parenthèse étant fermée, voici un très beau film, très émouvant et plein de sensibilité sans sensiblerie, avec une histoire cohérente, vie professionnelle et vie familiale de Cecil se déroulant en parallèle et, comme il se doit, sans trop interférer. Tous les acteurs sont excellents, ainsi que la réalisation. Il va sans dire qu'une pluie d'Oscars récompensera certainement ce bijou. A voir, bien entendu. La VO est sans doute à recommander.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 343 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 8 octobre 2013
    C’est fou comment certains auteurs sont atrocement prévisibles. Lee Daniels, à ce niveau là, c’est juste incroyable. Je l'avoue, j'y suis allé juste pour voir jusqu'à quel point l’usine à formater qu’est Lee Daniels pouvait aller. Je sais, c’est vilain (qui a dit maso au fond ?!) et je vous autorise à ne plus lire le reste de ma critique si vous jugez une telle démarche détestable ! N’empêche, ce film est presque la plus belle leçon d’académisme américain qu’on puisse faire. Tout y passe en moins d’un quart d’heure : les postures caricaturales et manichéennes des personnages ; la narration littéraire à coup de voix-off ; le coup du « d’après une histoire vraie » pour s’attacher l’assentiment de tous et surtout, une absence totale de réflexion sur le sujet. On reste tout le temps dans l’émotion décente : « Oh oui quand même tout cela était bien injuste ! Ces gentils noirs contre ces quelques vilains blancs ! » Emotion décente... et inoffensive ! Il ne faudrait surtout pas offusquer quelqu'un dans ce film : ainsi, toutes les vaches sacrées sont préservées, avec un respect « spielbergien » de chaque président, tous présentés comme des sages imperturbables et irréprochables. En fait, avec le recul, je me rends compte à quel point ce type d’académisme est au fond très proche du film pour enfants. On ne fâche personne, on ne montre aucune violence, on aseptise tout, et on se contente juste d’un petit discours moral digne de celui d’un pasteur. Personnellement, voir le monde et l’Histoire reconstruit sous le prisme de Disney, et avec pour seule démarche un message qui se limite à « le racisme, en fait ça n'a jamais vraiment été cool », bah je trouve ça juste très limité, pour ne pas dire « attardé... ». A mon sens, si vous nourrissez une certaine exigence d'authenticité, ne faites pas l'erreur...
    Stephenballade
    Stephenballade

    398 abonnés 1 237 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 février 2016
    Si il y a un film qui ne manque pas de surprendre, c’est bien celui-là. Pas tant au niveau de l’intrigue (quoique), mais au niveau de la qualité. Le majordome est le film qui a fait pleurer l’Amérique et le Président des Etats-Unis en l’année 2013. La baffe ne tarde pas à venir, dès les premières images en fait, en voyant un Forest Whitaker vieilli, amaigri, le regard errant dont on ne sait s’il est émerveillé ou nostalgique, ou encore en proie à de la rêvasserie. Si vous ne connaissez pas comme moi l’histoire de ce vieil homme noir avant de visionner cette merveille cinématographique, c’est ce qu’on vous propose de découvrir. Car c’est de cet homme que le film va nous parler. De sa destinée peu commune. Un long discours puissant qui ne laisse pas indifférent et qui ne peut qu’emporter l’adhésion du spectateur. Cet homme, sous le nom de Cecil Gaines, est basé sur l’histoire vraie d’Eugène Allen, contée par un journaliste du Washington Post. Cela donne un scénario au propos honnête tout en affichant une véracité historique ahurissante. Sa mise en œuvre par le réalisateur Lee Daniels est toute en retenue, sans véritable violence ni vulgarité, malgré quelques scènes révoltantes spoiler: comme celle du snack-bar
    . Paradoxalement, elle tient un propos fort, profondément humaniste, en toute simplicité. Forest Whitaker endossant les traits du personnage principal, hérite de la lourde tâche consistant à porter tout le film sur les épaules. Il y parvient admirablement bien, et je vous avoue qu’à l’époque de "Le dernier Roi d’Ecosse", il m’avait ébloui, mais ce n’est rien encore rien à côté de ce rôle. Je dirai même que sa performance monte en qualité au fur et à mesure que l'histoire de son personnage avance, pour finir en apothéose en interprétant le poids des années sur Cecil Gaines. Personnellement, je ne le voyais pas vraiment dans ce rôle de composition, car il a une démarche particulière, une démarche qui ne correspond pas vraiment à celle qu’un majordome doit avoir, c’est-à-dire de la prestance, résultante d'un mélange d'élégance et de dignité. Les faits sont là et je dois me rendre à l’évidence : je suis scotché, et j’ai presque l’impression que ce rôle a été écrit pour lui, lui et personne d’autre. Je trouve anormal qu’il n’ait pas obtenu ne serait-ce qu’une nomination aux Oscars. Il fallait pourtant se frayer un chemin et garder la tête froide au milieu de ce casting prestigieux, dont les grands noms font en général une courte apparition : Robin Williams, la chanteuse Maria Carey (que je vous défie de reconnaître), Jane Fonda, Lenny Kravitz, James Marsden, Liev Schreiber (méconnaissable), Alan Rickman (zut, je l'ai raté), Vanessa Redgrave, John Cusack. Que du lourd. A ceux-là s’ajoutent des apparitions plus conséquentes comme celles de Cuba Gooding Jr. (que j’aime beaucoup malgré une carrière en demi-teinte), de Terrence Howard et surtout de David Oyelowo (qu’on retrouvera peu de temps après dans la peau de Martin Luther King à travers "Selma"), mais aussi de Oprah Winfrey (découverte dans "La couleur pourpre"), que j’ai trouvé excellente également. Mais revenons-en à l’histoire. Je disais qu’elle se centrait sur Cecil Gaines. C’est vrai, mais pas seulement. On suit également la relation père/fils aîné, véritable vitrine d’importantes divergences dans le point de vue. Pour rappel, la narration débute en 1926 pour se terminer lors de l’élection de Barack Obama en 2008. Nous traversons donc les années où la condition des noirs-américains est difficile alors que l’esclavage a été aboli le siècle précédent, laissant un héritage violent de racisme par oppressions et discriminations interposées. Martin Luther King et sa célèbre marche à Selma sont évoqués, ainsi que Malcolm X, divisant tout un peuple sur le mode opératoire visant à faire respecter (ou pas) les droits civiques et la dignité des noirs-américains. Cette division s’opère également dans cette famille, jusqu’au tournant de la 75ème minute, où Martin Luther King expose à Louis Gaines un autre point de vue sur l’importance des domestiques noirs. Alors certes la mise en scène peut paraître académique, relativement classique et plus ou moins romancée à l’américaine. Mais elle a le mérite de ne jamais surenchérir le propos plus qu’il ne le faut, s’appuyant sur des faits, et en incorporant des images d’archives. Au contraire, elle semble aussi humble que le personnage central. Le réalisateur a réussi de ne pas tomber dans le piège du film fleuve détaillé, en dépit d’une actualité riche durant les nombreuses années de service du majordome le plus estimé de tous, alors que les noirs luttent pour se faire reconnaître comme étant l’égal des blancs, dans toutes les classes sociales, y compris les plus hautes. Ainsi on survole un peu l’histoire, en évoquant les assassinats de JFK, de Luther King, le Ku Klux Klan, le scandale du Watergate, la guerre du Viet-Nam (bref des sujets déjà traités par le 7ème art), pour finir sur l’allocution mythique de Monsieur Obama. Et c’est là, je pense, le vrai message du film, bien plus encore que ce violent racisme qui a secoué le peuple noir : que tout est possible. Forest Whitaker l’a fait en dépassant ses limites.
    vincenzobino
    vincenzobino

    116 abonnés 390 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 septembre 2013
    Magnifique plaidoyer antiracisme porté par un somptueux Forest Whitaker, le majordome réussit son pari de mêler biopic, fresque historique et allusions politiques parfois piquantes sans jamais sombrer dans le facile. A voir par tous, les sympathisants de la cause noire en tête. Magnifique...
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 18 août 2019
    Dans la famille "film à oscars", il y a ceux qui avancent masqués et ceux qui n'hésitent pas à sortir l'artillerie lourde. Le Majordome s'inscrit dans la seconde catégorie: histoire vraie, sujet de politique et de société à fort potentiel lacrymal, performance d'acteur, scénario formaté, secondes rôles prestigieux (Robin Williams, James Fonda, John Cusack) ou improbables (Mariah Carey, Lenny Kravitz, Oprah Winphrey), et Obama qui affirme avoir été "ému aux larmes"... n'en jetez plus! Alors que les présidents défilent dans la Maison blanche où travaille le majordome du titre, c'est toute l'histoire de la lutte pour les droits civiques qui est retracée, touche "avance rapide" bien enfoncée. A travers le personnage du fils (victime du Ku Kux Klan, ami de Luther King, membre des Black Panthers, sénateur, c'est simple, il a tout fait!), Lee Daniels expose maladroitement un problème pourtant intéressant: la différence de point du vue entre une génération qui a connu les lynchages et préfère s'intégrer par une ascension sociale lente et limitée et une génération plus ambitieuse qui prône l'action et réclame l'égalité des droits. Tout ça est empêtré dans la guimauve d'une relation père-fils caricaturale et, entre le début mélo et la fin "happy end", peu de choses dans ce film méritent vraiment l'attention.
    Critique détaillée: https://www.espace-critique.fr/critique-le-majordome/
    septembergirl
    septembergirl

    604 abonnés 1 069 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 janvier 2014
    Un biopic qui, à la manière de "Forrest Gump", retrace l’Histoire américaine du 20ème siècle à travers la vie d’un personnage atypique ; ici, des champs de coton aux salons feutrés de la Maison Blanche, on suit le combat des afro-américains pour leurs droits civiques. Cependant, malgré la très belle interprétation de Forest Whitaker, le scénario est plat et la mise en scène peu inventive. On regrette également la simplification excessive des événements et le jeu inégal des acteurs. Une fresque historique et militante efficace qui n'évite malheureusement pas les longueurs !
    Marceau G.
    Marceau G.

    389 abonnés 365 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 décembre 2013
    Voici ce que l'on appelle communément un bon film. "Le majordome" est un film très réussi sur un homme noir ayant servi 7 présidents des États-Unis. La principale qualité du film est son fond anti-raciste. Il aborde très bien cette atroce discrimination perpétué dans le sud des USA ainsi que les révolte des noirs. Mais le film assume mal certains de ses côtés. En effet les paraboles historiques sur les présidents que ce majordome a servi sont trop courtes, pas assez bien étudié et mal retranscrite. Autre point faible du film; c'est que le réalisateur passe trop de temps à nous montrer le combat du fils. On passe quand même un bon moment et ce film nous rend plus intelligent qu'on ne l'étais à l'entrée de la salle. À voir.
    Gonnard
    Gonnard

    242 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 septembre 2013
    Avec "Le majordome", l'objectif recherché était clair : dresser 80 ans d'histoire de lutte contre le racisme aux Etats-Unis, en prenant comme prétexte l'histoire d'un majordome de la Maison blanche. Objectif atteint, puisqu'on part des champs de coton du sud pour arriver à l'élection de Barack Obama en passant par Martin Luther King, en voyant à chaque fois les avancées pour les droits des populations de couleur. On comprendra donc aisément que le premier risque d'un tel film est de nature téléologique, un piège dans lequel Lee Daniels saute malheureusement à pieds joints. C'est ainsi que l'Histoire, ou plutôt la Destinée, semble avancer tel un rouleau compresseur vers cette inévitable finalité qu'est l'élection d'un président noir. Même Cecil Gaines, apolitique par intérêt, comprend qu'il ne peut rien face à cette toute puissance, il rend finalement les armes pour devenir à son tour un défenseur des droits des noirs. Le propos est d'autant plus choquant que la partie finale du "Majordome" vire à la leçon de morale la plus nauséabonde qui soit, les citations anti-raciales des différents présidents s'enchaînant au son d'une musique bien niaise. Un film qu'il faudrait donc éviter ? Certainement pas, et ce pour plusieurs raisons. Les 2h passent très vite, contrairement à toute attente. La réalisation est bien réglée, sans être non plus hors norme. Les acteurs jouent admirablement bien. Le jeu de Forest Whitaker s'avère remarquable. Il est l'un des mes acteurs fétiches, et le "Majordome" ne va rien y changer, au contraire. Le scénario comporte son lot de rebondissements, ce qui permet de relancer régulièrement l'intérêt du film. On regrettera simplement la fâcheuse tendance à vouloir toujours dramatiser et à vouloir bâtir des personnages hors-normes. Le héros et son fils semblent bouleverser à eux-deux tout le cours de l'histoire des Etats-Unis, rien que ça. Donc un film pétri de qualités, mais qui reste estampillé US ce qui pourra déranger plus d'un.
    scarface666
    scarface666

    189 abonnés 155 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 novembre 2019
    The Butler raconte l’histoire vraie de Cecil Gaines (Eugene Allen dans la vraie vie), un majordome noir qui a travaillé à la maison blanche sous huit mandats au total.
    Cecil a vécue de très prêt l’histoire de son pays, ayant été le confident de nombreux président allant de Dwight Eisenhower à Ronald Reegan.
    De son point de vue, le film retrace l'évolution de la vie politique américaine et des relations entre communautés. De l'assassinat du président Kennedy et de Martin Luther King au mouvement des "Black Panthers", de la guerre du Vietnam au scandale du Watergate, Cecil vit ces événements de l'intérieur, mais aussi en père de famille…
    Voilà une histoire incroyable qui méritait d’être porté à l’écran.
    C’est ce qu’a fait le réalisateur Lee Daniels.
    The Butler nous fait vivre une gigantesque fresque américaine s’étirant des champs de coton des années 20 jusqu’à l’élection de Barack Obama en 2008.
    On y suit le destin de Cecil à la maison blanche, témoins de l’évolution de son pays, parallèlement à celui de son fils Louis, militant engagé auprès de Martin Luther King pour les droits des noirs aux Etats-Unis.
    Avec un « black » casting all star : Forest Withaker, Oprha Winfrey, Cuba Gooding Jr, Terrance Howard, sans oublier la star montante afro américaine montante d’Hollywood (à surveiller de très près) David Oyelowo.
    Les Oscars, c’est pour février 2014, et c’est tout ce que je souhaite à David Oyelowo pour sa formidable prestation de Louis Gaines.
    Du cotés blanc, de formidable interprète pour les présidents des Etats Unis :
    Robin Williams est Dwight Eisenhower, James Marsden est John Fitzgerald Kennedy, Liev Schreiber est Lynden B. Johnson, John Cusack est Richard Nixon et Alan Rickman est Ronald Reegan.
    Tout ce beau monde répond présent pour nous livrer un film très académique, mais des plus plaisant.
    Une superbe photographie, un décor de maison blanche plus vraie que nature, et un Forest Withaker incroyable.
    Petite anecdotes : Barack Obama a lui-même pleuré en voyant le film.
    Voici ce qu’il en a penser : "J'ai vu Le Majordome (The Butler) et j'ai pleuré. J'ai pleuré non seulement parce que je pensais aux majordomes qui ont travaillé ici à la Maison Blanche, mais aussi à une génération entière de gens qui étaient capables et talentueux, mais ont été bridés à cause des lois raciales, à cause des discriminations. Et pourtant, avec dignité et ténacité, ils se sont levés tous les jours pour aller travailler, et ont supporté beaucoup de choses parce qu'ils espéraient des jours meilleurs pour leurs enfants"
    Mr. Obama vient de vous résumer le film que vous allez voir.
    Film, qui sera très probablement dans la course au Oscars 2014.
    Je recommande.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 20 septembre 2013
    À ma connaissance, il existe trois types de mi-sitting mi-standing ovation, propre au cinéma et à ses pop-corn eaters : d’une part, celle d’un public -de fans- qui redécouvre un film culte sur grand écran, notamment à l’occasion de sa ressortie en 3D ; d’autre part, celle, plus rare, d’un public qui prend instantanément conscience d’avoir vu un chef-d’œuvre ou reçoit une bonne claque ; enfin, celle d’un public ému aux larmes par l’engagement d’un réalisateur étasunien pour une minorité ethnique persécutée, généralement amérindienne ou afro-américaine. Mais autant Jurassic Park et Django Unchained méritent-ils d’être applaudis, autant la réception si positive du Majordome me fait crier à la tromperie –tout bas. Non qu’il faille douter un seul instant de la sincérité de cet engagement, de l’amour que porte Lee Daniels à sa communauté, ou rester insensible à l’histoire d’un peuple capable de décrocher un "strange fruit hanging from [a] poplar [tree]" (1) et de remplacer la corde qu’il a autour du cou par une couronne –d’épines ; simplement, mis en tube par un entubeur professionnel, ce quasi-siècle de souffrances et de victoires devient un concentré de pathos 100% américain, à l’instar du très calorique Precious. Leurrée par l’étiquette, j’achète donc du Lee Daniels’ The Butler et lui trouve un sale goût d’eau de javel : en plus de proposer une Mariah Carey toute délavée, le film traite son sujet de manière si superficielle, si lisse, si bien-pensante qu’il frôle le criminel et provoque un terrible ennui. Plutôt que d’initier une réflexion sur la servilité, il ne compte que sur les beaux discours d’Obama, plus lacrymogènes que les histoires de petites filles qui meurent du cancer, pour emporter l’adhésion du public : c’est bas. Bref, de quoi regretter l’ardeur des débats parlementaires du dernier Spielberg, également oscarisable, et l’exquise insolence du dernier Tarantino. Reste Forest Whitaker, excellent acteur qui n'a rien fait de bien depuis Le Dernier Roi d'Écosse, force tranquille et incarnation de la respectabilité.
    (1) « Strange Fruit », Lewis Allan, poème écrit en référence aux lynchages.
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