Les comédies françaises continuent de décevoir, les unes après les autres. Après La Croisière (2011), La Planque (2011) & Bienvenue à bord (2011), cette fois-ci, c’est Djamel Bensalah (Ciel, les oiseaux et... ta mère ! - 1998, Il était une fois dans l'Oued - 2004 & Neuilly sa mère ! - 2008) qui déçoit, mais à la vue de sa filmographie, il ne fallait pas non plus s’attendre à du millésime. Beur sur la ville (2011) est l’archétype de la comédie low-cost, tourné avec des acteurs (enfin…, c’est vite dit) quasi inconnu du grand public (Booder, Steve Tran & Issa Doumbia), ce que l’on ne parvient pas à expliquer, c’est comment des acteurs tels que Josiane Balasko, Roland Giraud, Sandrine Kiberlain, Gérard Jugnot ou encore François-Xavier Demaison ont pu se laisser entraîner dans cette aventure. Idem pour les nombreuses personnalités qui se limitent à faire de la figuration en tant que guests (Pierre Menès, Paul Belmondo, Valérie Lemercier, Jean-Claude Van Damme, Ramzy Bedia, Frédéric Beigbeder ou encore Pape Diouf). Ajoutez à cela un scénario des plus navrant où les fausses bonnes intentions (dénoncer l’inégalité des chances par le biais de l’humour ou promouvoir la diversité black/blanc/beur) finissent par rapidement couler le film dans les limbes de la nullité cinématographique. Des personnages trop stéréotypés (notamment le chinois et le black affublé d’accents tellement ridicules qu’ils en deviennent rapidement lassant), sans oublier les nombreux et répétitifs placements de marques (essentiellement pour Fanta®), faute de moyen conséquent, de scripte qui tienne la route et des comédiens crédibles (pas des pseudos acteurs), prévisible et extrêmement fatigant, Djamel Bensalah devrait sérieusement réfléchir à une reconversion et arrêter d’enfoncer le cinéma français car là, ça devient réellement inquiétant.