Il y a des jours où l'on va au cinéma pour réfléchir, et d'autres où l'on y va pour se détendre, tout simplement. Et samedi dernier ( pas celui là, l'autre ), je n'avais vraiment pas envie de me prendre la tête avec un film qui se questionnerait sur le sens de la vie sur Terre, de la place de l'homme dans l'univers et de la pollution qui règne dans l'univers ( quelconque similarité avec un certain chef-d'oeuvre serait tout à fait fortuite ). Non, à ce moment là, je voulais voir des mecs se battre sur un bon vieux rock, une mise en scène tonitruante et des explosions à tout va. En gros, je voulais me mater un "Transformers". Mais là, gros problème : il n'y a plus de Transformers au cinéma jusqu'en 2016. Alors, que choisir mes amis? Pas de truc trop bourrin qui passerait au cinoche, l'envie de me détendre plus que toute autre chose, j'ai donc décidé d'aller me matter le pas tout récent "Le Labyrinthe" accompagné de deux potes. Et franchement, j'ai bien fait, y'a pas à dire! Il est clair qu'il n'est pas le meilleur film du sicèle, ou ne serait que de l'année, mais qu'est-ce qu'il est bon, quand même! Forcément, il n'est pas exampt de tous défauts, et des défauts, il en possède certains, mais heureusement pour nous, ils sont vite comblés par ses qualités et, surtout, par son rythme très efficace. Car oui, pour un divertissement destiné aux ados, "Le Labyrinthe" possède un rythme efficace, soutenu et qui vous tient en haleine tout du logn. Et franchement, pour une première réalisation ( même s'il a fait un court-métrage de huit minutes auparavant ), Wes Ball a fait du bon boulot, vraiment. Alors oui, bien sûr qu'on retrouve la caméra qui s'affole et se barre des mains du réalisateur quand les scènes d'action commencent à débouler et à s'emballer, mais vu qu'au final, ce métrage était un peu un essai à la mise en scène, je lui pardonne le fait que cette dernière ne soit pas tout le temps maîtrisée. En gros, il parvient à filmer son oeuvre comme il le faut, et ne s'handicape pas d'une mise en scène trop fournie ou tout simplement trop détaillée. Il filme ce qu'il voit, et s'arrête là. Wes Ball n'est pas un grand, c'est clair, mais il se débrouille, et le temps nous dira s'il sera, un jour ou l'autre, Yes Man ou bon réalisateur. Pour l'instant, il est beaucoup trop tôt pour juger. La tension est très bonne, et certains passages sont assez marquants pour ce type de films. Les acteurs, quand à eux, se débrouillent plutôt bien et sont franchement convaicnants. Le héros et l'héroïne ( Dylan O'Brien et Kaya Scodelario ), par exemple, ressortent vraiment bien, et même si leur relation est un poil prévisible, on se prend à espérer qu'ils s'en sortent. Tous les autres s'en sortent eux aussi, particulièrement le jeune gars qui a tourné dans "Game Of Thrones" ( quand vous le verrez, vous le reconnaitrez ). Alors bien sûr, dans le groupe, y'à la tête à claque qu'on a tous envie de tarter, le petit un peu lourdo, et le mec renois super gentil et vachement badass. C'est vachement cliché et convenu, c'est clair, mais on ne cherche pas quelque chose de réellement novateur quand on tient à visionner ce métrage, et ce même si le postulat de base est, il faut bien le dire, vraiment original. Je sais bien qu'il est tiré d'un bouquin, et que c'est le bouquin qui est original, mais lui est original en tant que bouquin, alors que celui dont on parle est original en tant que film. Vous me suivez? Bref. L'écriture est vraiment plutôt bonne, même si quelques incohérences persistent
( comment peuvent-ils mettre au point le plan d'un labyrinthe qui ne cesse de se mouvoir toutes les nuits? )
. Je vais peut-être partir un peu loin, mais globalement, l'histoire de ce Labyrinthe là, je l'ai ressentie comme cela. Ce film, c'est un peu une métaphore sur l'adolescence : les héros passent de la > à l'âge adulte; ils perdent en innocence et gagnent en maturité alors que les adultes ( soit la figure la plus proche de leurs parents ) les ont abandonnés et trahis. Je ne sais pas si vous aussi vous l'avez vu comme cela, mais vous l'aurez tout de même compris, il a un fond, et change du reste des divertissements nunuches pour ados types "Twilight" ( oui, la référence est complètement écumée, mais c'est le meilleur représentant d'un sous genre en perdition, donc pourquoi s'en priver? ). On sent ici un vrai travail scénaristique; les gars n'ont pas cherché à sortir le minimum syndical : ils ont écrit leur histoire avec soin et talent, et nous en ont ressortis un résultat de qualité et à la hauteur des attentes ( qui étaient, pour ma part, nulle ). La fin, par exemple, qui change complètement de registre, est vraiment bien trouvée et permet au métrage de ne pas se répéter, et de nous proposer une conclusion qui nous donnerait presque envie de voir la suite. Le climax n'est pas aussi sournois que pour le second "Hobbit", mais il fait mal, quand même! Ce serait cool de nous proposer des films indépendants les uns des autres, qui découleraient du précédent sans que ce dernier ne se soit arrêté de manière terriblement rapide et nette ( genre les deux premiers "Lord of the Rings" ). Mais bon, ce n'est qu'un détail! Voilà donc une excellente surprise. Un bon divertissement, avec ce qu'il faut d'humour, d'action et de réflexion ( pas trop quand même ! ) pour plaire. Très sympathique.