Le Prénom n'est autre que l'adaptation cinématographique de la pièce de théâtre à succès éponyme et dont ses auteurs, Mathieu Delaporte et Alexandre de La Patellière, se sont eux-mêmes chargés de la mise en scène.
Le choix des prénoms attribués aux nouveaux-nés a toujours été un sujet sensible de notre société, agrémenté de désaccords familiaux ou encore d'avis d'amis pas toujours très flatteurs. Le réalisateur Alexandre de La Patellière en a particulièrement fait les frais : "En bons "bobos" que nous sommes, nous avons donné à nos enfants des prénoms assez originaux. A l'occasion de vacances communes en famille, on a pu remarquer combien cela provoquait des réactions épidermiques, même dans un univers policé comme le nôtre !", confie-t-il.
Tous les comédiens principaux du film étaient à l'affiche de la pièce de théâtre sauf un : Charles Berling ; son personnage, Pierre, ayant été interprété sur les planches par Jean-Michel Dupuis.
Ici, pas de flashbacks, ni d'intrigues secondaires ! Les auteurs-réalisateurs Mathieu Delaporte et Alexandre de La Patellière ont fait en sorte de conserver le cœur du récit, lequel faisait le succès de leur pièce, en insistant particulièrement sur le rythme et la spontanéité du jeu des acteurs afin de rendre Le Prénom le plus réaliste possible.
"Le plaisir de travailler au quotidien avec des acteurs, c'est aussi de les redécouvrir, d'utiliser autrement leur potentiel. Faire exploser les emplois habituels en montrant d'autres visages insoupçonnés", estime le réalisateur Alexandre de La Patellière. En ce sens, chaque comédien revêt un caractère bien particulier dans Le Prénom : un bling bling de droite (Patrick Bruel), un intello de gauche (Charles Berling), la maîtresse de maison explosive (Valérie Benguigui), le timide (Guillaume De Tonquédec) et la blonde hystérique (Judith El Zein). Toute ressemblance avec un membre de votre famille ne serait que purement fortuite !
Valérie Benguigui (Elisabeth), qui avait choisi d'attribuer à ses fils les prénoms de César et Abraham, a dû faire face aux remarques déplacées de ses parents. Par conséquent, lorsque Abraham est né, la comédienne et son mari ont décidé d'appeler leur fils Eli pendant une matinée à la clinique. Pas convaincus, estimant que le petit "n'avait pas une tête d'Eli", les parents lui ont alors rendu son prénom originel ! "Et aujourd'hui, tout va bien pour tout le monde !", plaisante Valérie Benguigui.
Avant d'être adaptée au cinéma, la pièce de théâtre "Le Prénom" a profité de pas moins de 250 représentations au Théâtre Edouard VII de Paris. Une aubaine pour la majorité des comédiens, lesquels n'ont donc pas eu besoin de longues séances de répétitions avant d'entamer le tournage.
Le producteur du film, Dimitri Rassam, est le fils de Jean-Pierre Rassam dont le beau-frère n'était autre que Claude Berri ; ce qui fait donc du fils de ce dernier, Thomas Langmann (The Artist), son cousin !
Le décor de l'appartement parisien du film a entièrement été pensé par la chef décoratrice Marie Cheminal. C'est en tombant sous le charme de son travail réalisé sur le film Paris (2008) de Cédric Klapisch que les deux auteurs-réalisateurs lui ont proposé d'intégrer le projet.
11, comme le nombre de semaines nécessaires au tournage du film, lequel a débuté au mois d'août 2011.
Son nom ne vous dit peut-être rien, mais Guillaume De Tonquédec (Claude) a joué de nombreuses fois les personnages secondaires au cinéma (Frantic, Parlez-moi de la pluie, Deux jours à tuer, Les Meilleurs amis du monde, etc.), tout en s'illustrant à la télévision (Commissaire Cordier, Fais pas ci, fais pas ça, etc.).
Reprenant intégralement les différentes séquences de la pièce, Le Prénom se dote également de plusieurs scènes ajoutées spécialement pour l'occasion, comme celles avec Françoise Fabian, laquelle joue la mère de Pierre (Patrick Bruel) et Elisabteh (Valérie Benguigui) : "Ce sont des petits espaces de liberté où nous (les comédiens) avons pu inventer des choses que nous ne faisions qu'imaginer au théâtre", confie l'acteur Guillaume De Tonquédec.
Avant Le Prénom, d'autres films ont fait l'objet d'un passage de la scène à l'écran. Parmi eux, citons Mélo d'Alain Resnais, Le Limier de Joseph L. Mankiewicz, Le Père Noël est une ordure de Jean-Marie Poiré ou encore Le Dîner de cons de Francis Veber.