Contrebande est l'adaptation américaine de Reykjavik-Rotterdam (2008), un long métrage qui avait été le candidat de l'Islande pour l'Oscar du Meilleur film étranger. La star et le producteur du film n'était autre que Baltasar Kormakur, le metteur en scène de Contrebande.
Pour Baltasar Kormakur, Contrebande "n’est pas un remake, mais une adaptation. Nous avons créé une nouvelle histoire à partir de Reykjavik-Rotterdam, comme point de départ et d’inspiration pour Contrebande". Qualifiant ce récit d'universel, il précise que la trame n'est pas attachée à l'Islande.
Baltasar Kormakur ne voyait personne d'autre que Mark Wahlberg pour reprendre le rôle qu'il avait lui-même tenu dans la version islandaise de Contrebande. L'acteur américain a d'ailleurs déclaré qu'il adorait Reykjavik-Rotterdam, le film original.
Arrivée sur le tournage plusieurs semaines après les autres acteurs de Contrebande, Kate Beckinsale a bénéficié d'un accueil très particulier... L'actrice se souvient de ses premières scènes : "On m’a couverte de sang, puis on m’a roulée dans une bâche en plastique comme un burrito. Il grêlait et faisait un froid de gueux, et j’essayais de ne pas trembler. Puis on m’a jetée dans un trou boueux et versé du béton sur la tête. Je me suis dit : 'Eh bien, c’est un moyen comme un autre de s’intégrer au groupe'", s'amuse-t-elle.
Pour obtenir des séquences d'action aussi réalistes que possible, Baltasar Kormakur a souhaité tourner en temps réel, sans chorégraphier ces scènes. L'installation d'un grand nombre de caméras, à même de capter toute l'action, a par exemple permis aux acteurs de se déplacer librement, sans se soucier d'impératifs techniques.
Si Mark Wahlberg a réalisé lui-même la plupart de ses cascades (combats et conduite de van à haut risque dans un container...), l'acteur reconnait avoir pris davantage conscience du danger depuis qu'il est devenu père de famille. De son côté, Kate Beckinsale - habituée elle aussi des rôles d'action -, a collectionné les bleus et les égratignures. Il faut préciser que les séquences de Contrebande sont volontairement brouillonnes et désordonnées, pour faire plus réaliste. Car comme le souligne le chef cascadeur Darrin Prescott : "Quand les gens se battent dans la vie, ce n’est pas : 'Tu me lances un coup de poing. Je l’esquive. Je te lance un coup de poing. Tu l’esquives.'"
Un van, un véhicule blindé, cinq autoroutes fermées, des truands et Mark Wahlberg... Voici les ingrédients de la "scène du massacre", une fusillade qui est l'un des morceaux de bravoure du film. Pas moins de 30 000 douilles ont été ramassées sur les lieux après la fin du tournage.
Les scènes fluviales de Contrebande ont représenté un vrai défi pour la production. Le navire du capitaine Camp (J.K. Simmons) est en réalité un vaisseau de l'administration maritime des Etats-Unis, le S.S. Bellatrix. Quant aux deux autres navires vedettes qui apparaissent dans le long métrage... ils ne font en réalité qu'un ! Grâce à beaucoup de peinture et quelques extensions, un même porte-conteneurs long de cent mètres a pu jouer les deux "rôles".
Contrebande a été tourné à la Nouvelle-Orléans, là même où se déroule l'histoire du film. Une chance selon l'actrice Kate Beckinsale, qui a ainsi pu s'approprier davantage son personnage. Quelques séquences ont également été filmées hors de Louisiane, à Panama City.
Avec un budget de 25 millions de dollars, Contrebande est largement rentré dans ses frais, récoltant plus de 65 millions de dollars sur le seul territoire américain. Qui a dit que le crime ne payait pas ?
Contrebande est la troisième réalisation américaine du cinéaste et acteur islandais Baltasar Kormakur, après Crime City (2005) et Etat de choc (2010).