Tout d’abord, je tiens à préciser que j’avais vu les deux premiers épisodes de la franchise Paranormal Activity en salle. J’avais été très en colère et très déçu sur cette franchise qu’on qualifiait d’extraordinaire parce que Spielberg en aurait fait pipi à culotte. Compte tenu de l’arrivée le 31 octobre du quatrième volet de la saga, j’ai brisé le pacte avec moi-même et j’ai enfin regardé le troisième volet en estimant qu’il ne fallait pas mourir con.
Alors que se passe-t-il dans ce troisième volet ? On peut parler de prequel des deux précédents volets. Kathy et Kristi retombent en enfance à coups de vieilles VHS. Personne n’a pu voir ces vieilles cassettes, car quelqu’un les a mystérieusement volé (ouh le vilain…), mais comme le vilain n’est pas si vilain que ça, il a retiré trois millions de dollars sur son compte en banque et hop, voilà que Paranormal Activity 3 apparaît dans nos salles… Oui, c’est un résumé assez bizarre, mais tout y est.
Tout d’abord, ce qu’on pouvait reprocher aux deux précédents volets c’est leur démarrage au diesel, il fallait attendre une bonne demi-heure pour que les évènements les plus flippants puissent survenir. Avec PA 3 tout commence rapidement, on place vite les personnages et les évènements arrivent quand il le faut. Certains de ces jump-moments sont des pétards mouillés, mais on retrouve toujours une sensation de malaise pendant le long silence aux bruits sourds et grinçant… On sait que quelque chose va se passer, mais on ne sait pas où, ni quand. C’est encore ça la force de cette franchise. Plus le silence est long, plus on a envie que cela arrive.
Il faut l’admettre, PA 3 n’est pas qu’une succession de moments qui font bondir de nos fauteuils, il reste encore des tas de moments long et ennuyeux, mais on sent que les scénaristes cherchent d’autres méthodes et s’améliorent au fil des films. En même temps à ce rythme là, Paranormal Activity 662 deviendra LE film d’épouvante de tous les temps. (Je paris que le dernier volet sera en 3D, mais cela on verra plus tard…)
On pourrait aussi reprocher le jeu des acteurs, mais ils sont déjà moins mauvais que Marion Cotillard dans le dernier Batman. Ils ont le jeu d’une éponge spontex, mais pas le côté jaune, tout doux ; non, le côté vert qui irrite.
Contrairement aux précédentes bouses, Paranormal Activity 3 s’enrichie d’une histoire qui tient à peut près debout, avec un twist ending qui était devinable, mais qui est assez sympathique. On ne leur demande pas non plus d’écrire comme Leigh Whannell dans SAW…
En bref, avec une histoire qui colle bien, certaines scènes assez flippantes, mais avec toujours des éponges spontex en guise d’acteurs, Paranormal Activity 3 s’en sort bien pour un troisième volet qui sera mon préféré. En attendant le quatrième.