A ce jour, la série BD compte 35 albums, traduits dans plus de 110 langues et dialectes, 355 millions d'albums ont été vendus à travers le monde. Cela représente 13 000 tonnes de BD, soit l'équivalent en poids de 13 millions de sangliers.
Astérix - Le Domaine des Dieux est l’adaptation animée de la 17ème bande dessinée des aventures du petit gaulois. C’est également l’un des albums préférés d’Alexandre Astier qui signe le scénario et la coréalisation de la neuvième adaptation en dessin animé de l’œuvre de René Goscinny et Albert Uderzo.
Si Albert Uderzo admet avoir vu quelques films américains utilisant la 3D, il avait peur que cette technologie ne fasse pas ressortir les expressions et émotions de ses héros. C’est donc avec une certaine appréhension qu’il assista aux tests. Il commente : "Après plusieurs mois de tests de modélisation informatique et d’animation, j’ai finalement été convaincu par le travail du jeune réalisateur Louis Clichy et du directeur d’animation Patrick Delage. Leur personnage d’Obélix était formidable et j’ai senti que la technologie était maintenant suffisamment au point pour faire un très grand film des aventures d’Astérix en 3D Relief."
En plus d’être réalisateur et scénariste d’Astérix - Le Domaine des Dieux, Alexandre Astier prête sa voix à Oursemplus, le centurion responsable du camp de Babaorum et constamment en conflit avec le village gaulois.
Le 13 juin 2014, Alexandre Astier et Louis Clichy étaient présents au Festival du film d’animation d’Annecy. Une poignée d’irréductibles (et chanceux) professionnels du cinéma ont ainsi pu découvrir les 11 premières minutes d’Astérix - Le Domaine des Dieux (bien que pas tout à fait terminées). Il s’agissait surtout pour le scénariste et coréalisateur et le réalisateur de présenter le début de l’histoire pour voir si le scénario fonctionnait.
Si Alexandre Astier est particulièrement célèbre pour la mini-série Kaamelott qui l’a révélé, c’est la première fois qu'il est aux commandes d’un film d’animation. En revanche, Louis Clichy est un habitué du milieu. En effet, le Français a travaillé pour le géant de l’animation Pixar et notamment sur les très réussis Wall-E et Là-haut en tant qu’animateur.
Roger Carel prête pour la neuvième fois sa voix au petit gaulois. Il l’a vu évoluer et, même si Astérix est toujours autant râleur, l’acteur le trouve ici plus tendre, plus attachant. Il commente : "Dans ce film, je le trouve plus tendre, plus sensible, plus ému qu’il ne l’a été même dans les bandes dessinées. C’est une nouvelle facette chez lui. Devant ce garçon, sa fibre paternelle s’éveille pour la première fois."
Particularité de ce film d’animation : il n’y a pas de doublage. Pas de panique, ce n’est pas un film muet ! En réalité, Alexandre Astier a enregistré les voix des acteurs avant que les images ne soient animées. En effet, le scénariste et coréalisateur a travaillé par le passé pour des fictions radiophoniques, et pensait que le procédé permettrait aux comédiens de ne pas se reposer sur les images et d’apporter la personnalité, le dynamisme et l’humour des personnages uniquement grâce à leur voix.
Louis Clichy et Alexandre Astier ont rendu les Gaulois plus cupides et moins intouchables. Clichy précise : "On a fait d'Obélix une sorte de héros à la Hercule dans le regard de l'enfant. On voulait aussi rendre Astérix un peu défaitiste, et c'était d'autant plus intéressant que c'est difficile de jouer avec ce personnage emblématique. Les Gaulois constituent certainement le groupe le plus intéressant du film, ils se laissent happer par la petite mondialisation qui s’opère devant chez eux. Après leur cupidité et leur petite lâcheté, on a voulu qu’ils aient une vraie rédemption au final, et c’est cela qui les rend vraiment empathiques et touchants."
Alexandre Astier et Alain Chabat se sont rencontrés sur le tournage de Kaamelott. L’ancien interprète de César a en effet incarné le duc d'Aquitaine dans la saison 5 des aventures du roi Arthur.
La volonté de Louis Clichy était de respecter au maximum les dessins d’origine d’Albert Uderzo. Si la tâche de passer de la version papier au design numérique et 3D paraît ardue, les dessins d’Uderzo avaient déjà beaucoup de matière et de relief, ce qui facilita le travail des animateurs. Il ne restait plus qu’à amener de la cinématographie et du mouvement aux personnages pour leur donner vie.
Il s’est écoulé 4 années entre l’annonce du projet par son scénariste et co-réalisateur Alexandre Astier et la sortie dans les salles obscures d’Astérix - Le Domaine des Dieux.
Astérix - Le Domaine des Dieux a été réalisé dans des studios de production à Levallois-Perret (Paris).
Roger Carel, voix officielle d’Astérix depuis 1967, interprète à nouveau le petit gaulois aux moustaches jaunes. La voix derrière Winnie l'ourson, Kaa dans Le Livre de la jungle, Jiminy Cricket dans Pinocchio et le chat de Chester dans Alice au pays des merveilles a annoncé, à 87 ans, qu’Astérix - Le Domaine des Dieux constituerait ses adieux au personnage drôle et intrépide du Gaulois au casque ailé.
Si Roger Carel reprend pour la neuvième fois le rôle d'Astérix, son (enveloppé) compère tailleur de menhir change d'interprète. Guillaume Briat (inoubliable Burgonde de la série Kaamelott) succède ainsi dans le rôle d'Obélix à Jacques Morel, Pierre Tornade et Jacques Frantz. Il est d'ailleurs amusant de constater que les adaptations animées des aventures gauloises connaissent des évolutions de casting inverses des adaptations live : ainsi, le Astérix "live" a régulièrement changé (Christian Clavier, Clovis Cornillac, Edouard Baer) là où le Obélix "live" est resté le même (Gérard Depardieu). C'est l'inverse en animation, avec un Astérix fidèle au poste et plusieurs Obélix.
Alexandre Astier incarne pour la troisième fois de sa carrière un soldat romain : il a en effet endossé l'armure (réelle ou animée, c'est selon) dans Kaamelott (dans le Livre VI, où il incarne Arturus, futur Roi Arthur), dans Astérix aux jeux olympiques (Malosinus) et dans Astérix - Le Domaine des dieux (Oursemplus).
Lorant Deutsch, qui incarne l'architecte romain Anglaigus dans Astérix - Le Domaine des Dieux, avait déjà prêté sa voix à une aventure animée des irréductibles gaulois : Astérix et les Vikings, dans lequel il incarnait le Gaulois Goudurix. Il a par ailleurs failli coiffer le casque ailé dans deux adaptations live de la BD : Astérix aux Jeux Olympiques et Astérix et Obélix : au service de sa Majesté (Clovis Cornillac et Edouard Baer lui seront préférés).
Lors de l’écriture de l’adaptation, le scénariste, Alexandre Astier avait déjà en tête les voix qui allaient accompagner ses personnages. C’est donc naturellement que l’on retrouve des acteurs qu’il connait très bien : l’équipe de choc de la série Kaamelott (et membres de sa famille) dont Lionnel Astier, Joëlle Sevilla, Serge Papagalli, Guillaume Briat ou encore Brice Fournier. On retrouve également certains guests qui avaient fait quelques apparitions dans la série comme Alain Chabat, Elie Semoun, Géraldine Nakache et François Morel.
Lionnel Astier, père d’Alexandre Astier, double Cétautomatix.
Artus de Penguern (Petiminus dans Astérix - Le Domaine des Dieux), est décédé peu de temps après l’enregistrement. Il avait 56 ans.
Après avoir incarné César dans Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre, Alain Chabat est venu prêter sa voix au méchant de l'histoire de Astérix - Le Domaine des Dieux, un sénateur manipulateur et comploteur, Prospectus.
D’emblée, Philippe Rombi et les réalisateurs se sont mis d’accord : hors de question de proposer une musique trop enfantine. Le compositeur se souvient : "On souhaitait une partition plus ample et, dans les rêves de gosses de Louis et d'Alexandre, on allait pouvoir se référer à John Williams, Jerry Goldsmith ou Alan Silvestri, -- autrement dit, une musique symphonique issue de l'héritage de Ravel, Tchaïkovski, Prokofiev ou encore Stravinski. Ayant souvent eu l'occasion de composer pour de grandes formations symphoniques, cela faisait aussi partie de mon univers, de certaines couleurs de ma palette, et nous n'avons pas eu de mal à nous comprendre sur la tonalité à adopter."
Jean-Jacques Goldman n’a signé "que" trois bandes originales de films au cours de sa carrière. C’était en 1988 pour L'union sacrée, en 1989 pour Pacific Palisades et en 1999 pour… Astérix et Obélix contre César !