Qu’est-ce que j’aime cette récente vague de films d’action qui rend directement hommage aux actioners bourrins et burnés des années 80 : "John Rambo", "Expendables 1&2", "Le Dernier Rempart", "Du Plomb dans la Tête", "Evasion", "Homefront"…Alors autant vous dire que le nouveau film de Schwarzy, je l’attendais avec impatience, d’autant plus que je l’avais bien aimé aux côté de Stallone dans "Evasion" justement ! Mais là où "Sabotage" est surprenant c’est qu’il n’est pas un simple film d’action, il tend même plus vers le thriller sombre et viscéral en nous présentant des héros possédant un côté obscur qui contraste totalement avec leur métier. Nous jouant la carte des « Dix Petits Nègres » d’Agatha Christie, le film nous balance de fausse piste en fausse piste, nous obligeant à soupçonner tout le monde jusqu’à la fin, mais surtout nous tenant parfaitement en haleine, rendant ainsi la révélation finale très attendue. Je vous rassure tout de même, le film n’est pas qu’une enquête : nous aurons droit à des séquences d’action rondement menées avec de bons gun-fights et, cerise sur le gâteau, à une multitude de scènes bien sanglantes qu’on n’aurait pas osé imaginer voir dans ce film ! Côté casting, il faut avouer que Schwarzy tient toujours la dragée haute malgré ses 66 ans et c’est toujours un grand plaisir de le voir à l’écran (et puis, j’aime bien cette nouvelle coupe de cheveux !). Sam Worthington est méconnaissable en étant rasé et adepte du bouc space, mais demeure très bon (ça le change de ses piètres prestations dans "Le Choc des Titans" et "La Colère des Titans" !) et forme un duo incroyable avec celle qui incarne sa femme Lizzy (Mireille Enos, vu dans "Gangster Squad" et "World War Z"), véritable chienne enragée junkie et allumeuse de premier ordre ! Pour le reste de la bande, les personnages sont peu exploités pour les besoins du scénario et c’est un peu dommage, surtout quand il s’agit d’acteurs comme Terrence Howard ou Josh Holloway. Ah, j’oubliais les deux flics, ils sont assez quelconques en fait : Olivia Williams n’est finalement qu’un banal Deus Ex Machina et Harold Perrineau est relégué au statut de simili-sidekick rigolo. Bref, sans être un chef-d’œuvre du genre ou révolutionnaire, "Sabotage" est un excellent divertissement qui remplit parfaitement son rôle. Pour un bon moment, allez le voir sans hésitation !