Fan de Queen depuis la première heure, depuis leur 1er album éponyme en 1973, j’étais curieuse de découvrir ce biopic consacré à Freddy Mercury, leader charismatique, chanteur et auteur des plus grands succès du groupe, notamment « Bohemian Rhapsody », qui a donné son titre au film. Première critique : tout va trop vite. On passe du recrutement de celui qui n’est encore que Farrokh à la consécration mondiale presque sans transition alors qu’il aurait été intéressant de développer davantage cet aspect, quitte à rallonger légèrement la durée (ou à raccourcir d’autres scènes : relation avec Mary Austin, les pourparlers avec le producteur), le film y aurait gagné en qualité. Autre point négatif à mes yeux. Parmi les nombreux titres interprétés sur scène, on peut regretter que le choix ne se soit porté que sur des méga tubes alors qu’il y a plein d’excellentes chansons moins connues au répertoire de groupe. Ça aurait pu être l’occasion de faire du 50/50, d’en mettre d’autres en avant pour un résultat moins convenu. Là, pas de prise de risque, dommage. Même si le film n’est pas mauvais, je n’ai pas été emballée autant que je m’y attendais. Et de ce point de vue, c’est une vraie déception. J’aurais aimé vibrer, être davantage emportée par l’émotion. Il aurait fallu pour ça plus de prise de risque de la part du réalisateur. D’autant que Freddy Mercury, c’est typiquement le genre de personnalité qui permet d’aller loin dans la démesure, la flamboyance, le baroque. Performer, bête de scène de la trempe d’un Michael Jackson, sa complexité aurait mérité une réalisation moins plate, moins consensuelle. Reste l’interprétation de Rami Malek, impeccable dans le rôle.