Difficile de définir le genre auquel appartient Soudain, le 22 mai. Polar, mais aussi histoire de science fiction ou encore drame psychologique, le film de Koen Mortier se joue des classifications : "Les sentiments de peur, d’impuissance, et de culpabilité sont les thèmes principaux de mon dernier film", explique le réalisateur.
Soudain, le 22 mai est produit par la société de production Epidemic, fondée par Koen Mortier et Eurydice Gysel. Celle-ci est également à l'origine des curieux longs métrages du cinéaste belge Pieter Van Hees. Une prédilection pour le cinéma inclassable, donc.
Avant de se reconvertir dans le cinéma, Koen Mortier, le réalisateur flamand le plus controversé, a longtemps travaillé dans le milieu de la publicité en tant que chargé de création. Depuis, le cinéaste est devenu culte pour certains grâce à son film Ex Drummer. Avec son sujet brûlant et provocateur, ce dernier avait d'ailleurs suscité la polémique.
Pour donner corps à la narration de Soudain, le 22 mai, le réalisateur Koen Mortier emprunte le dispositif narratif éclaté initié par le film Rashomon d'Akira Kurosawa. Une façon pour lui de mettre en relief un évènement traumatique. Parmi ses sources d'inspiration, on pense aussi à Chansons du deuxième étage (Roy Andersson), où des évènements étranges s'enchaînent également sans aucune logique apparente.
Le film est une réflexion, et plus spécialement une satire, sur la société dans laquelle nous vivons, avec des thèmes comme la responsabilité individuelle, la complicité, et l'assistance à personne en danger.
Le comédien Sam Louwyck et le réalisateur Koen Mortier ont déjà travaillé ensemble, en 2007, sur le film Ex Drummer.
Soudain, le 22 mai a été présenté au festival du Film de Toronto (2010) ainsi qu'au Festival International du Film de Rotterdam (2011).
Soudain, le 22 mai est le 2ème long métrage du réalisateur belge Koen Mortier.