Cinquième opus de la franchise, le premier réalisé par Steven Quale, Destination Finale 5 est une suite faisant office de préquelle, pour un résultat vraiment qualitatif puisqu'il est tout simplement le volet le plus réussi de la licence. L'histoire nous fait suivre Sam Lawton, un jeune adulte se rendant avec ses collègues en autobus pour un séminaire d'entreprise. Seulement, en route, leur véhicule est arrêté sur un pont en travaux. C'est à ce moment là que Sam a une vision dans laquelle l'ouvrage s'effondre, tuant tout le monde à bord. Paniqué, il persuade plusieurs personnes de quitter le pont avant que celui-ci s'écroule réellement. Cependant, les survivants ne sont pas tirés d'affaire pour autant car la mort va les poursuivre afin de mener à bien son entreprise. Ce scénario n'a rien de surprenant car il reprend le même concept que ses ainés, mais il fait tout de même passer un très bon moment pendant toute sa durée d'une heure et demie. Le format, qui n'est qu'une énième resucée, fonctionne pourtant parfaitement tant on prend un plaisir sadique et morbide à voir ces rescapés périr un à un, poursuivis par une menace mortelle invisible. Si la catastrophe initiale est déjà impressionnante, les scènes de mises à mort qui s'en suivent sont tout aussi jouissives de part leur espièglerie, leur originalité et leur violence. Ce cinquième opus parvient parfaitement à se renouveler dans les situations brutales menant aux décès après avoir bien fait monter le suspens et la tension. De plus, pour la première fois dans la saga, on s'attache aux personnages grâce à leurs personnalités plus poussées, et on éprouve donc de l'empathie quand vient leurs funestes sorts. Des protagonistes également mieux interprétés par une distribution comportant entre autre Nicholas D'Agosto, Emma Bell, Miles Fisher, Ellen Wroe, Jacqueline Macinnes Wood, P.J. Byrne, Arlen Escarpeta, David Koechner, Courtney B. Vance, Brent Stait, ainsi que le retour de Tony Todd. Tous ces individus entretiennent des échanges basés sur la méfiance et l'incompréhension, soutenus par des dialogues de bonne facture. Sur la forme, la réalisation de Steven Quale s'avère convaincante. Sa mise en scène se veut soignée et nous gratifie de séquences d'exécutions très bien trouvées. De surcroît, les effets spéciaux sont totalement à la hauteur, crédibilisant ainsi ces enchaînements pourtant capillotractés. Ce visuel macabrement propret est accompagné par une b.o. accompagnant très bien les images. Les compositions, signées Brian Tyler, ne sont pas mémorables mais jouent très bien leur partition en étant en accord avec le propos. Cette course effrénée contre la faucheuse s'achève sur une fin surprenante et très bien pensée,
faisant le lien avec le film originel
, venant ainsi mettre un terme à Destination Finale 5, qui, en conclusion, est un long-métrage ayant un réel intérêt malgré le peu de nouveauté, faisant de lui un des meilleurs, si ce n'est le meilleur épisode de la saga.