Quand on parle de grandes sagas horrifiques des années 2000 forcément un des noms qui vient directement à l ' esprit c ' est la saga lucrative de slasher surnaturel j ' ai nommée Destination Finale.
Eté 2011 , après un quatrième volet assez dispensable , revient sur les écrans de cinoche le cinquième volet de cette saga très réputée chez les teens . Mais peut on faire une saga entière basée uniquement sur un seul et unique concept ?.
Formule usée jusqu' a la corde dés le troisième épisode , ce 5 éme volet dirigé par Steven Squale ( qui n' a pas fait grand chose avouons le , on y reviens juste après) , à exactement les mêmes tares et les les même points positifs que ces prédécesseurs. Une sorte de calque du quatrième volet , qui lui même était une copie du troisième ... Bref vous avez compris l' idée , l ' originalité n ' est pas le mot d ' ordre.
On reprend donc ici le même schéma narratif que les précédents , à savoir un homme qui à une vision d ' une catastrophe qui vas se produire ( ici l ' effondrement d ' un pont ) et qui vas éviter la mort à lui et à plusieurs de ses collègues de travail. Mais , la mort , mauvaise joueuse , vas rattraper un a un les survivants , dans des " accidents" forcéments très gores.
Cette saga avait elle encore quelques chose à raconter de neuf ? Assurément non , tant le scénariste Eric Heiserrer ( déjà à l ' écriture dans le très mauvais remake des Griffes de la Nuit ) n ' apporte rien au mythe d ' origine de cette saga , déjà bien poncée par les opus précédents. Ici tout de même petite variante , en incluant une nouvelle règle. Les survivants pour déjouer les plans de la Mort , ont le choix de mourir ou de prendre la vie ( et donc les années) de quelqu , un . Assez peu pour justifier un nouvel opus , surtout que cette variante ne survient que en fin de métrage et que clairement on en fait pas grand chose d' intéressant.
Pourtant le film fait des efforts pour prouver sa légitimité dans la saga. On fait revenir le célèbre personnage du Corroner ( Tony todd charismatique évidemment ,mais deux scènes rapides , prend ton chèque, et aurevoir ) , on met les bouchées doubles sur l' humour noir et le gore et tout sa en 3D s ' il vous plait.
Peut on au moins se rattraper avec une réalisation correcte ? Pas vraiment ici. Steven Squale essaye tant bien que mal de correctement dosé son suspense en faisant durer ses scènes gores ( seul réel intérêt du film) , l ' humour noir très mal dosé distillé pendant tout le film annihile immédiatement tout sentiment de danger ou d ' empathie pour les personnages.
La où le premier et troisième volet arrivait à gérer un certain sens du suspense et de la montée en tension par son ambiance très premier degré , celui la accumule les situations ridicules ( et les personnages agaçants par la même occasion) et les scènes à la limite du comique absurde volontairement ou non.
On donne tellement peu à jouer aux acteurs que forcément aucune tête ne ressort du lot. On reste sur des personnages fonctions , définis par un trait de caractère ou une passion , mais pas plus développés. Le seul interet c ' est de savoir qui vas mourir et surtout comment ça vas se dérouler , voila . Nicholas d ' Agosto ( ayant joué principalement en série TV) n ' a pas le charisme pour être un personnage principal qu ' on a envie de voir survivre. Je ne parle même pas des personnages irritants de PJ Byrne en collègue libidineux et de David Koechner en patron absolument insupportable ( comment voulez vous vous attachez à CES personnages sérieusement ?)
La scène d' accident d ' ouverture est évidemment spectaculaire ( c ' est une marque de fabrique de la saga donc heureusement que le réal ne se loupe pas ( trop) sur celle ci.) , mais désamorcée par des effets spéciaux vraiment horribles.
Avec un budget de 40 millions de dollars ( donc très large pour un film horrifique) , je me demande comment on a pu passer tellement à coté des effets gores et des maquillages. Forcément quand on veut filmer en gros plans face caméra , des maquillages ratés , ça se voit tout de suite.
Mais alors qu' est ce qui sauve vraiment Destination Finale 5 du naufrage total? Vous l ' aurez compris ni sa réalisation pauvre , ni ses acteurs transparents , mais bel et bien sa formule !
Car oui , aussi régréssif que soit le spectacle , on se laisse prendre au jeu de massacre et on apprécie la mise en scène inventives ( tout se joue dans les détails) de la prochaine mise à mort.
Les scènes gores ne manquent pas d ' inventivité et de second degré et forcément il y 'a un certain plaisir malsain à deviner comment tel ou tel personnage vas succomber à la faucheuse.
Mais ces petites saynètes aussi régréssive , jouissive et bien mise en scène soit elle , ne suffisent hélas à combler le vide d ' un scénario qui raconte la même histoire depuis 5 films !
Un point toutefois sauve , à mes yeux , ce cinquième volet. Son habilité à se raccrocher aux événements du premier Destination finale. La boucle est bouclée et de manière astucieuse et c ' est peut être la seule bonne idée de ce métrage.
Saga qui n ' arrive donc pas à trouver un second souffle ou une idée assez originale légitimant un nouvel opus, Destination finale n 'à hélas plus grand chose à raconter , tant sa mythologie et sa logique est poncée.
Il vas de soit que ça reste un " produit" régréssif et assez violent pour que les amateurs de gores y jettent un oeil , mais la blague aurait du clairement s ' arrêter au premier volet. Bon allez , les deuxièmes et troisièmes opus étaient aussi très sympa à regarder , j' avoue !