Bon, on remonte en gamme, fallait bien après le précédent épisode absolument désastreux. Ce Destination finale 5 est au bout du compte un petit film d’horreur peu original mais sympathique, qui apporte un peu d’originalité dans la saga.
Le casting est correct. Pas de grosses surprises au niveau du jeu des acteurs, qui restent appréciables mais sans plus, mais surtout les personnages montent en gamme. On abandonne les ados, c’est bien, et on se retrouve avec des personnes ayant un métier, ayant une vie, des projets, bref avec des gens vivants et c’est agréable, notamment pour ce qui est du héros. Il y a eu un effort d’écriture louable, et sans voler dans les cimes, c’est appréciable. Et même si les acteurs ne sont pas énormes, ils sont suffisamment efficaces pour porter leurs personnages et nous les rendre relativement attachants.
Le scénario part donc sur des bases très similaires aux précédents films, il ne faudra pas chercher midi à quatorze heure. Des morts après un point de départ tragique. Mais pour ma part non seulement le film gagne en efficacité, avec un rythme alerte et des morts ingénieuses, mais en plus il y a ce petit rebondissement original dans la dernière partie qui vient donner du volume à l’intrigue, et ouvrir une piste attrayante. Bon, rien là encore de dément, mais ça donne un petit piment supplémentaire. La conclusion évidemment ouvre sur le premier Destination finale puisqu’on est dans une préquelle.
Sur la forme Steven Quale succède a Ellis et à Wong, et il se débrouille. La scène d’ouverture tient la route, les meurtres sont bien fichus, Quale offre un résultat sympathique, bien qu’à l’instar de la plupart des films de la saga je critique toujours un certain manque d’ambiance, que des décors et une photographie un peu trop anecdotique n’améliorent pas sensiblement. En revanche, et c’est vraiment un aspect appréciable, exit les scènes numériques totalement moches, et bienvenu à des effets travaillés, propres et dans l’ensemble crédibles malgré quelques aspérités. C’est beaucoup mieux, et les meurtres méchants sauront plaire aux amateurs. Musicalement j’ai bien aimé l’introduction signifiante de Dust in the Wind, même si c’est presque plus utilisé comme un bruit ici que comme une musique d’ambiance.
Au final ce cinquième épisode, et dernier à ce jour est clairement au-dessus du quatre, et trouve honorablement sa place aux côtés des autres. Pas un grand film, certes, pas du niveau du 2 non plus, mais c’est une série B sympathique, généreuse et surtout qui ne sent pas la grosse arnaque. C’est toujours important dans une suite. 3.