Le ton du film est lent et froid, préférant de longs plans calmes à une action sur-découpée. Le réalisateur s’explique : « Je suis d’avis que les balbutiements dans la façon de raconter sont aussi les balbutiements éthiques ou moraux de celui qui raconte. Vous savez, “il n’y a pas d’éthique possible sans esthétique”, tout comme il n’y a pas d’esthétique sans une éthique derrière. »
On retrouve à travers le film certains thèmes privilégiés par le cinéma espagnol: la femme (Pedro Almodóvar), le franquisme (Guillermo del Toro) et la religion (Luis Buñuel).
Le film a été admis au Montreal World Film Festival en 2009 où il a concouru en Sélection Officielle. Il a également été présenté à d’autres festivals, dont la 20ème édition du Festival du Cinéma Espagnol de Nantes et le Festival International du Cinéma du Caire.
Le film aborde un contexte historique fort mais pourtant peu connu: une église de prêtres ouvriers se forme en France dans les années 50 et s’étend en Europe. Elle gagne l’Espagne dont les membres, en collaboration avec le Parti Communiste, se soulèvent contre l'Église espagnole pro-franquiste.
L’actrice principale Carolina Bona a bien failli ne pas être engagée en raison d’un lecteur DVD défectueux! En effet, le DVD contenant sa démo n'a pas fonctionné sur le lecteur de Francisco Avizanda. Désespérant de trouver la bonne actrice, le réalisateur du film a décidé de s’obstiner et de se procurer un autre lecteur afin de pouvoir regarder sa présentation. C’est elle qui au final a été choisie.
Le tournage a eu lieu en Espagne, dans la région de Madrid notamment, mais également à Biarritz en France.
Il s’agit du premier long-métrage de fiction du réalisateur Francisco Avizanda. Il avait auparavant réalisé plusieurs courts-métrages et des documentaires, diffusés à la télévision dans plusieurs pays européens.