Sur une bande-annonce rivalisant avec les meilleurs thrillers américains, Scraufendormenbadenwuertenberg nous montre qu'il sait réaliser des films... comme tous les metteurs en scène français (Ah...).
Le principe de ce type du film, le vol d'identité, c'est qu'on doit suggérer au spectateur qu'il y a des zones d'ombres, des situations équivoques, des faux-semblants, amener à penser que l'héroïne est vraiment la tueuse, qu'elle perds la boule, qu'il s'agit d'une conspiration, etc.
Mais ici, point d'effort dans ce sens. Et lorsque le flic bourru Cantona, déclare après avoir entendu le type du labo lui dire que sa suspecte est innocente, s'exclamer si justement " j'savais qui y'avait quelque chose qui clochait [...] depuis le début".
Sinon, on a droit à l'éternel épisode-spécial d'1h30 des Boeufs-carottes, Section de Recherches, P.J., La femme est flic mais pas chic, Créteil - Section Criminelle, Le privé de la Canebière : l'Affaire de la bicyclette bleue volée, Anna Violetta : Sous-préfète et fière de l'être, Quai de la Rapée n°1, la Crim' : enquêtes spéciales et scientifiques, Bri-bac : le diamant du quai des Orfèvres, la Perruche et le Poulet, Le Proc' provoque...
Et oui, au-delà d'une mise en scène incapable de nous faire aimer les personnages, d'installer un climax, le spectateur bute sur un scénario creux et digne d'un mauvais téléfilm d'été.
Restons sur le positif : la bande-annonce est cinématique.
Sinon, Staffenberg semble avoir des vues sur la québécoise et fait une fixation sur sa poitrine (ou alors, c'est un "truc" pour faire genre "adulte"?!?).