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elbandito
344 abonnés
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2,0
Publiée le 28 avril 2013
Western espagnol relativement lent et aux enjeux peu passionnants. Toutefois, Sam Shepard campe avec force un cow-boy légendaire sur le retour, qui doit faire face à la modernité, et les décors naturels sud-américains sont magnifiques.
Scénariste d’Alejandro Amenabar ("Tesis", "Ouvre les yeux", "Mar adentro"), l'espagnol Mateo Gil signe en 2011, après un "Jeu de rôles" un peu scolaire, son 2ème long-métrage. Ecrit cette fois par un autre (Miguel Barros, un débutant ultra doué), le film revient sur l’histoire de Butch Cassidy et le Sundance Kid. On avait laissés les 2 hors-la-loi en Bolivie, avec leur douce amie Etta - une romance à la Jules et Jim, qui selon l’histoire officielle s’acheva en 1908, après un braquage raté dans le village de San Vincente. Or, voici quelques années, des tests ADN ont démenti que les cadavres trouvés à San Vincente soient bien ceux de Cassidy et le Kid. Barros imagine les 20 ans que Cassidy auraient passé en Bolivie, sous un nom d’emprunt, vivant au milieu des indiens et se consacrant à l‘élevage des chevaux. Le film commence, alors que le vieux cow-boy, alias James Blackthorn (merveilleux Sam Shepard) part vendre ses dernières bêtes et s’apprête à rentrer aux USA. C’est l’histoire de son ultime chevauchée. Un western crépusculaire et mélancolique. Aucun recours à la parodie, au brio pyrotechnique. Juste un beau film sincère et contemplatif. Une réussite.
Une extraordinaire bonne surprise en 2011 pour tous les amateurs des westerns dits ‘’classiques’’. Mateo Gil ,jeune réalisateur espagnol de 40 ans demandera confirmation mais quoi qu’il en soit par la suite, il a réussi là un tour de force. A la limite du western puisque l’histoire se déroule dans les années 1920 en Bolivie mais rattachée aux mythes fondateurs grâce à l’habilité du scénario. Les extérieurs sont éblouissants et l’idée de filmer dans le plus grand désert de sel du monde est remarquable, cela donne des teintes nouvelles sur l’écran. L’histoire est un peu compliquée mais bien maîtrisée, les flash backs arrivent quand il faut pour bien faire ressentir les états d’âmes du héros. Les actions sont menées à leurs termes avec courage, Mateo Gil ne craint pas de montrer tous les défauts de la nature humaine ainsi que tous ses cotés paradoxaux. Les rapports entre les différents personnages sont complexes comme dans la vraie vie. C’est un film d’où l’on ressort plus intelligent que l’on y entre, il est profond et invite par son rythme lent à la méditation sur la vie. Il y a évidemment quelques imperfections de style, quelques scènes abîmées par des excès de zoom ou de camera chercheuse mais l’ensemble est tellement au dessus de films d’aventures réelles sortis ces trente dernières années que je lui accorde avec joie 5 é suis impatient de voir si le prochain film de Gil confirmera son style particulier beaucoup plus basé sur les images que sur les dialogues, ce qui le propre du bon cinéma.
Avec le nom de Butch Cassidy, on était en droit d'attendre de l'aventure ! Eh bah non... En fait, ce "Blackthorn" n'est pas la chevauchée sauvage que j'espérais mais juste un banal trajet en autoroute à partir duquel on observe les paysages. Bah oui, parce qu'à par les paysages, qu'est-ce qu'il y a de bien intéressant dans ce "Blackthorn" ? Pour moi : rien. Ce film c'est un stéréotype de film d'auteur à l'américaine avec tous les codes usuels, mais sans rien pour lui donner de la chair. « Bah, en gros, c’est Butch Cassidy qu'est vieux, qui se fait chier en Bolivie, et qui va faire une rencontre qui va l'obliger à ressortir les pistolets ». Alors encore, dit comme ça, je dis pas... Si Mateo Gil avait fait l'effort de filmer ça avec niaque, ça aurait pu passer. Mais là, avec son rythme plan-plan et son intrigue statique au possible c'est juste soporifique. Parce que, franchement, quand on s'est tapé une poursuite de plus d'une heure mais qui n'a aucune pêche et ne se renouvelle jamais, ni dans la forme ni les enjeux, eh bien il me semble qu'on perd un peu son temps pour rien. Du coup, après une telle purge, le twist final ne peut prendre à mon sens qu'une allure de blague miteuse et d’effort inutile. En espérant que cette argumentation vous suffira car repenser à ce film me refile tellement de bâillements que je sens que je ne vais pas pourvoir en dire davantage. Mais d'un autre côté, une fois qu'on a employé le mot « ennui » pour ce "Blackthorn", il me semble que tout est déjà dit et qu'il est du coup inutile d'en rajouter. Je me tais donc et vous laisse seul juge...
Blackthorn : Un excellent western de qualité car il possède tous ce qui faut pour avoir ce titre. Ce n’est pas le meilleur western que j’ai vu mais la qualité et le travaille est la. Car déjà, on a le droit aux éléments classique aux excellents westerns : une réalisation de qualité au service de magnifique paysages et décors qui fondent toutes tout le charme et l’ambiance des westerns. Ensuite, on a le droit à un histoire des plus travaillé et bien écrit. Avec des personnages assez profonds avec une psychologie bien a eux. Ils sont vraiment bien construit et intéressant a suivre dans une intrigue lent et posé qui prend bien le temps de posé l’histoire et les personnages. Comme je dis le rythme est assez lent mais on ne s’ennuie pas, il y a juste une ou deux baisses de rythme mais ça va. Le film possède aussi des moments fort et des scènes vraiment prenant (le désert de sel : énorme comme moment). Le film possède aussi des flash back qui je trouve son assez mal utilisé, on a du mal a se repère mais bon. Et pour finir, la fin est vraiment super. Ensuite, les acteurs sont plus que convaincants, il donne une vraie âme à leurs personnages et leur interprétation est sans faille. Voila, un western qui ne fait pas dans la tape à l’œil. On a affaire à un western simple, classique mais vraiment bien travaillé et écrit et surtout soigné sur tous les points. C’est pas un coup de cœur en thermes de western mais forcé de constaté les qualités indéniable de ce western que je vous conseille car il faut le coup d’œil.
Un excellent western moderne, qui s'approprie très bien les ficelles du genre pour en faire un film crépusculaire, différent. Quelques trouvailles bien vues, quelques plans magnifiques, des décors naturels somptueux et un Sam Shepard toujours aussi sublime. Une mise en scène intelligente et séduisante, beaucoup de poésie. J'adore.
Je n’avais pas du tout entendu parler de ce film avant sa sortie mais le bouche à oreille est très bon. Et comme La guerre des boutons ne me verra pas, je me suis laissé tenter. N’étant pas du tout fan de western, je n’attendais pas grand-chose et la surprise est d’autant plus belle. J’ai vraiment beaucoup aimé. Esthétiquement le film est magnifique. Chaque image, chaque plan est plus beau que le précédent. La mise en scène de ce second film de Mateo Gil, scénariste à succès, est une vraie petite merveille. Elle glisse, fluide, à fil de cette histoire prenante d’amitié, d’amour, de trahison et de vengeance. Le scénario, solide, nous tient en haleine d’un bout à l’autre sans une once d’ennui... La suite sur : http://lecinedefred2.over-blog.fr/
On avait laissé Butch Cassidy et Sundance Kid dans leur misérable baraque perdue au fin fond de la Bolivie à la solde de l’armée venue leur faire rendre gorge. Tous les amoureux du film de George Roy Hill (1969) ont rêvé de ce que seraient devenus les deux brigands s’ils étaient réchappés de cette fusillade finale. Paul Newman et Robert Redford ont sans doute été sollicités bien des fois pour donner une suite aux aventures de ce duo magique sans que jamais un tel projet pourtant réellement enthousiasmant puisse se concrétiser. Depuis Paul s’en est parti dans les étoiles et jamais plus il ne pourra revenir de Bolivie avec son complice qui commence lui aussi à compter le nombre de balles qui lui restent dans son barillet. Mais il était dit que cette merveilleuse histoire ne pouvait rester sans suite et c’est un espagnol dont la langue était restée étrangère à Butch qui se charge de relever le défi. Scénariste pour Amenabar, Mateo Gil reprend l’histoire en 1926 alors que les deux hommes sont donnés pour morts depuis 18 ans. Il ne subsiste plus que Butch qui depuis a bien dû apprivoiser la langue locale pour faire prospérer son commerce de chevaux sauvages et lutiner les jeunes boliviennes qui viennent de temps à autre lui rappeler l’homme vigoureux qu’il fut lors de ses grandes années. Sentant sans doute ses jours comptés, le vieux brigand solde ses affaires et décide de rentrer voir le fils de son pote Sundance quand il apprend la mort de la belle Etta partie le mettre au monde après avoir quitté ses deux amoureux plus que jamais redevenus des voleurs de banques. La cohérence du scénario est alors parfaite, nous permettant rapidement de nous retrouver en terrain connu. Mais il manque Sundance sans lequel Butch n’est pas tout à fait lui-même. Ce n’est grave, Matteo Gil mettra sur la route de Butch un jeune voleur qui lui rappellera un moment le compagnon disparu. Sam Shepard dont la nonchalance rappelle un peu celle de Newman se saisit sans complexe de cette suite et profite du décalage générationnel voulu par Mateo pour éviter une comparaison qui n’aurait fatalement pas été à son avantage. Ensuite, fort habilement Matteo parsème Blackthorn d’hommages à son film référence tout en n’oubliant jamais de nous raconter une autre histoire. C’est ainsi que Butch emprunte à nouveau certains canyons où il disserte avec son nouveau compagnon comme au bon vieux temps. Le roulement de tambour des sabots de la troupe qui poursuivaient les deux fuyards n’est pas oublié non plus, ainsi que les plans surplombants les immenses paysages où les deux hommes observaient circonspects le nuage de poussière soulevé par les mercenaires à la solde du patron de l’Union Pacific Railroad. Mais si hommage il y a, il ne prend jamais le pas sur le destin que veut encore s’inventer Butch Cassidy qui nous explique qu’il y a deux moments importants dans la vie d’un homme : quand il part de son lieu natal et quand il y revient. Comme dans le film de Roy Hill, les paysages sont superbes même si la Bolivie et le désert de sable d’Uyuni colorent le film de teintes complètement différentes des plaines de l’Utah. Si un temps et contre son gré, Butch va se trouver un nouveau partenaire, les temps qui changent vont lui rappeler que les mœurs des brigands ont-elles aussi évolué, Eduardo, ingénieur, ayant rapiné des ouvriers exploitant une mine d’or en coopérative. L’escroquerie en col blanc si répandue de nos jours montre déjà le bout de son nez. Une trahison que le code de l'honneur si cher à Butch Cassady ne pourra laisser passer.
Western a l'image travaillé mais dont le rythme lent parfois trop appuyé n'apporte pas toujours la chose souhaité a l'histoire,ce qui donne l'impression de figer celle-ci et de faire du sur place.Il y a aussi peut être trop de flashback qui ne sont pas forcement utiles,mais tout se décante de ce final gommant tout les imperfections du début.
Eh ben c'est pas mal, c'est pas mal. C'est quand même un faux western [avec Sam Shepard] qui est très bien, comme d'habitude.spoiler: Il fait le Butch Cassidy qui en fait n'est pas mort comme vous le croyez. Il est pas mort du tout, et ça fait une parodie de western . Ah ben non, c'est pas gai.
Sur une idée de départ intéressante, l'espagnol Mateo Gil livre un beau western crépusculaire. Les paysages de la Bolivie sont superbement filmés et la traque bien mise en scène. Le film sait prendre son temps, profiter des grands espaces et surtout de son acteur principal. Sam Shepard est excellent en légende vieillissante qu'un concours de circonstance sort de sa torpeur. Si les flashbacks n'apportent pas spécialement grand chose au métrage,il n'enlèvent rien a la qualité de ce western. Une belle réussite qui mérite la découverte.
Un western crépusculaire et nostalgique, terni par un rythme assez mollasson, qui revisite le mythe de Butch Cassidy (interprété par l’immense Sam Shepard) pour sa dernière chevauchée dans les sublimes paysages boliviens. 2,75
L’originalité du film, c’est d’avoir imaginé ce que serait devenu Butch Cassidy (célèbre hors-la-loi né Robert LeRoy Parker en 1866 dans l'Utah) s’il n’était pas mort au début du XXème siècle en Bolivie. L’intrigue commence donc en 1908 en Bolivie, on y découvre un Butch Cassidy beaucoup plus vieillit que la réalité (une volonté de la part du réalisateur), qui souhaite regagner ses terres d’origine et entreprend donc de quitter le pays. Mais sa rencontre avec un jeune voleur espagnol va venir chambouler sa petite retraite paisible. Le sous-titre du film résume à lui seul ce qui vous attends durant ces 90 minutes, « La dernière chevauchée de Butch Cassidy », tel un western crépusculaire, on y suit de magnifiques chevauchées en plein désert de sel aride, en passant par d’époustouflants décors boliviens (en plein cœur des terres, où la verdure est omniprésente), sans oublier les règlements de compte. Mateo Gil nous prouve que le western n’est pas mort (il se fait si rare de nos jours au cinéma), il en profite pour offrir un très beau rôle à Sam Shepard, ce dernier se retrouve d’ailleurs en très bonne compagnie aux côtés de l’espagnol Eduardo Noriega et de l’irlandais Stephen Rea. Un western sublimé par une qualité photo soignée, d’impressionnants paysages et d’excellents acteurs, on regrettera simplement l’ajout de flash-back pour le moins inutile et mal agencé, mais cela ne nous empêchera pas de profiter pleinement de ce magnifique western.