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Bertie Quincampoix
109 abonnés
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3,0
Publiée le 3 décembre 2014
Un film réaliste et sans surprise qui s'inspire fortement d'une vraie prise d'otages qui dura plus d'un an aux Philippines. Entre mai 2001 et juin 2002 le groupe islamiste Abbou Sayyaf enleva plusieurs dizaines de personnes sur l'île de Palawan – parmi lesquels de nombreux occidentaux – afin de réclamer des rançons pour financer leur combat pour l'indépendance de l'île Mindanao, à majorité musulmane. La violence, le sentiment d'insécurité permanent et l'impression qu'à chaque seconde tout peut basculer dans la terreur sont bien traduits par Brillante Mendoza. Isabelle Huppert, dans le rôle d'une humanitaire française enlevée, est superbe.
A l'image de l'ensemble du casting, Isabelle Huppert s'avère excellente dans ce film, qui est inspiré de faits réels, et qui raconte les mésaventures d'une vingtaine d'étrangers qui se retrouvent kidnappés par des terroristes musulmans dans une île aux Philippines. Si le casting fait donc preuve de beaucoup de conviction, on notera également une mise en scène qui possède une bonne dose de tension, ce qui fait que l'ensemble s'avère bien prenant à suivre.
Contrairement à L'Ordre et la Morale (2011) de Mathieu Kassovitz, qui était un brûlot critiquant ouvertement les agissements des politiques et des militaires dépêchés sur place mais qui ne s’intéressait pas ou peu au sort des otages, ici avec Captive (2012), si le film dénonce, il s’intéresse essentiellement au sort et au devenir des otages. Brillante Mendoza (Serbis - 2008, Kinatay - 2009 & Lola - 2010) s’est inspiré de faits divers survenus en 2001 aux Philippines pour retranscrire avec beaucoup de véracité cette impressionnante plongée au cœur d’une prise d’otage en plein cœur de la jungle Philippine, sur fond de politique et de religion (les preneurs d’otages sont tous des musulmans pratiquants et une bonne partie des otages sont des occidentaux). D’une durée de 120 minutes, le réalisateur philippin ne perd pas une minute pour nous replonger au cœur de cette reconstitution grandeur nature (dès les toutes premières minutes du film, on entre dans le vif du sujet), il nous retranscrit avec beaucoup de précision et de véracité cette interminable prise d’otage qui dura plusieurs mois. Mis en scène et retranscrit à la façon d’un docu-fiction, Brillante Mendoza nous offre de magnifiques séquences de reconstitutions (du rapt en passant par les scènes de fusillades) caméra à l’épaule, frôlant ou virevoltant entre les soldats, au ras du sol, l’impression d’être sur place au cœur de l’action et la violence se font constamment ressentir. Un film où l’instinct de survie prend tout son sens et où terroristes et otages finissent par ne faire plus qu’un, nouant des liens avec certains des protagonistes (impossible dans ces conditions de ne pas repenser à Ingrid Betancourt, qui fut pendant plus de six ans otages des FARC en Colombie). Viscéral et passionnant à la fois, on vit de l’intérieur cette (triste) aventure, magnifiquement reconstituée au cœur de superbes paysages philippins et interprétés par des acteurs venus de divers horizons et principalement par une Isabelle Huppert épatante.
Film plus riche qu'il n'y paraît de prime abord Captive de Brillante Mendoza souffre un peu de l'ambivalence de son dispositif. Si la caméra à l'épaule convient parfaitement au sujet traité ( Captive n'est rien de moins qu'un reportage épique filmé dans l'urgence ) elle dessert considérablement l'atmosphère humide, quasiment suintante des jungles philippines ( qui auraient mérité une forme plus sage - ou plus fabriquée peut-être - pour mieux créer l'immersion du spectateur )... d'autant plus que le cinéma hybride de Mendoza n'en est plus à ses premiers balbutiements, le réalisateur ayant su faire preuve de virtuosité dans des films tels que Tirador ou Kinatay ! Captive, quant à lui, est un film assez inégal, comme cabossé par son système elliptique un peu trop capricieux et la prestation assez étrange d'Isabelle Huppert ( surjoue t-elle ? Se repose t-elle trop sur la coiffure et le maquillage ? difficile à dire...). Reste en paradoxe une agréable impression d'unité narrative qui tire le métrage nettement au-dessus de la moyenne actuelle. Captive est d'une certaine façon un survival un brin auteuriste qui se voit traversé de quelques vrais éclats de cinéma ( Mendoza est un as de la captation, moins cadreur que preneur d'images ) mais qui semble se chercher en permanence. Bizarre mais convaincant.
La jeune carrière de Brillante Mendoza est déjà bien remplie : un film culte très violent (Kinatay), la description provocante d'une famille tenant un cinéma porno (Serbis), un portrait de grand-mère sans concession (Lola).
Cette fois-ci, Mendoza raconte l'enlèvement d'un groupe de touristes aux Philippines, en se basant sur les actions bien réelles du groupe terroriste Abu Sayyaf.
Le film est extrêmement prenant par sa façon de proposer un réalisme sans concession. Les scènes de violence sont extrêmement bien faites, la nature y est montrée avec une sorte de réalisme poétique qui évoque le cinéma de Malick, débarrassé de son.... la suite ici : http://0z.fr/aQWaN
Contrairement à ce qu’on pourrait croire en regardant l’affiche « Captive » ne relate pas le rapt et la captivité d’Ingrid Betancourt par les FARC dans la jungle colombienne, mais ceux de missionnaires chrétiens par un mouvement séparatiste musulman dans les îles des Philippines. Si le film s’avère intéressant, le réalisateur ne fait rien pour baliser le chemin et c’est au spectateur de trouver qui sont ces otages et ce que veulent les kidnappeurs. De même la construction du film est très particulière avec des alternances de flashbacks et de flashforwards qui parfois égare un peu le spectateur dans les différentes temporalités. Le film retrace cependant de façon convaincante les conditions de vie des otages entre faim, humidité, constants déplacements, tyrannie plus ou moins forte de leur ravisseur et peur d’être tué soit par ces derniers, soit pas les forces armées philippines qui sont plus enclines à l’élimination des rebelles qu’à la libération des otages. Un film captivant donc, mais dont la mise en scène est un peu étonnante et qui vire carrément dans l’étrange quand, à une demi-heure de la fin, des séquences déjà vues (fusillade dans les bois, viol, interview) se répètent deux fois consécutivement. Là j’avoue n’avoir pas vraiment compris ce que le réalisateur chercher à exprimer… Du coup on a un film de deux heures qui pourrait ne fait en fait qu’à peine une heure quarante. À voir, néanmoins, pour apprendre l’existence d’un conflit peu médiatisé et voir un film d’action qui ne sacrifie pas les personnages et l’atmosphère sans tomber dans l’œuvre introspective.
Brillante Mendoza n’y va pas par quatre chemins et dès l’ouverture de son film, il nous projette, tout comme les protagonistes de son film, dans l’inconnu en nous mettant dans l’expectative de ce que seront nos minutes, nos jours, nos mois futurs, nous faisant nous interroger sans répit si la vie ne va pas nous échapper d’une minute à l’autre. Rarement une prise d’otages aura été montrée avec autant de rigueur et de vérité. C’est quasiment un reportage auquel nous assistons. La mise en scène répond parfaitement à la démarche artistique de l’auteur et déborde d’efficacité. La violence morale et physique constante qui se dégage de l’œuvre nous tient de bout en bout sur le qui-vive et on se dit que l’équipe du film (acteurs et techniciens) a dû réellement en baver lors du tournage.
Très bon film, qui me rappelle les rapts des Fracs en Colombie,spoiler: ici ce sont des intégristes musulmans d'une des îles des Philippines qui sont les ravisseurs et le périple des otages, à travers la jungle et toutes les peurs qui en découlent de tous ces fanatiques et les journées interminables que tout le groupe d'otage va endurer. Isabelle Huppert que j'adore est comme toujours éblouissante. Un film à voir pour son côté réaliste de tous ces preneurs d'otages et la manière dont ceux-ci vivent au jour le jour . J'ai trouvé ce film sans longueur vue la situation de celui-ci = Je note ce film 5 étoiles sur 5.
Dernier film du réalisateur de "Serbis" (2008) et "Kinatay" (2009) qui change un peu de style avec un docu-fiction sur des faits réels, à savoir les enlèvemenrts par le Groupe Abu Sayaf de l'hôtel Dos Palmas à Palawan en 2001. Le réalisateur indique que seul 25% de son récit est fictif. On peut dire que Brillante Mendoza ne perd pas son temps dès les première sminutes du film il nous immerge dans la tragédie et la violence le tout caméra à l'épaule. Seul la présence au casting de Isabelle Huppert nous informe que ça reste une fiction car le film fait dans l'hyper réalisme allant jusqu'à tourner la première scène (celle des enlèvements donc) sans avoir présenter au préalable les acteurs entre eux. Le problème réel du film est que jamais Mendoza ne prend parti, il évite peut-être le manichéïsme mais il ne prend également aucun risque dans la dénonciation, il se pose en simple témoin et nous en simple voyeur. La jungle (la même où fut tourné "Apocalypse Now") omniprésente est filmée sans conséquence, elle n'est ni un personnage hostile (ou pas d'ailleurs) ni un paysage magnifié. Le dialogues sont pauvres et certaines scènes sont surjouées même parfois par Isabelle Huppert elle-même dont les cris d'effroi ne sonnent pas toujours vrais. Au final on se demande surtout ce qu'a vraipment voulu montrer ou démontrer Brillante Mendoza car rien de transparait, on suit le quotidien et la "vie en communauté" entre otages et guerilleros djihadistes. Un film vain et dénué d'intérêt à moins de pouvoir le prendre comme un simple témoignage documentaire.
(...) Film inabouti qui finit par se transformer en une réflexion bas de gamme sur une condition de détention extrême, Captive déçoit et ennui profondément de la première à la dernière seconde. Pire encore, Mendoza plombe définitivement son film avec une fin bateau qui ne veut mettre la faute sur personne, surtout pas sur les coupables de tels actes. La barbarie a une portée humaine ? C’est ce que semble croire Mendoza. Triste tentative qui ressemble fortement à de la propagande mal placée.
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2,0
Publiée le 31 janvier 2022
Pour bâtir l'histoire de "Captive" qui fut tournèe dans des lieux rèels, le cinèaste de "Masahista" s'est inspirè de faits authentiques mais avec seulement un quart d'èléments fictifs! Le film s'ètend sur plus d'une annèe dans la vie des ravisseurs et des captifs avec un èventail d'acteurs professionnels et non professionnels! Brillante Mendoza a le talent de capter toute la dètresse de ses comèdiens, nous faisant ressortir de la projection avec un sentiment d'avoir endurè tout ce calvaire! Cependant l'oeuvre est si bancale que l'on passe tout le mètrage à se demander ce qu'est venue faire Isabelle Huppert dans cet ènième pèriple cinèmatographique sombre! il faut croire que l'actrice aime relever ce genre de dèfi, sans doute parce que la performance est plus restreinte qu'à l'habitude! Le côtè doc de "Captive" vaut cependant le coup d'oeil, conforme à l'immersion et à la rèalitè de la captivitè! Difficile, après ça, d'enchaîner un autre film de Mendoza...
Le problème Isabelle Huppert la bobo parisienne qui s'essai à tous les genres dans ce genre de film elle ne reste absolument pas crédible. Dommage le film à mal été traduit il ne reste pas crédible. Pourtant il y a beaucoup de moyens financiers mais le réalisateur a tourné ce film comme un roman d'aventure et à chaque cinq minute il y a une péripétie. Les musulmans restent sensibles et humains.