Un réalisateur brésilien, des acteurs français, américains, brésiliens, anglais, russes et slovaques, une action se déroulant sur deux continents (Europe et Amérique) et dans quatre pays (France, Autriche, Etats-Unis et Royaume-Uni), « 360 » joue résolument la carte du multiculturalisme et de la globalisation. Il nous entraîne dans un jeu à la « Love actually » où une série de personnages qui ne se connaissent pas voient leurs vies se percuter aux grés des évènements pour illustrer une thématique sur le couple, l’amour et le sexe. C’est, comme souvent pour ce genre de film, un peu déstabilisant pour le spectateur qui peine un peu à voir où l’on veut l’emmener. Et de fait le film en multipliant les situations a du mal à faire mieux qu’effleurer les intrigues et à leur fournir une substance et une conclusion un peu solide. La plupart des évènements s’achèvent de façon un peu abrupte et laissent le spectateur sur sa faim. On a plaisir à voir des acteurs de pays différents à évoluer dans un même film, mais le cloisonnement des intrigues, inévitable, donne à ces apparitions un aspect un peu artificiel. Le film n’évite pas en outre les temps morts et parfois, surtout au début, le spectateur a du mal à soutenir son attention face à des péripéties manquant de vigueur. Le film n’est néanmoins pas désagréable à voir, mais il laisse un goût d’inachevé un peu irritant, quant à la thématique du film elle n’est finalement qu’un prétexte à des considérations convenues telle que « on ne vit qu’une fois », « il faut savoir faire son deuil », donnant une impression de vacuité à l’ensemble… À voir pour sa distribution et le relatif dépaysement qu’il procure, mais sans plus.