On avait déjà eu du mal avec le roman, il a fallu que Saphia Azzeddine l'adapte pour le grand écran et en profite aussi pour se coller la casquette de réalisatrice. Le film consiste à dresser le portrait caricatural d'une famille ouvrière qu'elle film presque de façon choquante. La "réalisatrice" propose donc un film avec une absence totale de mise en scène, l'esthétisme du film nous fait penser à un vieux téléfilm, où l'histoire n'est hélas pas mise sur le devant de la scène, on attend toujours de découvrir les conflits qui les animent, on préfère ici nous présenter la galerie qui n'apparaissent que par le biais de leur distinction sociale ou ethnique. Polo (on appréciera l'acteur) n'assume pas ses origines et l'absence d'éducation de ses parents. Son père (Cluzet en retenu) ne semble pas croire à son rôle. On atteint le somome par la présentation de la mère et de la gille tout juste réduites à regardés les émissions de Arthur et les clips. Pour couronner le tout, Polo est entouré par un noir, un juif et un arabe qui forment sa bande de copains. Bref tous les clichés réunis dans un film, Saphia Azzeddine plonge la tête la première dans les stéréotypes. Elle cherche par-dessus tout à prêcher la réconciliation aussi bien sociale, qu’entre le père et son fils ou ethnique. Chaque personnage reste confiné à son propre rôle sans sortir des tracés. On assiste même à une scène démagogique durant laquelle la réalisatrice se force à vouloir imposer son impartialité sur les personnages (les copains s'envoient chacun leur tour une petite blague sur les juifs, noirs, arabes. Bref tout est à oublier, outre une très laide scène de sexe pour ados pré-pubères on a le droit aussi à un concours de miss qui nous fait indéniablement penser à Little Miss Sunshine. Même la scène finale dont on passe à 15 ans plus tard, dans une banlieue avec un pavillon tout droit sortie des publicités. L'épilogue pompeux prend fin quand le fils de Polo lui fait comprendre que son boulot est en fait "faire le ménage dans les airs", Il s'agit sans doute du navet français 2011. Une étoile pour la prestation de Jérémie Duvall.