Le scénariste Eric Heisserer, un admirateur de longue date de l’original, montra un réel enthousiasme par rapport à la création du film : "Je savais que si je pouvais répondre à mes attentes en tant que fan, je répondrais très certainement à celles des autres adeptes." Il est arrivé avec des concepts visuels aboutis, souhaitant que sa version soit une sorte de prolongement de celle de son maître. Les producteurs étaient satisfaits, le projet pouvait donc commencer !
Eric Newman, fan de John Carpenter, voulait une approche fidèle de l'univers de ce grand maître de l'horreur et du fantastique. Il a donc eu l’idée de s’intéresser aux événements qui ont eu lieu avant l’apparition du chien dans le film de John Carpenter. Le producteur du film de Carpenter s'est d'ailleurs associé à cette nouvelle version en tant que producteur délégué, en affirmant que "ce nouveau film existe indépendamment du précédent."
Le producteur Eric Newman explique qu'aucun autre studio n’a une meilleure carte de visite que Universal en ce qui concerne les films de monstres. Universal avait en effet proposé à Eric Newman et Marc Abraham un catalogue de films d'horreur dans lequel se trouvait le The Thing du début des années 1980. Même si tout le monde se rejoignait sur le fait qu'il était impossible de surpasser ou d'égaler l'original, les producteurs ont tout de même été attirés par des thèmes toujours d'actualité comme la méfiance, la paranoïa et le soupçon.
Une première inspiration a lieu en 1951 : Howard Hawks et Christian Nyby réalisent La Chose d'un autre monde faisant la part belle au thème de la paranoïa, symptomatique du climat propre à la guerre froide. Trente ans plus tard, c'est au tour de John Carpenter d'adapter la nouvelle de John W. Campbell Jr. avec The Thing (1982), dans lequel il utilise des effets spéciaux révolutionnaires. Le film est rapidement devenu un classique de l’horreur et du fantastique.
L'origine du film est liée à la nouvelle de science-fiction de John W. Campbell Jr., "La bête d’un autre monde", une histoire courte mais terrifiante. Elle raconte en effet la découverte faite par une équipe de scientifiques dans une station de recherche en Antarctique, qui est celle d'un vaisseau extraterrestre déterré.
Le scénariste Eric Heisserer a également écrit le script de Destination Finale 5 de Steven Quale (2011).
Le chef décorateur Sean Haworth s'est beaucoup documenté et inspiré de journaux, de photos et de documentaires pour mettre au point un décor de l'Antarctique crédible.
Concernant les trucages et effets spéciaux, l'équipe a mêlé les images de synthèse aux effets pratiques, sans pour autant négliger les nouvelles technologies, comme l'explique la productrice d’effets visuels Petra Holtorf Stratton : "Le réalisme était notre souci premier. Le travail réalisé par Image Engine Design pour District 9 et le réalisme des créatures avaient grandement impressionné Matthijs van Heijningen Jr.", explique-t-elle. Le metteur en scène poursuit : "Le monstre peut modifier n’importe quelle structure cellulaire - à n’importe quel moment - et former de nouveaux tissus translucides. On peut voir les veines se regrouper, les muscles se former pour devenir un autre organisme. Les images de synthèse sont très utiles pour ce genre d’effets."
Le film se déroule en 1982, dans un monde d’hommes. Le héros du film est une femme, ce qui permet une autre approche de l’histoire.
Dans le film, on peut entendre la musique d’Ennio Morricone de 1982 ("Humanity [Part II]"). Le producteur Marc Abraham déclare d'ailleurs à ce propos, qu'"il y a quelque chose de terriblement obsédant dans cette musique. Elle transpire la tension et la paranoïa, et nous savions qu’il nous fallait lui rendre hommage."
The Thing est un prequel du long métrage éponyme de John Carpenter de 1982, où l'histoire se déroule quelques jours avant celle du précédent film.
L'esprit du film de John Carpenter semble avoir voulu être respecté, avec un héros masculin dans la lignée de celui incarné jadis par Kurt Russell, et une femme forte héritée de l'univers de James Cameron.
Le pitch du film est basé sur une histoire d'un recueil de nouvelles de science-fiction, Le ciel est mort, écrit par l'auteur américain John W. Campbell Jr., publié en 1948 pour la première fois aux USA.
Spécialisé jusqu'alors dans les spots publicitaires, le réalisateur Matthijs van Heijningen Jr. est inconnu du grand public, comme la plupart des comédiens du film.
Le film a été tourné dans les studios Pinewood de Toronto, et bénéficie de l'expérience d'Alec Gillis et de Tom Woodruff, Jr. (II), génies des effets spéciaux cosmétiques et mécaniques (Starship Troopers, AVP: Alien vs. Predator) qui s'efforcent ici de rendre hommage aux incroyables trucages du film original conçus par Rob Bottin.
Les producteurs, estimant déjà que le film de John Carpenter était parfait, ne voulaient pas en faire un remake, c'est pourquoi ils ont créé ce prologue.
Le comédien Dennis Storhoi était pressenti pour interpréter le rôle de Sanders, mais il s'écarta du projet pour des raisons personnelles. Il a été remplacé par Ulrich Thomsen.
Le comédien a joué Owen Lars, un rôle secondaire dans la saga Star Wars : Episode II - L'Attaque des clones et Star Wars : Episode III - La Revanche des Sith. On le retrouve aussi dans Le Roi Arthur en 2004, ainsi que dans le très primé Animal Kingdom (2011), et enfin dans Warrior, où il incarne l'un des deux personnages principaux.
Adewale Akiiuoye Agbaje, comédien britannique d'origine nigérienne, est surtout connu pour ses rôles dans des séries, notamment Oz où il incarne Simon Adebisi, un détenu psychopathe. On le retrouve aussi comme personnage récurrent dans Lost, les disparus.
Mary Elizabeth Winstead a tourné dans Boulevard de la mort - un film Grindhouse en 2007 de Quentin Tarantino, ainsi que dans Die Hard 4 - retour en enfer la même année.
Ulrich Thomsen a notamment joué dans Festen de Thomas Vinterberg (1998), Hitman de Xavier Gens (2007) et Le Dernier des Templiers (2011).