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    La Dernière Piste
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    116 critiques spectateurs

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    septembergirl
    septembergirl

    607 abonnés 1 069 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 janvier 2014
    Un western sobre, austère, contemplatif, au point de vue inhabituel, qui s'attache aux individus, hommes et femmes, lors d'une interminable traversée. Une réalisation lente, âpre, qui rend bien compte des doutes, des espoirs, de la solitude, de l'ennui, du découragement, des douleurs physiques ressentis par ces pionniers perdus dans l'immensité du continent. Une oeuvre surprenante qui déplace les frontières du genre et qui présente, pour la première fois, la conquête de l'Ouest comme un calvaire, et non comme un glorieux parcours !
    Joël P.
    Joël P.

    9 abonnés 71 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 12 juillet 2011
    Alors en fait, pour ceux qui n'auraient pas vu le film, ce qui, soit dit en passant, ne sera pas une pierre trop lourde dans votre curriculum vitae, c'est l'histoire de trois familles (couples) vers les années 1850, en pleine conquête de l'Ouest américain, qui décident de suivre un guide et donc se séparent du groupe qui n'aurait rien demandé de mieux que de continuer l'aventure avec eux. Du coup, les voilà embarqués (et nous avec) dans une aventure époustouflante au milieu du désert, où pas un arbre ne pousse, faute d'eau, ce qui n'empêchent pas les minettes de ramasser du bois mort en veux-tu en voilà quand il faut faire du feu, et les mectons de trouver une grume nickel chrome pour réparer un essieu outrageusement détruit par le sol lunaire de ce far West cauchemardesque. Heureusement, pour sauver de l'ennui le défilement sans fin de la bobine du film au format carré (mais quelle idée géniale de ressortir ce format que nous regrettons tous), un p'tit Indien passe par là et se faire coffrer par nos aventuriers. Ils espèrent bien qu'il les mènera à l'eau ; et nous aussi car on aimerait bien sortir de la salle dare-dare. Mais non !... Lui aussi ne semble pas vraiment savoir où il va, ni nous d'ailleurs, et encore moins nos héros et, pour finir, la réalisatrice et tout le staff qui doit encore se demander à quoi a pu bien servir de faire un film pareil.
    Bref ; à chaque changement de plan, on espère voir débarquer John Wayne pour remuer tout ça, quelques Indiens à la John Ford pour ranimer le palpitant, voire un bon vieux Clint Eastwood qui arracherait des mains le script à la réalisatrice (quel script ?) pour le remanier façon Impitoyable ou Pale Rider histoire de ne pas nous faire regretter les quelques euros déposés dans l'escarcelle du projectionniste...
    Ben non, rien ne vient.
    Si, le générique. Et là, ouf, on se rend compte, en croisant les yeux des pauvres malheureux qui, comme nous, sont entrés dans la salle, que, eux aussi, se demandent ce qu'ils sont venus faire dans cette galère.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    705 abonnés 3 067 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 mars 2019
    Ce qu’il y a de plus beau dans La Dernière piste, c’est le regard d’une femme jeté sur l’Indien incarnation de l’inconnu et de la sauvagerie. Toute l’errance qui structure le récit sous une forme horizontale se réincarne, à la verticale cette fois, dans ce corps hostile, meurtri par le temps, de l’Autre. Tenter de braver les étendues sans fin revient alors à tisser des bribes de conversation avec un hôte au langage incompréhensible ; et le silence dont le film se pare traduit parfaitement l’ignorance d’hommes et de femmes perdus dans leurs rêves de conquête et de gloire. Car il n’y a nul souffle épique ici, seulement l’esthétique mélancolique d’un chemin de croix qui n’en finit pas, aussi lent pour le spectateur qu’il l’est pour ces pionniers. Vibre surtout la lutte des sexes en sous-texte où la femme tente de faire prendre conscience à l’homme de l’inertie de sa soif conquérante, prenant la place de la foi et de la famille. Kelly Reichardt signe avec La Dernière piste une œuvre à la fois forte et discrète qui se propose de remonter à la source du western pour en révéler l’essence : l’espace infini des paysages de l’Ouest américain comme base où se répercutent les fantasmes humains de gloire et de fortune et comme monstre désertique asséchant les corps et les cœurs.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 097 abonnés 3 970 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 décembre 2021
    Je pense qu'on réalise difficilement à quel point Kelly Reichardt est l'une des meilleures cinéastes.

    Cette Dernière piste ne déroge pas à la règle et elle sort encore une fois un petit bijou. Ce qui est formidable dans ce film, c'est qu'elle déjoue toutes nos attentes de spectateurs. Et si l'on est en terrain connu, avec un convoi qui se rend vers l'ouest pour l'installer au beau milieu du XIXe siècle, on se rend bien vite compte que ce qui est intéresse Reichardt c'est réellement ce voyage. Je veux dire que dans beaucoup de film le trajet n'est quasiment pas traité, ou alors comme une succession de péripéties, là il n'y a rien de tout ça. On voit juste des chariots avancer dans le désert, traverser une rivière et c'est un peu tout.

    Disons qu'on nous propose là une vision bien loin des fantasmes de conquête de l'ouest, où les gens rêvent d'aventure... Ici ils sont épuisés, apeurés et surtout assoiffés. L'aventure, le renouveau, refaire sa vie ailleurs, c'est surtout un long et pénible voyage, lent comme une marche funèbre, où il ne se passe pas grand chose, mais où le moindre obstacle peut gravement mettre toute la mission en péril.

    D'ailleurs il faut noter que le film commence au beau milieu de nulle part et finit au beau milieu de nulle part, rien n'est résolu, ce qui permet de renforce l'impression d'égarement, on ne sait jamais vraiment où nous sommes, quand nous sommes, combien de temps s'est écoulé, tout se ressemble, comme s'il n'y avait jamais la moindre progression dans leur quête.

    Je dois dire que cette vision du western, ou même du voyage de manière générale, je ne suis pas certain d'avoir vu ça ailleurs.
    C'est singulier et ça fait un bien fou.

    Et c'est à rapprocher de l'autre qualité du cinéma de Reichardt : le calme. Chez n'importe quel autre réalisateur les gens pleureraient, s'engueuleraient, ici on a quasiment pas ça. Certes on a bien un personnage qui craque un peu, qui veut faire demi-tour, ou qui peur des indiens, mais de manière générale, tout ça se fait dans le silence. D'ailleurs les personnages sont très peu développés, il n'y a quasiment pas de dialogues, ce qui permet encore une fois d'isoler ces êtres dans l'immensité du décor et de les perdre encore un peu plus...

    Alors on a quand même deux ou trois personnages qui ont une personnalité, celui de Michelle Williams, l'héroïne du film (ou plutôt le personnage principal, celle par qui on va voir cette non-aventure), mais surtout celui de Meek (celui du titre anglais) joué par Bruce Greenwood. C'est vraiment à travers ce personnage que se distille un peu le message du film, c'est l'archétype du cowboy, le mec qui a toujours une histoire rocambolesque à raconter, qui sait tout, qui connaît tout le monde, mais qui là, dans notre histoire, se révèle totalement médiocre, inutile, voire causant la perte de nos personnages. J'ai beaucoup aimé cette remise en perspective du mythe du cowboy qui a tout fait, tout vu... ça n'empêche pas de faire n'importe quoi... et là encore, c'est traité avec beaucoup de calme, ce qui permet au film de ne jamais être lourdingue dans son propos.

    Et donc au contraire on va avoir Michelle Williams qui va de plus en plus s'affirmer, prendre des décisions et devenir centrale, effaçant petit à petit le personnage éponyme,même si c'est trop tard... le mal est fait... Quelle belle façon de faire d'écrire un personnage et de faire passer son discours.

    Puis, il faut forcément parler de cet indien, capturé, sommé d'aider le groupe à atteindre une source d'eau (c'est d'ailleurs le seul semblant d'intrigue du film : trouver de l'eau), on ne sait pas trop ce qu'il dit, ce qu'il fait, s'il mène les voyageurs au bon endroit et on arrive à ce final, antispectaculaire au possible, nihiliste et finalement absolument glaçant. Je suis certain que beaucoup chercheront à interpréter la fin, je m'efforce de ne pas être de ceux-là, mais en tous cas une chose est sûre, c'est qu'elle est inattendue et assez sidérante... Ce qui en fait peut-être l'un des westerns les plus réalistes qu'il m'ait été donné de voir.

    En tous cas, c'est à voir... C'est unique en son genre.
    BeatJunky
    BeatJunky

    154 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 13 novembre 2014
    Aïe Aïe Aïe, qu'il me fuit difficile de le voir ce film! J'ai dû m'y prendre à trois fois pour en venir à bout sans m'endormir devant! Si vous avez des difficultés à vous endormir, ce film est la solution! J'ai encore en tête le bruit de ce chariot qui avance à 2 à l'heure où quasi rien ne se passe, où on attend 10 minutes entre chaque phrases sans grande importance? Ah c'est sûr c'est original mais un poil plus de rebondissement à part la rencontre de cet indien n'aurait pas fait de mal. Certes, le film se veut réaliste, il n'y avait pas forcément d'action à chaque traversée mais faire un film sur ce convoi où quasi rien ne se passe, je n'en vois pas l'intérêt. Très bon somnifère!
    tixou0
    tixou0

    709 abonnés 2 003 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 juillet 2011
    Que voilà donc un "western" déconcertant ! La scène est à la fin de la première moitié du 19ème (ce n'est donc pas l'âge d'or de ce genre de films) en Orégon, aride et monotone, le "Beaver State" qui ne sera rattaché à l'Union qu'en 1859 (et pour trancher plus encore avec les grands et magnifiques espaces auxquels on s'attend le format carré, d'avant le cinémascope, installe une dimension insolite, confinée, étouffante). Trois pauvres familles d'immigrants se sont égarées, loin du convoi principal, sur la foi d'un guide d'occasion, le trappeur Meek, hâbleur et couard, qui les a entraînées sur un pseudo "raccourci", rapidement qui plus est éloigné de tout point d'eau. La rencontre avec un Indien (lui aussi égaré ? En tout cas, seul, ce qui est insolite) va représenter l'ultime espoir pour les naufragés du désert. Film splendide en termes de forme (c'est l'avis général), mais d'un abord difficile assurément : pas d'action - long cheminement de la petite troupe harassée, affamée, assoiffée (bêtes et gens, hommes, femmes - dont une enceinte - et un enfant) jour après jour, sans repères et acharnée à une survie de plus en plus incertaine, un huis-clos à ciel ouvert, raccourci effrayant sur la condition humaine. Avec un scénario sans effets, une mise en scène minimaliste, la réalisatrice (Kelly Reichardt, dont je découvre le travail pour ma part) réalise une oeuvre puissante, servie par un casting sans faute. Austère, mais abordable ! A découvrir : du vrai cinéma, non formaté.
    Cathedrale
    Cathedrale

    89 abonnés 171 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 février 2012
    Les 3 carrioles avancent péniblement, grincements secs et usés de l'effort, dans cet espace hostile, où tout reste à conquérir. La peau frémissante de poussière, le gosier sec, les yeux vaguement perdus au loin, un doigt habile sur la détente, Elle prend les devants. Mais jusqu'où iront ces êtres hagards, insensés, avec leurs boeufs et leur espoir , ridicule caravane mal équipée pour un tel voyage? L'indien les suit de près, de loin, à l'instar de la caméra qui, plan large, plan rapproché, semble avoir peur de ce groupe inconscient, comme si les côtoyer trop longtemps l'emprisonnerait avec eux.. Chaque matin ressemble au précédent, avec juste le niveau d'eau dans le baril qui change, s'amenuisant petit à petit, un peu comme la raison qui s'évapore au fil des plans. Meek's cutoff, film d'Aventure terrifiant, beau et angoissant, n'a de cesse de questionner le spectateur sur ses capacités d'adaptation, d'accoutumance et de résistance. Excellent.
     Kurosawa
    Kurosawa

    591 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 septembre 2017
    Trois familles perdues dans l'Ouest américain, un indien sur leur route : tel est le bref programme de "La dernière piste", film sec, peu bavard, qui se situe dans une zone inconfortable d'étrangeté et de classicisme. Loin de réinventer ce cinéma de la "modernité", le film de Reichardt piétine longtemps au même rythme que ses personnages, peine à poser un regard fort sur ce qui s'apparente aux origines de la conquête de l'Ouest et demeure seulement capable d'enregistrer une marche qui ne voit pas d'horizon. Malgré son minimalisme et sa volonté de créer du mystère, "La dernière piste" se retranche dans des clichés psychologiques tels que l'intuition féminine opposée à la bêtise de la virilité masculine. L'intérêt de ce western réside dans le rapport entre l'indien et les blancs avec une réflexion à la fois lisible et complexe sur l'altérité; la peur de l'autre existe mais, au fond, on ne sait jamais ce que l'indien dit, pense, ni s'il sait où il va. Dans une dernière scène magnifique, un ultime regard intime rempli d'incertitude, se joue l'idée d'un parcours à poursuivre sans vraiment en comprendre la nécessité, un voyage autiste à l'issue indéterminée.
    heathledgerdu62
    heathledgerdu62

    150 abonnés 1 613 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 août 2013
    Un véritable western comme dans la tradition dans la même lignée que True Grit et 3h10 pour Yuma !!! Avec un excellent casting : Michelle Williams ( Le secret de Brodeback Mountain ) , Paul Dano ( There will be blood ) !!!
    kristin75
    kristin75

    11 abonnés 57 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 juin 2011
    Un western surprenant. Kelly Reichardt nous emmène dans une Amérique inconnu, très loin des western de John Wayne, mais sans doute plus près de la vérité historique. Encore une fois, Michelle Williams démontre toute l'étendue de son talent. Un vrai coup de coeur!
    Philo
    Philo

    16 abonnés 69 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 19 septembre 2021
    J'ai rarement vu un film aussi ennuyeux. On attend tout spoiler: au long du film un dénouement qui ne viendra pas.

    La réalisatrice obtient des prix de critiques intellos friands de films boudés par le public pour cause de platitudes.
    Si vous aimez le cinéma éviter tous ses films. j'ai eu le tord de m'en farcir deux à cause de ces prix incompréhensibles.
    On ne m'y reprendra plus.
    FAUX
    FAUX

    8 abonnés 236 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 septembre 2011
    Un avis un peu biaisé par le fait que je sois vraiment client du cinéma micro-narratif de Reichardt. Comme d'hab avec elle... il ne se passe pas grand chose dans Meek's Cutoff mais chaque seconde du film est habitée par un regard et une finesse d'esprit qui ne laisse pas de réjouir. Sur celui-ci on peut tomber sur une métaphore très lisible et peut-être balourde mais je ne sais par quel miracle elle tient debout sans jamais chuter dans le grotesque ou le simplisme. Et pour avoir expérimenté récemment une marche et des lieux de cet acabit, j'y ai retrouvé des images mentales assez justes. Un dernier regard sciant. 77%
    jthuil
    jthuil

    15 abonnés 325 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 9 juillet 2013
    D'une lenteur inacceptable, ce film prend à sa toute fin l'apparence d'une blague interminable... et pas terminée d'ailleurs.
    ferdinand
    ferdinand

    14 abonnés 452 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 28 juin 2011
    Dégageant un ennui profond au fur et à mesure que le film progresse (?). La cinéaste redécouvre l'eau tiède en utilisant le format (4/3) qui fut celui du cinéma jusqu'à l'apparition du cinémascope et de ses concurrents. Elle n'en fait rien. C'est lent et bête. On se fout de ce qu'il peut advenir.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 3 décembre 2015
    Pas complètement raté, n'exagérons rien non plus...le trip "perdu dans les grands espaces sauvages" est même très bien rendu, ce vide qui oppresse personnage et spectateurs, j'achète. Le problème, c'est qu'on finit par tourner en rond ; pas plus que ses protagonistes, la réalisation ne semble savoir où aller... à l'image de cette fin qui arrive comme un cheveu sur la soupe.
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