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Xyrons
676 abonnés
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3,0
Publiée le 16 août 2011
Un bon Western qui change.
Le scénario du film reste très simple dans ses grandes lignes, mais La Dernière Piste s’intéresse plus aux personnages. La psychologie des protagonistes a été très développée. Ainsi, le film nous montre que rien n’est jamais tout noir et rien n’est jamais tout blanc. A noter que la fin ne manque pas d’originalité. Du côté de la mise en scène, j’ai beaucoup aimé la réalisation de Kelly Reichardt. Elle prend le temps de poser les choses et conserve un rythme lent tout le long. Je pense d’ailleurs que certains s’ennuieront. A noter que La photographie est très belle. Du côté du casting, les acteurs comme Michelle Williams, Paul Dano, Bruce Greenwood, Shirley Henderson ou encore Will Patton sont tous convaincants dans leurs rôles.
Je mets 2 étoiles pour Paul Dano qui est venu se paumer dans ce film-à-ne-pas-faire. Bé oui, pourquoi faire un film sans histoire ? Quel est l'intérêt ? Un documentaire aurait été 1000 fois plus efficace. En tout cas, ma compagne a ronflé. Et rien que pour ça, je vous en veux car je ferai pas l'amour ce soir. Grrr !
La beauté captivante de la réalisation, associée à un scénario franchement maigre, ou en tout cas dilué à l’extrême, peut donner l’impression d’un film vain. Pourtant, il y a une élégance particulière, quelque chose de très maîtrisé dans l’évolution du point de vue de la réalisatrice, qui passe d’un surplomb de documentaire animalier à un drame très resserré, aux enjeux profondément humains. Le western dépouillé, presque miniaturisé que propose Reichardt peut certes ennuyer par moments, mais on comprend, à travers cette fin et son absence de climax, que le film vaut moins en tant qu’objet clos sur lui-même que pour la piste qu’il ouvre, cette façon de déplacer le western en proposant un recadrage progressif sur les éternels sacrifiés du genre: la femme et l’indien. C’est en tout cas comme ça que j’interprète les derniers plans, ainsi que la polysémie du titre original, qui évoque à la fois le raccourci proposé par le personnage de Meek, vieux trappeur chevronné, mais suggère en même temps son éviction en tant que protagoniste d’un genre qui se voit ici insensiblement et subtilement féminisé.
Attention, ma critique contient des spoilers. Je vous déconseille de la lire si vous n'avez pas vu le film. Il y a une telle radicalité dans le cinéma de Kelly Reichardt que je comprends tout à fait que certains détestent ce film. C'est le troisième film de cette réalisatrice que je vois et c'est celui que je préfère. Il y a une telle radicalité dans son cinéma mais sans prétention (du moins je n'ai pas l'impression) que déjà je tiens à faire souligner ce parti pris audacieux.
J'ai l'impression que les qualités de mise en scène de Kelly Reichardt se sont encore affinées. Il y a des plans d'une très grande beauté mais pas que. Il y a une vraie inventivité dans la mise en scène, c'est pas juste genre "je sais bien filmer, regardez" c'est aussi une mise en scène qui est mise au service de ce qu'elle raconte (c'est le but de la mise en scène, vous me direz !). Bref, ses cadrages et ses compositions de plans sont vraiment bons. C'est appréciable de voir que la réalisatrice se sent de plus en plus à l'aise avec sa caméra. Dans Wendy & Lucy, c'est pas que c'était mal filmé - loin de là même - mais elle se reposait beaucoup sur le travail de son actrice principale, Michelle Williams. Actrice qu'on retrouve d'ailleurs dans La dernière piste et qui est juste, comme à son habitude.
J'aime dans le cinéma de Kelly Reichardt cette sorte de "retour au source" (célébré ici par le genre même : un western). C'est un cinéma des besoins primaires, de la survie, du quotidien. Tout d'un coup, tout devient un véritable enjeu, comme la simple traversée d'une pente (!). Et puis c'est un western féministe aussi, et ça ça me plait. Cette façon où tout au long du film le personnage de Michelle Williams s'impose peu à peu c'est très bien fait. Des premiers plans au début où on voit les femmes exclues des décisions, exclues des votes, à ceux finaux où tout d'un coup c'est bel et bien une femme qui est devenue la personne qu'on écoute. Mais c'est pas fait de façon grossière, c'est fait de façon subtile et bien emmenée.
Bref, La dernière piste en découragera plus d'un, c'est sûr. Mais c'est un beau film, difficile, fatiguant, harassant. Comme pour les personnages du film quoi. A quand le prochain film de la réalisatrice ?
"La dernière piste" ou "Comment faire mouiller les cahiers du cinéma" ? Certes, ce Western est original dans sa forme méga épurée, mais le tout est d'un ennui profond. Là où on pouvait s'attendre à une atmosphère terriblement inquiétante, on est juste en pleine balade à la recherche de flotte. Les acteurs (tous très bons) font ce qu'ils peuvent mais sérieusement, ca ne prend pas. En revanche, les paysages et les quelques ambiances sonores sont appréciables.
Ce western atypique peut être considéré comme une chronique de voyage. L’âpreté de cette vie itinérante est bien rendue avec la peur d’être attaquée par des indiens ou de mourir de soif. Les personnages sont forts, une femme en particulier. spoiler: Intéressant aussi de voir cet indien blessé qui ne demande rien, qui regarde les blancs vivre et trace sur les rochers des signes particuliers comme s’il voulait expliquer aux siens ce qui lui arrive. Par contre, le personnage du trappeur est franchement antipathique surtout quand il raconte ses exploits de massacre d’indiens. A voir.
A noter qu'il existe dans l’Oregon une route appelée Meek Cutoff, qui été empruntée par les chariots au 19ème siècle. Elle partait de la piste de l'Oregon et doit son nom à Stephen Meek, un trappeur engagé pour accompagner le premier convoi de pionniers à travers le désert.
Un autre film a choisi le même sujet d'inspiration, c'est le Convoi des Braves de John Ford (1950)
Je n'ai jamais vu un film aussi nul et long... Durée réel 1h20, durée ressentie : 5h... J'ai eu du mal à garder les yeux ouverts. Voir les 3 carrioles qui avancent pendant des heures : une horreur !!
Revisiter le Western et déconstruire les effets d'insécurité comme les images attendues des héros l"ambition était là Le résultat n'y est pas pour moi car si l'on peut s'attacher aux pas hésitants de la caravane et aux retournements de situation ce n'est pas pour accepter une fin ...fantomatique.
On est assez loin du western classique bien qu'on y retrouve certains éléments (paysages, thématiques, casseroles qui tintent, jupes traînant sur le sol rocailleux etc...). Très (trop ?) minimaliste tant sur la réalisation que sur le scénario, le film baigne souvent dans la lenteur exagérée y compris dans des moments inutiles, ce qui fait qu'on peut vite s'ennuyer. Quasiment aucune musique, peu de dialogues mais beaucoup de bruits (la roue qui grince pendant 1h30 est insupportable) rendent le film assez désagréable à l'écoute. Mais tout cela est clairement voulu afin de rendre palpable la pénibilité de la routine quotidienne, de cette traversée du désert monotone, vide et silencieux. Les plans carrés et serrés, plutôt que des plans larges sur l'étendue du désert, sont finalement une technique habile pour accentuer le mal-être. Toutefois, certains l'ont déjà fait en mieux et la crasse s'accumulant sur les jolies pommettes de Michelle Williams ne suffit à rendre compte de la difficulté du voyage. La sensation de danger est également peu présente et les quelques montées en tension n'en sont pas vraiment. Les dialogues assez sommaires et le manque de gros plans sur les visages (en tout cas au début) n'aident pas les acteurs à briller et donnent des personnages assez fades. Le film soulève plusieurs questions mais n'y répond jamais à l'image de sa fin ouverte décevante. On a envie dire, j'ai vraiment enduré tout ça pour ça ?! Heureusement, les images bien que très épurées sont très belles, les lumières et les transitions soignées sauvent le film. Bref, l'effort est fort louable mais si l'on ne parvient pas à rentrer dedans (rien ne nous aide pour cela), l'ennui prend le dessus. Dommage. 6/10 (quand même.)
Documentaire bas de gamme sur le désert américain en 1845, filmé en deux jours sans montage. Idéal pour un public de bobos, genre fonctionnaires de l'environnement à 3000 euros mensuels qui votent Mélenchon. spoiler: Il y a de l'eau dans les rivières.
Un western à la mise en scène sublime mais qui ne décolle jamais et, même si c'est sûrement le but de la réalisatrice que de montrer l'errance et l'ennui de ces personnages à la recherche d'eau, c'est au final super frustrant.