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Ti Nou
493 abonnés
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2,0
Publiée le 10 décembre 2020
Si la volonté de Kelly Reichardt était de nous faire ressentir la lassitude des personnages perdus au milieu du désert au cours de ce long voyage, il est parfaitement atteint, La dernière piste étant d'un monstrueux ennui. Elle s'attarde sur le quotidien de ce petit groupe mais ne prend jamais la peine de caractériser ses personnages.
Même si la réalistarice est trés talentueuse, que la mise en scéne est soignée et que traitement naturel du film est réussi, le tout reste quand même trés ennuyeux. 11/20
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18 103 critiques
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1,5
Publiée le 20 mars 2021
Si vous aimez regarder des films qui n'ont absolument aucune conclusion alors ce film est fait pour vous. Il se traîne à la vitesse d'un escargot avançant aussi lentement que les wagons qui allaient vers l'ouest et il n'a pas de fin. Nous marchons juste avec ces gens désespérés kilomètre après kilomètre sans arriver à rien. Les personnages sont si mal présentés au public que je n'ai jamais vraiment réussi à savoir qui ils étaient tous ou quelles étaient leurs relations les uns avec les autres. En fin de compte cela n'a pas fait la moindre différence. Plusieurs scènes se déroulent la nuit où l'écran est si noir qu'on se demande si la pellicule du film n'est pas cassée. Ils rencontrent un Indien solitaire et espèrent qu'il les mènera peut-être à de l'eau bien que certains d'entre eux soient convaincus qu'il les mènera dans une embuscade. Il part en titubant et ils le suivent en titubant. Puis après plusieurs kilomètres de cela nous arrivons a la fin de cette histoire. Je ne peux que supposer que le scénariste n'a pas pu trouver une fin qui soit évidente et qu'il a préféré ne pas avoir de fin du tout. L'idée de laisser le spectateur décider est quelque chose que je peux apprécier dans quelques films mais avec l'accumulation constante de manque de tension dans cette histoire la fin ressemble plus à une promesse non tenue...
Ce film se veut contemplatif et nous placer au plus près du quotidien de ces pionniers. Pendant deux heures, nous les suivons cherchant leur chemin alors que nous nous cherchons le scénario....en vain.... Des personnages classiques sans épaisseur nous accompagne sur ce parcours où même l'émotion est cruellement absente.
Une jolie réflexion sur la peur de l’inconnu. L’autre est forcément différent mais faut-il en celle s’en méfier. La route est dangereuse dans ce désert sans eau et l’indien est-il le sauveur que tout le monde espère…. Doit-on attendre que quelqu’un nous sauve ou bien ne faut-il pas le faire soi-même? Tel est en filigrane le message du film. Doux comme rythme et beau.
Un film contemplatif aux magnifiques décors, mais cela on le doit à la beauté sauvage de cette partie des Etats-Unis. On suit ces colons perdus au milieu de nulle part, ils se sont perdus, leur guide fort en parole, à l'air d'être aussi incompétent que beau parleur, et leur préoccupation va vite devenir de trouver un point d'eau. Ils vont compter sur un indien qui, la petite troupe l'espère, va les guider jusqu'à ce point d'eau. Tout réside dans cette confiance, et le seul intérêt est de savoir si il les guidera, ou si il les mènera à leur perte. Même si tout cela est bien longuet, car il ne se passe pas grand chose, on est bien obligé de suivre cette caravane, jusqu'à son point de non retour. Pour l'ambiance, les décors et une belle interprétation, un exercice de style de la part de la réalisatrice.
La réalisatrice de "Old Joy" (2006) retrouve son actrice de "Wendy et Lucy" (2008) la charmante Michelle Williams pour un western qui se veut hors des sentiers battus. La réalistrice retrouve également Jon Raymond, romancier et scénariste déjà auteur de ses propres adaptations, à savoir les précédents films de Kelly Reichardt. Ce dernier a écrit le scénario à partir des cahiers intimes des protagonistes de cette histoire vraie qui se serait déroulée en 1845... Ils auraient remarqué que dans ces cahiers les hommes décrivaient surtout leur route et les femmes leurs tâches ménagères (?!) dites moi pas que c'est pas vrai (?!), tout ça pour inspirer à la réalisatrice un western très et trop contemplatif, pour un rendu très et trop lent. Derrière la volonté affichée de réaliser un western hyper réaliste la cinéaste signe surtout un film dont l'histoire est aussi vide que banale ; une petite caravane de colons qui est obligée de faire confiance à l'insu de leur plein gré à un sale peau-rouge... Bref dans le fond rien d'extraordinaire si ce n'est que la forme prend le parti d'être aussi épuré qu'ennuyeux. Les états d'âme sont d'un commun aussi classique que le style veut faire illusion. Le choix de tourner en format carré 1:33 au lieu du traditionnel 2:35 est tout aussi prétentieux, rappelons que nombre de westerns mythiques ont déjà utilisés ce système comme plusieurs films de Anthony Mann. En vérité sous couvert de faire un western hyper réaliste Kelly Reichardt a surtout signé un western d'un ennui certain, dans le genre mieux vaut voir "Gold" (2013) un western allemand de thomas Arslan.
Avec "Old Joy" et "Wendy et Lucy", la réalisatrice Kelly Reichardt est devenue une des révélations majeures du jeune cinéma américain. C'est sans doute pourquoi "la dernière piste" vient d'être couvert d'éloges par la critique française dans sa grande majorité. Est-ce mérité ? Ayant adoré "Wendy et Lucy", je partais avec un apriori favorable face à ce qui était présenté un peu partout comme un western. En fait, "la dernière piste" est au western ce que le mouvement slowcore est au rock : on avance lentement, rien n'est souligné, la tension nait d'une certaine forme de somnambulisme. Dans ce film la conquête de l'ouest redevient ce qu'elle a dû être dans la réalité : un lent cheminement dans lequel il est important de ne pas se perdre, avec la peur de manquer d'eau et la crainte de se trouver face à face avec une tribu indienne. Ici, un guide, Stephen Meek a entrainé un petit groupe de colons sur ce qu'il a présenté comme étant un raccourci. ils se sont donc éloignés des autres colons qui suivent la piste de l'Oregon. L'indien qu'ils rencontrent va-t-il les conduire vers leur salut ou vers la mort ? Le film alterne plans fixes et mouvements de caméra très limités. Parfois, la caméra observe de très loin ce petit groupe, parfois, au contraire, elle scrute en gros plan les expressions des personnages. Petit à petit, le spectateur a l'impression de faire partie de cette poignée de colons, au point qu'on a du mal à quitter le film. Il n'empêche que la première demi-heure du film est quand même quelque peu soporifique !
Ceux qui essayent de vendre La dernière piste comme un western n'y sont pas, il s'agit d'un road movie passionnant, en costume. A travers des paysages magnifiques, des colons américains tentent de rejoindre l'Oregon. Une épopée magnifiquement filmée.
Kelly Reichardt signe un troisième film d’une indépendance encore marquée tout en s’aventurant sur la pente du western. Cette avec l’identité visuelle qui la caractérise depuis son premier long que Reichardt décide de traiter ce parcours de « colons » de l’Ouest. En ressort un film à l’espace infini et à la portée immense. Précise dans la captation des gestes courants, le film est lent et ne fonctionne que par ce rythme. La réalisatrice dans cet espace du Grand Ouest n’avait d’autres choix que d’affiner ses cadres, de leur donner des aspects de tableaux. Cela offre à son cinéma un nouveau traitement qui peut perturber pour qui n’est pas préparé à cette façon de faire, ce cinéma là, aride, vif, où dans une pseudo improvisation tout est finalement très préparé. A la fin, comme une promesse, seul reste l’espace ouvert à tous les possibles. Le chemin parcouru et le temps passé avec eux fait figure d’un cinéma utile, voir nécessaire. La dernière piste où la parabole inconsciente de ce qu’était le cinéma « avant ».
Avec La Dernière Piste, l’américaine Kelly Reichardt continue d’exploser – et de la plus belle des façons – l’imaginaire du voyage et des grands espaces américains. Tourner pour elle un western ne semblait mieux tomber, mais elle s’en approprie les codes et la mythologie pour les passer au tamis de ses thèmes habituels. Cela donne un film extrêmement contemplatif et lent, où l’action quasiment réduite à néant se niche dans la répétition des gestes et des corvées quotidiennes. Dans les montagnes désertiques et rocailleuses de l’Oregon, une caravane composée de trois familles tente de retrouver sa piste, menée par un trappeur hâbleur. Lorsque leur route croise celle d’un Indien, alors que les conditions du voyage se sont déjà considérablement dégradées, c’est l’instinct de survie qui est ici engagé. Filmé en format 4/3 qui emprisonne volontairement le décor en y enfermant les personnages à l’horizon bouché, La Dernière piste est un film sur l’errance d’un groupe d’individus, la quête d’un avenir meilleur. Le film réussit la double gageure de démythifier la légendaire conquête de l’Ouest et de redonner leur juste place aux femmes dont Kelly Reichardt épouse constamment le point de vue. Pacificatrices et conciliatrices, elles évitent le pire en gardant la tête froide. D’abord documentaire en dépeignant le cheminement lent et épuisant des caravaniers, le film se charge peu à peu d’une tension palpable. Parfait exemple d’épure, l’aridité et la linéarité des paysages se communiquent à l’atmosphère envoûtante du film. La sobriété et la rareté des dialogues confèrent à La Dernière piste une dimension spectrale et lui font toucher la grâce.
"La dernière piste" donne à voir une image réaliste et pas toujours sympathique de ces migrants vers le grand Ouest, à l'époque de la conquête. Vanité, lâcheté, racisme sont des tares déjà bien présentes dans ce 19ème siècle pendant lequel l'homme "civilisé" a décidé de s'installer sur des terres hostiles, souvent vues à tort comme des eldorados, au détriment des peuples qui les habitent déjà. Le film de Kelly Reichardt ne contient pas une once de gras : il est sec et direct, comme le jeu de Michelle Williams, encore une fois parfaite.
En 1845, dans l'Oregon, trois familles engagent Meek, trappeur, pour les guider à travers les hauts plateaux désertiques. Très vite, ils s'égarent sur cette terre hostile. Les rations d'eau diminuent et l'angoisse s'installe peu à peu.
Ce qui surprend immédiatement c’est le format carré de l’image, sa qualité vidéo très moderne et les costumes qui sonnent un peu faux. On a l'impression de regarder une reconstitution filmée plus qu'une pure oeuvre cinématographique. Ensuite, on remarque la place que la réalisatrice donne au silence et au vide, vide qu'impose l'immensité de l'espace, vide que commande la routine de cette marche sans fin. L'ennui fera donc partie du voyage de ces pionniers du grand ouest et du spectateur. Cette marche longue, pénible et inquiétante, habillée d'austérité, illustrée de paysages impressionnants et de visages marqués pourrait être intéressante si elle était ponctuée de quelques évènements autres que les gestes du quotidien. La seule évolution réellement marquante est celle de la place des femmes, reléguées aux rôles d'observatrices silencieuses en début d'aventure qui évoluent vers le rôle de décideur au fur et à mesure de l'aventure. C'est un peu juste pour passionner vraiment. www.zabouille.over-blog.com