15 ans....déjà 15 années que la saga "Resident Evil" a déboulé sur grand écran...et pourquoi ? Pour livrer une affligeante mouture de séries B aberrantes, sans aucun récit cohérent, bourrées d'images de synthèse dégueulasses, avec des paquets de cascades abracadabrantes, affichant une ambiance paradoxalement soft en pleine contradiction avec l’esprit ultra-gore de ces dernières années (la saga "Saw", les films de zombies et les torture porns, ainsi que "The Walking Dead" à la TV) et (et c'est le pire avant tout !) crache littéralement au visage des jeux vidéos dont elles sont tirées ! En toute franchise, je n'attends plus rien de cette foutue saga depuis le deuxième film, et si je me force à voir ce dernier opus, c'est surtout par curiosité morbide de voir jusqu'où ils vont aller pour encore plus insulter le jeu culte de Capcom. Et bien la réponse ne se fit pas trop attendre, car le festival commence dès les premières secondes du film : vous vous souvenez que "Retribution", le précédent volet, se terminait sur l'image dantesque de la Maison Blanche assiégée par des légions sans fin de morts-vivants et autres créatures ? Vous pensiez réellement assister à cette bataille titanesque ? Ah, ah, tas de naïfs : le film redémarre (enfin, après s'être tapé la sempiternelle séquence de résumé débile de début de chaque opus de la saga !) dans les ruines de Washington bien après la fin de la bataille où Alice apparaît soudainement. Que s'est-il passé ? Pourquoi est-elle là ? Pourquoi est-elle seule ? Pour les explications vous pouvez vous brosser !! Après s'être rafraîchit le gosier, elle part en ballade en Hummer. Sur le chemin, elle fait connaissance d'une sorte de perce-oreille géant et, après avoir échangé quelques bavardages, tout se termine autour d’un méchouis dont le perce-oreille est le principal ingrédient....Ensuite, Alice va devoir retourner jusqu’à Racoon City parce que (attention : roulements de tambour !!)
les vilains Umbrella possèdent un antivirus capable de soigner tous les contaminés de la planète !
(petite musique « ta daaaa » !!). Et oui, le pathétique sera encore de mise pour ce « chapitre final », et comme à chaque fois, tout n’est finalement que prétexte pour qu’Alice massacre une pléthore d'ennemis jusqu’au boss final tel un banal jeu vidéo sans saveur. Et encore une fois, tel un véritable sale gosse, Paul W.S. Anderson va entièrement dédié sa mise en scène à la gloire de Milla Jovovitch, son épouse, qu’il n’en finit plus d’iconiser : l'invincibilité absolue d'Alice (aucune rasade de gros coups ne la met KO, les violentes explosions qui la souffle ne l'égratigne jamais, elle ne sent jamais les entailles d'armes blanches, se remet dans la seconde lorsqu'on lui tranche les phalanges, évite les projectiles et lasers avec des acrobaties hallucinantes...) est une véritable incarnation d’un cinéma nanardesque qui ne s’embarrasse pas de la vraisemblance; mais qui surtout fonctionnait dans les années 70/80, plus aujourd'hui !! Le pire, c'est qu'Anderson continue de filmer ses scènes d'actions en mode épileptique, multipliant les sur-cuts à l'infini dans une totale frénésie qui ne peut qu'amener le spectateur à avoir des nausées (le meilleur exemple est le combat Alice/Claire/Isaac dans « l'ascenseur »). On dirait qu'il cherche absolument à rendre l'action illisible : c'est tout simplement D-E-B-I-L-E !! Mais s'il n'y avait que les scènes d'action qui merdouillent, ça irait encore, mais tout le reste est sans queue ni tête :
la séquence où Alice fait du ski nautique à pieds attaché à un blindé et poursuivie par des milliers de zombis, le retournement de veste de la Reine Rouge qui se trouve une conscience (mais qui possède la même 4ème directive que Robocop : ne pas faire de mal à un employé d'Umbrella !!), les cerbères qui courent ultra vite mais qui ne savent pas nager, l'avancée du Hive qui vire à la "Indiana Jones et le Temple Maudit" avec tous ses pièges (la porte d'entrée, le ventilo, les trappes...merde, ils vont même jusqu'à nous remettre les rayons laser du 1er film !!), des milliers de zombis flingués en 2 secondes par de l'essence enflammé (record du monde du combat épique le plus rapidement bâclé de l'histoire du Cinéma !!!), la scène des différentes possibilités de tuer le dr. Isaac, des clones de clones de clones (oui car le grand méchant ne peut pas mourir tout de suite...on aurait pu utiliser Wesker comme semi-boss, mains non : c'est mieux comme ça !), le fan service stupide (Claire est de retour pour un rôle inexistant et est le seul personnage des anciens films à être présente ici), la « vérité » sur Alice, et cette fin à la fois ultra débile (l'anti-virus agit en 3 centièmes de secondes là où il est déversé mais il mettra des années à soigner la planète !) et totalement incohérente (une fin ouverte pour un chapitre FINAL ?? Mais vous êtes totalement défoncés au LSD ou quoi ??!!)
. Je dois reconnaître qu'Anderson a réalisé ici un exploit : après cinq films minables, il a réussi à faire du dernier le PIRE de la saga !! Sans déconner, rien que pour ça, il mérite un Razzie Award d'office !! ^^ Bref, vous l'aurez compris, il n'y a rien a attendre de cette infâme bouse : si vous aimez le cinéma, les films et leurs caractéristiques (mise en scène, montage, lumière, scénario, musique, casting...), "Resident Evil : Chapitre Final" est un horrible navet à fuir ! Mais si vous êtes plutôt cool, pas trop regardant qualitativement parlant et que vous voulez simplement voir la fin de la saga, et bien..."Resident Evil : Chapitre Final" est un horrible navet à fuir ! J'espère vraiment qu'il s'agit du dernier et qu'il n'y aura plus rien d'autre après...