Noam Murro n'était pas le seul réalisateur en lice pour mettre en scène 300 : La Naissance d'un Empire. Le cinéaste espagnol Jaume Collet-Serra, à qui l'on doit La Maison de cire et Esther, faisait également partie des favoris.
Sorti en 2006, 300 a engrangé 456 millions de dollars de recettes pour un budget de 65 millions. Il a notamment détenu le record de fréquentation en Grèce avec 325 000 spectateurs en 4 jours. Même si la chorégraphie des combats et la sophistication des images ont été saluées, le film a néanmoins soulevé d'immenses critiques pour son côté kitsch et ses répliques nanardesques. Il a surtout déclenché une énorme polémique en Iran du fait de la représentation des Perses dans le film. Alors que le journal réformateur Ayandeh-No affirmait qu'Hollywood déclarait la guerre aux Iraniens, trois députés ont officiellement dénoncé le film comme étant anti-iranien. Une pétition a également été lancée par des internautes indignés par rapport au fait que le roi Xerxès soit dépeint comme un "homosexuel" et l'armée perse comme composée de "monstres déshumanisés".
Joel Edgerton a été pressenti pour jouer le rôle de Themistocles, mais il a finalement décliné l'offre au profit de son partenaire sur Animal Kingdom, Sullivan Stapleton.
Matt Smith, ancien interprète du Docteur dans la série Doctor Who avait été approché pour interpréter le personnage d'Aesyklos. Mais il déclina le rôle.
Bien qu'il ait refusé d'être à la réalisation de ce second volet (trop surchargé qu'il est par le projet Man of Steel), Zack Snyder fait toujours partie de l'équipe, puisqu'il est le co-scénariste du film.
Le tournage s'est déroulé de juillet à octobre 2012 dans les studios New Boyana Film de Sofia, en Bulgarie.
Malgré la grande absence de Gerard Butler dans ce second volet, l'équipe technique du film ainsi que le casting n'ont pas beaucoup changé. Derrière la caméra, Zack Snyder co-scénarise de nouveau le projet, tandis que Mark Canton, Bernie Goldmann et Gianni Nunnari sont encore à la production. Côté acteurs, Rodrigo Santoro incarne de nouveau le tyrannique Xerxes, Lena Headey réendosse une seconde fois le personnage de la Reine Gorgo, Andrew Pleavin revient dans la peau de l'Arcadien Daxos, et Andrew Tiernan s'enlaidit encore pour jouer l'horrible Ephialtès.
En plus d'incarner la terrible Artémise dans 300, la naissance d'un Empire, Eva Green sera également présente dans Sin City : J'ai tué pour elle. Deux adaptations sur grand écran des romans graphiques de Frank Miller, donc...
300 : La Naissance d'un Empire est le 4ème projet fantastique dans lequel joue Eva Green, après La Boussole d'or, Camelot et Dark Shadows. On devrait même la retrouver dans un 5ème projet, avec la sortie de la série horrifique Penny Dreadful, diffusée prochainement sur Showtime.
Bien que le film soit américain, le casting principal de ce second épisode est assez cosmopolite : on comptera ainsi une Française, trois Britanniques, deux Australiens, deux Israéliens et un Brésilien.
La plupart des acteurs présents dans ce film ont souvent acquis leur notoriété grâce à la case série : c'est le cas notamment de Sullivan Stapleton, révélé par la série d'espionnage Strike Back, Jack O'Donnell, éternel James Cook dans Skins, Lena Headey dans le rôle de la perfide Cersei Lannister dans Game of Thrones ou bien Callan Mulvey que les ex-adolescents des années 90 reconnaîtront aisément pour son rôle de Bogdan Drazic dans la série Hartley, coeurs à vif.
Noam Murro a insisté sur le fait que même si ce nouveau 300 garde son esthétique visuelle, l'épopée est néanmoins très différente. L'armée de Thémistocle par exemple est bien loin des belliqueux et fiers spartiates. Elle se bat uniquement pour survivre, et non pas par attrait pour le combat. Les affrontements sont également différents puisqu'ils se dérouleront majoritairement en mer.
8 ans d'intervalle entre le premier et second volet ! Une éternité pour les fans ou les curieux de cette saga. La raison principale vient du fait que le film a souffert des nombreux soubresauts financiers de Rythm & Hues, la société chargée des effets spéciaux du long-métrage. Cela explique donc le retard considérable, d'autant qu'il a fallu compter une année de post-production pour cette adaptation.
Savez-vous que les deux cinéastes ont démarré leur carrière en tant que réalisateurs de publicité ? Sans doute faut-il croire que 300 ne peut être mis en scène que par des créateurs de spots télévisés...
C'est la question qui est longtemps restée en suspens à propos de 300 : La naissance d'un Empire. Au départ, 300 : La naissance d'un Empire s'annonçait comme un prequel, et se déroulait 10 ans avant les événements de 300. L'histoire était centrée sur la genèse de l’affrontement entre les spartiates de Léonidas (Gerard Butler) et les perses de l’Empereur Darius I, le père de Xerxes (Rodrigo Santoro). Le projet est finalement devenu une sorte de film-parallèle à 300, comprenant des flashbacks, des passages se déroulant pendant 300 et des éléments de suite. Le comédien brésilien Rodrigo Santoro, qui s’est à nouveau glissé dans la peau du géant cruel et conquérant Xerxes, explique : "C'est vraiment un film-parallèle qui explore plus en détails le conflit qui ravageait la Grèce à cette époque. L'histoire se déroule alors que les 300 Spartiates combattent aux Thermopyles, au même moment, mais sur un champ de bataille très différent. En l'occurrence, la mer."
Les événements se déroulant dans la saga 300 sont nommés historiquement les Guerres Médiques. Elles opposent les Grecs à l'Empire Perse. La Première Guerre Médique (- 490 avant JC) fut menée par l'empereur Darius Ier (père de Xerxès) comme réponse au soulèvement Grec contre l'expansionnisme perse et la domination de l'Empire sur le blé et le bois. Supérieurs en nombre, les Perses parvinrent à vaincre les Grecs, non sans difficulté. La Seconde Guerre Médique fut commandée par Xerxès, et se divise en deux chapitres : la Bataille des Thermopyles et la Bataille de l'Artémision. La première bataille fut terrestre et se solda par la mort de Leonidas et des 300 Spartiates qui l'accompagnèrent. La seconde bataille fut maritime (dans le détroit de l'Artémision) et menée par le général athénien Thémistocle. Elle se solda également par la victoire des Perses.
Rodrigo Santoro passait 6 heures par jour dans la case maquillage, afin de parfaire le design du tyran Xerxes. Même après que le maquillage soit réalisé, l'acteur ne pouvait pas se déplacer librement car tous les bijoux (ainsi que les piercings) qu'il portait étaient très fragiles et pouvaient se briser facilement.
Eva Green et Sullivan Stapleton ont confié avoir subi un coaching physique rude, à raison de 4 heures par jour durant plusieurs mois.
Même si le dessinateur controversé a supervisé de nouveau ce second volet, il ne s'est jamais rendu sur le plateau de tournage. Pourquoi ? Mystère...
Le successeur de Tyler Bates à la composition musicale de ce second épisode est un pur produit de la Progressive House, mélange entre House et Dubstep. Il a travaillé avec de nombreux artistes de musique électronique, et a déjà été compositeur d'un long-métrage par le passé : Dead or Alive.
Le nouveau héros défendant Sparte et la Grèce libre se nomme Themistocle et est incarné par l'Australien Sullivan Stapleton. "Un combattant pour la démocratie et pour maintenir l'unité des cités grecques", explique Zack Snyder, en poursuivant : "Il a combattu à Salamine au cours d'une énorme bataille,pour finalement défaire la flotte perse. Une victoire énorme pour lui. Après la bataille, Thémistocle a d'ailleurs disparu. Il s'est un peu coupé du monde, a fini ivrogne... Il ne s'est jamais vraiment remis de cette bataille. Donc c'est intéressant de voir qu'il était l'homme providentiel à ce moment précis de l'histoire".