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Shiba Otoko
48 abonnés
294 critiques
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4,0
Publiée le 30 avril 2024
Un film documentaire d'investigation remarquablement bien écrit et mené. Tout en témoignant de réalités sociales très difficiles, il réussit à éviter l'écueil du manichéisme et des explications simplistes.
Docu fiction sur la crise de 2008. Le film permet de mieux comprendre ce qui s'est passé à travers des intervenants. Malheureusement le film survole un peu le sujet et est un peu répétitif
La crise des subprimes a marqué l’Histoire récente des USA. Evidemment, on a eu un lot de films et de documentaires sur le sujet. Le documentaire Cleveland Contre Wall Street en fait partie.
Réalisé par Jean-Stéphane Bron, Cleveland Contre Wall Street prend le parti d’organiser un faux procès entre les habitants d’une ville frappée par la crise et les banques, ce qui est une idée remarquable. Grâce à cela, le spectateur un peu novice en finance n’est jamais perdu, car le film explicite très bien ce qu’est la crise des subprimes et comment elle a impacté la vie de gens normaux. Certaines joutes verbales sont fabuleuses et Jean-Stéphane Bron les réalise bien, laissant sa caméra dans un coin et les personnages s’expliquer. Mais ce qui aurait dû être un huis clos pur et dur dans un tribunal n’en est pas un, Bron se baladant par moments en dehors de la salle et interviewant les différents intervenants. C’est là que le film se plante un peu. Alors qu’il ne prend absolument pas parti dans le tribunal, le fait de nous présenter les différents plaignants marche totalement le mauvais sens, car il est impossible de ne pas s’y attacher et donc, de prendre parti. C’est là que Cleveland Contre Wall Street se trompe un peu.
Dans cette crise, tout le monde est fautif, certains plus que d’autres. C’est ce que le film veut nous dire. Mais il se noie un peu. Dommage, car le reste est assez remarquable. Indispensable à défaut d’être vraiment réussi.
Film documentaire intéressant mais à parti pris. Pas beaucoup de commentaire à faire puisque ce n’est pas du cinéma « pour la beauté du geste » mais le film fait se poser la question de la limite de responsabilité des banques, où commence la responsabilité des individus. Est-ce la faute des banques ou des individus s’il y a eu la crise des subprimes. C’est une question à laquelle il est difficile de répondre si l’on est réellement objectif.
Ce film est un vrai pari. Le réalisateur, voyant que le procès voulu par Cleveland contre Wall-Street ne venait pas, a décidé de le mettre en place lui-même. Pour cela, il a pris de vrais témoins, de vrais conseillers municipaux, un vrai juge, de vrais avocats, etc. Les membres du jury ont été sélectionnés comme cela se fait normalement, par des avocats, parmi les habitants de Cleveland. Aucune personne apparaissant dans ce film n'est acteur, ce ne sont que des gens normaux qui auraient très bien être dans le vrai procès.
On obtient au final un documentaire très intéressant, où des personnes racontent ce qu'elles ont réellement fait, vu ou subi. Un documentaire où de vrais habitants décident si, oui ou non, Wall-Street doit payer pour le déclin de Cleveland. Verdict que le réalisateur ne connaissait donc pas avant qu'il tombe.
A voir, ne serait-ce que pour féliciter ce pari fou.
Cleveland contre Wall Street est principalement tourné à huis clos. Ce long métrage raconte un procès qui n’a jamais eu lieu, du premier jour à l’énoncé du verdict. L’histoire de la mondiale et les conséquences sur la ville de Cleveland. Au tribunal, les pères de famille, les anciens courtiers, des représentants de l’Etat, des économistes, des représentants de l’ordre viennent témoigner de leurs histoires. Comme ce policier chargé d’expulser les familles des maisons qui ne peuvent plus payer et qui raconte avec quelle émotion il a du expulser une vieille femme veuve. Ou ce trader qui explique comment maquiller les revenus pour obtenir des prêts hypothécaires à des taux nettement supérieurs à la normale. Et tout ceci, sans que les banques ne vérifient aucune information.
La ville devient de plus en plus pauvre. Les maisons sont fermées, les quartiers sont désertés, et les familles sont à la rue. Personne ne bouge, ni les banques, ni les institutions, ni l’Etat. Et L’avocat de Wall Street qui ose citer Churchill : « Quand tu traverses l’enfer, surtout continue d’avancer » !
Le documentaire fait preuve jusqu’au bout d’une honnêteté intellectuelle qui garantit à chaque camp une équité de traitement.
Ce film documentaire a le mérite de ne rien cacher et de donner la parole aux victimes du système financier et de la crise. Par contre, il sera difficile de réparer à lui seul les dégâts de la crise mondiale mais il est à voir !
Documentaire original (le film "reconstitue" un procès qui n'aura sans doute jamais lieu) sur la crise des subprimes aux Etats-Unis, qui laisse la place au point de vue des divers protagonistes sans donner l'impression d'être uniquement à charge contre les banques. A la fois pédagogique et instructif, le film n'en reste pas moins touchant par les divers témoignages de vies brisées et la présentation d'une ville désertée suite aux expulsions. Et selon vous à qui revient la faute?
"Cleveland contre Wall Street" est au final plus proche du film que du documentaire à proprement parlé car il met en scène un procès qui aurait dût se tenir et opposant la ville de Cleveland aux banques de Wall Street sur la question des subprimes et de la façon frauduleuse dont elles en ont abusées. Si tout est mis en scène voir trop bien mis en scène par Jean-Stephane Bron, les gens et leurs témoignages apparaissant dans ce documentaire sont eux tous vrais, et nous écoutons ainsi avec effroi les propriétaires -non informés voir arnaqués- expliquer dans quelle mesure leurs maisons vont être vendus aux enchères parce qu’ils n’ont pas pu rembourser la banque. Pour ceux (et j’en fais partie) qui ne connaissent que la partie immergée de l’iceberg (les histoires que les médias trouvent assez sensationnelles pour en faire un scoop) qu’est la crise financière, "Cleveland contre Wall Street" est un documentaire à voir pour sa somme d’informations et sa clarté. Cependant une réalisation plus axée sur le style images d’archives aurait eu un meilleur effet et plus d’impact.
En 2008, un avocat de Cleveland décide d’assigner en justice Wall Street. Ces derniers sont responsables de la catastrophe immobilière dont souffre la ville après les expulsions dues à l’usage abusif de crédits usurier : « les subprimes ». Le procès n’aura jamais lieu. Ce film met en scène les protagonistes du procès tel qu’il aurait dû se dérouler : avocats, victimes, jurés, juge,… Un beau cours sur les abus du capitalisme, un film qui fait froid dans le dos. On comprend bien comment les marchés financiers ont eu intérêt à produire un produit financier dangereux ; parce qu’elle y avait des intérêts financiers évidemment mais surtout parce qu’elle avait une clientèle prête à investir sur un placement financier risqué pais à forte rentabilité. Les victimes se retrouvent donc être les plus pauvres qui ont n’ont pas bénéficié des retombées positives de ce placement : tout juste bons à se faire saisir leurs maisons. Le gouvernement lui aussi est responsable en transférant la charge du logement public incombant à l’Etat à l’accès à la propriété privée… Les pauvres devaient donc pouvoir emprunter : fermons les yeux. Et après, on les juge inconscient d’avoir emprunté plus que raisonnable ; en oubliant que ces montages s’adressaient à des personnes sous éduquées qui voulaient bien y croire. En fin de parcours, ce désengagement de l’Etat sur le logement social et l’éclatement de la bulle spéculative à éclabousser à nouveau les plus pauvres. Car les gains générés par les subprimes ont fait le beurre des classes moyennes supérieures et plus mais les pertes occasionnées par la crise ont été mutualisées ; on paiera tous… Çà fait réfléchir au modèle de société que l’on nous propose en France actuellement : le tous propriétaire avec des gens qui s’endettent sur 30 ans, la stigmatisation des gens percevant les minimas sociaux (victimes ? non profiteurs),… Aux Etats-Unis, le manque d’éducation est aussi une aubaine pour envoyer se faire tuer à l’autre bout du monde des jeunes au nom de la liberté et du drapeau américain… des jeunes pauvres et sans éducation espérant une carrière dans l’armée, plutôt de la chair à canon… Un cours efficace sur le capitalisme débridé et la démocratie à géométrie variable
Documentaire fiction sous forme de procès qui à la force de d'informer dans un premier temps et de soulever certaines questions toujours bien actuelles. Hélas rien à bouger et le documentaire laisse le spectateur un peu frustré car survole trop le sujet finalement.
Si on espérait un résultat plus intense de ce « Cleveland contre Wall Street », celui-ci nous permet néanmoins de livrer un constat édifiant. Que ce soit l'aspect fictif du procès qui en dit long sur l'intérêt que l'on porte à cette « tranche » de l'Amérique ou encore du plaidoyer subtil qui en émerge, il y a tout de même de quoi être ému et séduit. En somme, sans provoquer l'enthousiasme, un documentaire intelligent et réussissant à nous sensibiliser aux difficultés de personnes ayant tout perdu sans aucune raison si ce n'est qu'elles étaient pauvres, moi je signe tout de suite...
Bon film. Très bien agencé, il montre bien tous les points de vue des différents acteurs du procès. Une musique sublime style NewYork/Jazz (pas vraiment du jazz) qui rythme très bien le film.