Les Garçons et Guillaume à table n'est pas un film. Une pub, une thérapie, une pièce de théâtre au mieux mais pas un film. Le film commence sur un aparté au Théâtre et finit comme cela, vraiment ce n'est pas un film.
Si j'ai bien compris il était seul sur scène dans sa pièce. Ici, il aurait pu en profiter pour élargir sa galerie de personnages, montrer autres choses, mais non, il est dans absolument TOUS LES PLANS ! On bouffe du Guillaume Gallienne jusqu'à l'indigestion. Ce qui en faisait peut-être une bonne pièce rend ici le film immonde. Gallienne ne montre pas, ne traduit pas les mots par des images, non non, il se contente de tout expliquer, de tout raconter. Il explique même les gags avant qu'ils n'arrivent ! Un comble !
Le pire c'est que le film n'est même pas si drôle que ça, dans la 1ère partie ça passe, mais à partir du voyage en Bavière l'humour devient d'un gras et d'un lourd. On se tape une scène de lavement en entier. Vous avez dit de l'humour de bas étage? En effet. Le pire c'est que tout le film est dans la bande annonce, même les musiques correspondent aux scènes dans le film.
Entre chaque scène on se tape un aparté au théatre, histoire de bien couper le rythme, et de nous expliquer la scène qui va suivre, mais mon dieu laisse-moi regarder ton film, me faire ma propre idée !! Si le mec a besoin d'expliquer c'est que les images n'illustrent pas sur le propos du film, donc que c'est raté !
Le film est long et d'une lourdeur incroyable alors qu'il ne dure que 1h20. La scène vers la fin avec le cheval dure trois plombes, elle est réalisée avec les pieds, avec une musique grandiloquente, on sent que le mec se fait plaisir à lui, mais pas à nous.
Donc voilà, Les Garçons et Guillaume à Table ça se résume comme ça: Je m'appelle Guillaume, j'ai raconté mon histoire dans une pièce, j'ai écrit un film, je l'ai réalisé, je joue dans tous les plans, je m'en sers de thérapie, je, je, je. C'est dénué de toute modestie, c'est juste effarant de vanité. Et le pire c'est la morale du film à la fin, qui est bien appuyée par un speech de 5min qui ne parle que de lui, il n'y a aucune abstraction de sa propre personne, rien qui se détache de son histoire personnelle, rien qui permette de porter le message.
Et en sortant de la salle j'écoutais deux bourgeoises lyonnaises de 20 ans qui disaient: Oh mon dieu, tu te rends compte ses frères et son père étaient immondes avec lui, c'est horrible qu'on puisse faire ça à quelqu'un... Bienvenue dans le monde réel, la descente de votre tour d'ivoire commence maintenant ! Voilà, deux filles bobos ont été séduites par le film, le même public qui compose les critiques presses, ça résume bien la portée du film.